Aimée Bologne-Lemaire

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Aimée Lemaire, née en 1902 à Bruxelles, décédée en 1998 à Nalinnes est une féministe belge et une militante wallonne. A 18 ans elle termine ses humanités en passant par le jury central - les jeunes filles n'étant pas admises dans le secondaire supérieur en 1920 - pour pouvoir entrer à l'Université. Elle sort de l'Université libre de Bruxelles en 1926 avec le titre de docteure en Philosophie et Lettres, devient professeure de langues anciennes à la section Athénée de l'École moyenne pour filles de Charleroi - le futur Lycée. Elle est la première femme à accéder à ce titre et la première femme à enseigner au niveau qui est celui que ce titre requiert.

Elle épouse Maurice Bologne. Il a 29 ans et vit dans un milieu de révolutionnaires. Elle partage avec lui son enthousiasme pour le Marxisme, la révolution, l'internationalisme, Charles Plisnier, les Somerhausen, rencontrés à une manifestation en faveur de Sacco et Vanzetti. Maurice Bologne lui parle du Pandit Nehru, de Mme Sun Yat-sen, du congrès du PC contre l'oppression le colonialisme auquel il a participé à Bruxelles.

Elle aide les Brigades internationales adhère au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, à l' Avant-Garde wallonne de Bruxelles, acclame la France à Waterloo avec l'Abbé Jules Mahieu, mène campagne contre le rexisme.

Puis c'est l'exode avec des gens comme François Bovesse, Joseph Calozet, Arille Carlier, François Van Belle, François Simon, Alfred Harcq, Lucien Hiernaux, René Thône, René Degand, des Namurois, Carolorégiens, Ardennais, Bruxellois, des Wallons et d'abord des antifascistes. Wallonie libre est fondée le 18 juin, arbore la croix de Lorraine, s'engage dans la Résistance.

Préfète du Lycée de Charleroi en février 1943. elle y crée une cellule de Wallonie libre, protège les élèves que les Allemande tentent de recruter pour le STO. Les Allemands réclament des listes. Elle le refuse et se cache.

Elle participe au Congrès national wallon de 1945 puis aux autres, à Namur, Charleroi, Verviers, rallie André Renard avec Robert Moreau et André Genot, en 1960.

En pleine grève générale, elle quitte l'enseignement (19 décembre) 1960, parce qu'il est difficile d'être dans la rue avec les travailleurs quand on est préfète. La grève finie, elle redouble d'activités au sein de l'Institut Jules Destrée, milite au sein du Mouvement populaire wallon ensuite dans le Rassemblement wallon, où elle crée. une Commission féminine fédérale, accompagne Maurice Bologne comme sénateur de 1968 à 1975 et le seconde ensuite dans la grave maladie qui le frappe. Elle figure parmi les signataires du Manifeste pour la culture wallonne de 1983.

Elle meurt en 1998.

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