Addanc

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L'Addanc (appelé aussi adanc, addane, afanc, avanc, abhac, ou abac) est un monstre lacustre de la mythologie galloise, qui apparaît également dans le folklore celtique et britannique. Sa description varie; il est décrit alternativement comme ressemblant à un crocodile, à un castor ou à un nain, et on dit parfois qu'il s'agit d'un démon. Le lac ou il est censé vivre diffère aussi selon les versions; il peut habiter Llyn Llion, Llyn Barfog, prés de Brynberian Bridge ou dans Llyn yr Afanc, un lac de Betws-y-Coed qui a été nommé ainsi à cause de la créature.

Sommaire

[modifier] Origine, apparence et moeurs

L'addanc était une créature monstrueuse qui, comme beaucoup de monstres lacustres, faisait sa proie de toute personne assez imprudente pour nager ou tomber dans son lac. Selon une légende rapportée par le fameux Iolo Morgannwg (et probablement inventée par lui-même), il causa, entre autres méfaits, une inondation massive qui noya finalement tous les habitants de Grande-Bretagne sauf deux personnes, Dwyfan et Dwyfach, dont les habitants des îles britanniques descendent.

D'après un autre mythe, rapporté également par Iolo Morgannwg, les hongres de Hu Gadarn tirrèrent l'addanc hors du lac; une fois qu'il fut hors de l'eau, il fut privé de ses pouvoirs et on put le tuer. Dans cette version, le monstre habite Llyn Lion. Selon une autre légende, il devint sans défense à cause d'une jeune fille qui l'avait laissée dormir sur ses genoux; pendant qu'il dormait, les compagnons de la jeune fille l'enchaînèrent. La créature se réveilla et devint furieuse; elle blessa la jeune fille. Il fut finalement éloigné du lac ou tué par Peredur (l'équivalant pré-arthurien de Perceval ou Parzifal).

Selon Edouard Brasey, ce dernier fut aidé en cela par la fée qui régnait sur le peuple de Cristinobyl. Cette dernière lui avait remis une pierre d'invisibilité grâce à laquelle il put décapiter l'addanc sans craindre qu'il le remarque, contrairement aux autres héros qui s'étaient vainement attaqué à la créature et étaient tous tombés au combat. Ces derniers poursuivaient leur quête indéfiniment, ressuscitant après chaque combat dans le Chaudron du Roi des Souffrances.[1]

Quelques légendes anglaises postérieures attribuent sa mort au Roi Arthur ou à Perceval. Il y a près de Llyn Barfog, au Pays de Galles, une empreinte de sabot profondément ancrée dans le rocher "Carn March Arthur" ("La roche de la carne (vieux cheval) d'Arthur") , ou "The Stone of Arthur's Horse" ("Le rocher du cheval d'Arthur"), qui est censée avoir été faite par la monture du roi Arthur, Llamrai, quand elle tirait l'addanc hors du lac.

[modifier] Références littéraires

  • Dans The Dark Is Rising de Susan Cooper, un afanc habitant Llyn Barfog est chassé par un descendant du roi Arthur
  • Dans The Scar de China Miéville, un énorme avanc est enchaîné pour tirer la ville d'Armada à travers les océans. L'avanc de "The Scar" est censé mesurer vingt pieds.
  • Dans Song of Albion de Stephen Lawhead, on parle brièvement d'un afanc qui habite une baie de Tir Aflan (le "Foul Land") d'Autremonde. Deux navires de guerriers sont finalement en mesure de le tuer en le perforant avec

[modifier] Orthographe

L'orthographe correct de ce nom en gallois moderne dépend des sources. En gallois médiéval, on utilise avanc et affanc pour le cas de Llyn Barfog. En gallois moderne, ce mot signifie aussi "castor". La forme avanc/afanc est aussi utilisée dans le Red Book of Hergest et beaucoup d'autres sources médiévales. Dans la version médiévale de l'histoire de Peredur, dans le White Book of Rhydderch, la créature de la grotte est appelée addanc. Afanc est donc l'orthographe le plus commun.[2]

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  1. Encyclopédie du Merveilleux, Tome 2 : Du Bestiaire Fantastique par Edouard Brasey, ed. Le Prés aux Clercs (2006)
  2. Geiriadur Prifysgol Cymru (University of Wales Dictionary), vol. I, p.41, afanc
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