Aimé Olivier de Sanderval

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Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval (1840-1919) est un aventurier et explorateur français de l'Afrique de l'Ouest.

Né à Lyon d'une grande famille locale et installée à Marseille, il se passionne dans son enfance pour les récits de voyages à Tombouctou de René Caillé. Il sort en 1864 de l'École centrale des arts et manufactures (actuelle Centrale Paris fondée entre autres par son oncle, Théodore Olivier). A la sortie de ses études, il se voit confier par sa famille la création d'une usine à Marennes[1], ville dont il deviendra maire[1]. Il participe brillamment à la guerre de 1870. Après avoir fait une carrière dans l'industrie chimique, il laisse femme et enfants pour monter une expédition de plusieurs dizaines d'hommes et partir à la découverte du pays des Peuls. Il fut l'un des premiers Européens à se rendre à la cour de l'Almamy du royaume théocratique peul du Fouta-Djalon (centre de la Guinée actuelle). Entre 1880 et 1919, il effectuera cinq séjours au Fouta-Djalon, décrivant dans ses carnets de voyages la splendeur de la civilisation Peul, carnets qui seront repris dans certains journaux français de l'époque. Avec sa devise « les connaitre plutôt que les combattre » et à l'opposé de la colonisation qui suivra (et qui cherchera en partie à le faire passé pour un "illuminé), Olivier de Sanderval ouvrira un dialogue d'égal à égal avec l'élite Peul qui lui confèrera le titre de "roi" lui donnant l'autorisation de battre monnaie à son effigie et lui cédant des terres sur le plateau de Kahel qu'il va alors essayer de mettre en valeur. Inventeur de la roue à moyeux suspendus (la roue à rayons), constructeur de la toute première usine de vélocipèdes, il est le premier dans l'histoire de France à mettre les facteurs à vélo.

Son titre de vicomte a été créé et accordé par le roi du Portugal[2], Louis Ier.

Olivier de Sanderval est à l'origine de la fondation de Conakry ou sa "case" est toujours visible et donnant son nom au quartier actuel de Sandervalia.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Sources et références

[modifier] Notes

  1. ab Au service de l'Empire (1939-1945), p281.
  2. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1951.