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Apologiste chrétien du IIe siècle dont dont nous possédons intégralement deux œuvres : une Supplique au sujet des Chrétiens, adressée à Marc-Aurèle et Commode, et un Traité sur la résurrection des morts.

On ne sait d'Athénagore que ce que l'on peut tirer de son œuvre et de l'abrégé d'une médiocre notice du VIe siècle, due à Philippe de Sidè. Dans le titre même de la Supplique, tel que nous l'a conservé le codex du Xe siècle, Athénagore se dit "philosophe chrétien". Philippe de Sidè - qui déjà se trompe en croyant la supplique adressée à Hadrien - lui décerne des titres invraisemblables : Athénagore ne serait rien moins que le directeur de l'Académie et le premier chef du Didaskaleion d'Alexandrie, où il aurait eu Clément pour élève. Mais il ajoute aussi : "Ayant conçu le désir, avant Celse, d'écrire contre les Chrétiens, il se plongea dans les divines Ecritures pour les combattre en meilleure connaissance de cause ; et c'est ainsi qu'il fut ravi par l'Esprit-Saint, de sorte que, comme le grand Paul, de persécuteur qu'il était, il devint maître de la foi qu'il pourchassait". (traduction de B. Pouderon). n


Retenons que Philippe prenait Athénagore pour un platonicien (une appréciation ni vraie ni fausse que reprendront bien des modernes) ; que le souvenir de l'école catéchétique d'Alexandrie était bien estompé pour Philippe, comme il l'était sans doute déjà pour Eusèbe  ; Athénagore ait passé par Alexandrie et qu'il y même tenu école n'est pas invraisemblable


- et d'une notice médiocre qui abrège De son œuvre, on n'a conservé que deux pièces -- his "Apology" or "Embassy for the Christians" and a "Treatise on the Resurrection". The only allusions to him in early Christian literature are the accredited quotations from his "Apology" in a fragment of Methodius of Olympus (d. 312) and the untrustworthy biographical details in the fragments of the "Christian History" of Philip of Side (c. 425).

It may be that his treatises, circulating anonymously, were for a time considered as the work of another apologist. His writings bear witness to his erudition and culture, his power as a philosopher and rhetorician, his keen appreciation of the intellectual temper of his age, and his tact and delicacy in dealing with the powerful opponents of his religion. 

The "Apology", the date of which is fixed by internal evidence as late in 176 or 177, was not, as the title "Embassy" (presbeia) has suggested, an oral defence of Christianity but a carefully written plea for justice to the Christians made by a philosopher, on philosophical grounds, to the Emperors Marcus Aurelius and his son Commodus, conquerors, "but above all, philosophers".

He first complains of the illogical and unjust discrimination against the Christians and of the calumnies they suffer (i-iii), and then meets the charge of atheism (iv). He establishes the principle of monotheism, citing pagan poets and philosophers in support of the very doctrines for which Christians are condemned (v-vi), and demonstrates the superiority of the Christian belief in God to that of pagans (vii-viii). This first strongly reasoned demonstration of the unity of God in Christian literature is supplemented by an able exposition of the Trinity (x). Assuming then the defensive, the apologist justifies the Christian abstention from worship of the national deities (xii-xiv) on grounds of its absurdity and indecency, quoting at length the pagan poets and philosophers in support of his contention (xv-xxx). Finally, he meets the charges of immorality by exposing the Christian ideal of purity, even in thought, and the inviolable sanctity of the marriage bond. The charge of cannibalism is refuted by showing the high regard for human life which leads the Christian to detest the crime of abortion (xxxi-xxxvi).

On peut considérer que la Supplique comprend trois parties dans lesquelles Athénagore entend réfuter les trois accusations courantes contre le christianisme : l'athéisme, le cannibalisme, l'inceste. La première est la plus intéressante : les Chrétiens sont pas athées, ils sont monothéistes. On peut relever des tendances au monothéisme chez certains poètes (Euripide, Sophocle) et chez beaucoup de philosophes (les Pythagoriciens, Platon, Aristote, les Stoïciens), personne n'a songé à les accuser d'athéisme pour autant. Dans un passage important, Athénagore esquisse une théorie de l'inspiration : "Poètes et philosophes... ont procédé par conjectures ; ils ont été poussés chacun par sa propre âme, selon son degré de sympathie avec le souffle de Dieu, à chercher s'ils pouvaient découvrir et comprendre la vérité ; et ils n'ont pu que cerner l'être et non le découvrir, parce que ce qui concerne Dieu, ils n'ont pas jugé bon de l'apprendre de Dieu, mais chacun de sa propre réflexion. Aussi ont-ils soutenu les uns et les autres des opnions différentes sur Dieu, sur la matière, sur les formes et sur le monde... Mais nous, à l'appui de nos conceptions et de notre foi, nous avons le témoignage des prophètes qui ont parlé de Dieu et de ce qui touche à Dieu sous l'inspiration d'un esprit divin. Vous devriez donc admettre vous aussi, dont la sagesse et la piété envers la véritable divinité surpassent celles des autres - (ne pas oublier qu'Athénagore s'adresse à empereur stoïcien) - qu'il est absurde de refuser crédità l'esprit de Dieu qui s'est servi de la bouche des prophètes comme d'instruments, pour prêter attention à des opinions humaines". (Trad. B. Pouderon). Athénagore tente alors une démonstration rationnelle du monothéisme en établissant par l'absurde qu'il n'y a pas de lieu compatible avec plus d'un être incréé - c'est la première tentative de ce genre - et souligne aussitôt la convergence de son résultat avec l'enseignement des prophètes. Au chapitre X, il introduit le Fils qu'il définit dans une formule curieuse comme "le Logos du Père en idée et en énergie " et esquisse en quelques lignes une christologie complexe : "Le Fils de Dieu est l'intelligence et la raison du Père... Il en est "le premier rejeton" - (expression traditionnelle déjà chez saint Paul) - non pas qu'il soit créé, car dès le commencement, Dieu qui est un esprit éternel avait en lui le Verbe éternellement raisonnable, mais parce qu'il procède (de Dieu), toutes les choses matérielles étant d'abord sans qualités et de terre inerte..., de manière à être pour elles une idée et une énergie". Comme le remarquait justement J. Quasten, Athénagore évite le subordinationismedes autres apologistes grecs. Quant à l'Esprit-Saint, il émane de Dieu et y retourne "comme un rayon de soleil". Tout est alors en place pour une extraordinaire définition de la Trinité. "Qui donc n'éprouverait pas de la gêne à entendre qualifier d'athées ceux-là qui reconnaissent un Dieu Père, un Dieu Fils et un Esprit-Saint et qui enseignent à la fois leur puissance dans l'unité et leur distinction dans le rang  ?" La fin de la première partie consiste, après le rejet des sacrifices (Dieu n'a pas de besoins), en une longue réfutation des dieux païens selon une argumentation très serrée, au cours de laquelle l'orphisme est plusieurs fois pris comme exemple. Trois cas sont particulièrement traités : ceux qui disent que les idoles ne sont pas des dieux mais simplement leurs représentations, ceux pour qui les dieux sont des allégories (Empédocle, les Stoïciens sont visés), ceux pour qui les idoles exercent vraiment une action : le rappel des démons des philosophes (Thalès, Platon) permet un exposé de la démonologie chrétienne. Le chapitre XXVII, pour expliquer l'action apparente des idoles, expose une théorie de la perception et de la genèse des images fausses qui emprunte à la fois au platonisme et au stoïcisme. Le chapitre XXVIII est une réfutation de l'evhémérisme, appuyée sur l'exemple des dieux égyptiens d'après Hérodote.

Les deux autres parties - réfutation des accusations d'anthropophagie et d'inceste - permettent à Athénagore d'exposer les grands traits de la morale chrétienne. Retenons ici deux points seulement : la sacralité du lien conjugal qui perdure au-delà de la mort d'un conjoint : le conjoint veuf ou veuve qui se remarierait commettrait un "adultère décent" l'éloge de la continence dans le mariage dont l'unique but doit être la procréation ; cela amène une image inattendue : "de même que le paysan, une fois qu'il a jeté les graines en terre, attend la moisson sans plus semer, de même pour nous, la procréation est la mesure du désir" (ch. XXXIII) l'horreur chrétienne du meurtre qui lui fait rejeter les combats de gladiateurs (comme on s'y attend), l'exposition des enfants, mais aussi l'avortement  : "celles qui recourent à des moyens abortifs commettent un meurtre et elles rendront compte de leurs avortements devant Dieu".

Sommaire

[modifier] Sur la résurrection des morts

Ce petit traité - le premier dans son genre que nous connaissions - est annoncé à la fin de la Supplique et le codex d'Aréthas qui nous l'a transmis à la suite de la Supplique affirme explicitement qu'il est d'Athénagore. Malgré cela, R. M. Grant, en 1954, a lancé une vive offensive contre son authenticité en le datant du début du IVe siècle et en y voyant "un écrit origéniste". Nombre d'érudits en ont été impressionnés, mais B. Pouderon, reprenant le problème, l'a restitué à Athénagore avec des arguments assez convaincants pour qu'on puisse croire la restitution définitive. Selon Pouderon, ce texte est une sorte de conférence, fait pour être lu devant un public de Chrétiens ou de païens intéressés par ce thème qui scandalise la pensée antique.



JUSTE D'ALEXANDRIE

Il est, selon la tradition, le 6eme patriarche d'Alexandrie (5e successur de saint Marc).

On ne sait rien de son épiscopat. Même les dates sont incertaines. D'après Eusèbe, il fut élu évêque l'année de la mort du pape Alexandre, soit la 3eme annéé de l'emprereur Hadrien, et son épiscopat aurait duré onze années : nous obtenons ainsi les dates de 119-129. Severus (Sawirus) ibn al-Muqaffa, évêque et historien copte du Xe siècle, qui s'appuie pourtant sur Eusèbe pour l'histoire des premiers siècles, reprend les onze années d'épiscopat, mais fixe sa mort en l'an 16 d'Hadrien, ce qui donnerait 122-132. Le calendrier officiel de l'église copte, quant à lui, fixe sa mort en l'an 135.

On connaît une hymne éthiopienne en son honneur qui a été publiée par Ignazio Guidi dans son édition du Synaxaire éthiopien : elle nous apprend qu'il aurait reçu le baptême de la main de saint Marc et que le successeur de celui-ci, Ananias, lui aurait conféré d'abord le diaconat, ensuite la prêtrise. Ce texte est difficile à dater, mais il paraît être, dans l'état actuel de nos connaissances, le seul document liturgique ancien sur Juste.

Son culte est resté limité à l'église copte. Il ne semble pas que les hagiographes anciens se soient occupés de lui. Le synaxaire alexandrin se contente d'ajouter que saint Marc l'a baptisé en même temps que ses parents et qu'Ananias lui a confié la tâche de prêcher et d'enseigner. C'est sans doute par une extrapolation aventureuse de cette donnée qu'un certain Dr. Jackie Ascott, Ph.D, en fait dans un article récent à la gloire du Patriarchat le premier maître de l'école catéchétique d'Alexandrie (et lui assigne en passant les dates de 132-143). On voit que l'histoire, à défaut de la légende, n'a pas dit son dernier mot.

Sa fête est fixée au 12 du mois de ba'ῡnah (6 juin). C'est le jour anniversaire de sa mort déjà donné par Ibn al-Muqaffa.

[modifier] Voir vaussi

[modifier] Bibliographie

  • Patrologia orientalis, I.- Paris, 1903.- Contient une histoire arabe des patriarches coptes d'Alexandrie, à travers laquelle nous connaissons les données de Severus al-Muqaffa (cf. p. 151) et Le Synaxaire éthiopien. Mois de Sanê... (cf. pp. 597-598) ;
  • (en) Wallis Budge, E.A.. The Book of the Saints of the Ethiopian Church : a translation of the Ethiopic synaxarium... - Cambridge, 1928 - et reprint : Hildesheim, 1976. (I, 135-136) ;
  • Forget, J. Synaxarium alexandrinum (= Corpus scriptorum christianorum orientalium, 47-49) - Louvain, 1953-1954.

[modifier] Liens externes

  • Notice dans le synaxaire copte moderne ici ou (sélectionner The Holy Month of Baounah / The Twelfth Day);

Caïus Ebedjésus Acionna Caius (auteur chrétien) Cérinthe Dosithée Jules Cassien Collyridiens Hypsistariens