Discuter:Accord sino-indien de 2005

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Cooperation is just like two pagodas (temples), one hardware and one software. Combined, we can take the leadership position in the world.
Wen Jiabao

Le sens de cette déclaration va probablement bien au-delà de la traduction française étroite qui est proposée par la presse (« Si l'Inde et la Chine coopèrent dans le secteur des technologies de l'information, nous serons en mesure de diriger le monde dans ce domaine. ») Elle semble ne concerner que le domaine des sciences de l'information - bien en contexte puisque émise à Bangalore, la région de l'Inde en pointe en ce domaine - mais va probablement bien au-delà.

On peut penser avec une certaine assurance qu'elle signifie que la Chine maîtrise le hardware - cité en premier puisque c'est un Chinois qui parle - la fabrication, on dit qu'elle est l'usine du monde, et l'Inde le software, l'Inde devient le fournisseur de service du monde (conception de logiciel, tourisme médical, centres de télérenseignement pour les pays anglophones, mise en forme des rapports médicaux des médecins américains durant la nuit, saisie des annuaires, correction des copies d'examen britanniques, etc.) et qu'ainsi leur coopération, leur permettra de dominer le monde.

De plus, elle fait probablement référence, si l'on ne doute pas de la culture des dirigeants chinois, au fait que Nehru a toujours été persuadé que l'Inde et la Chine serait les puissances du monde nouveau - une idée qu'il exprima clairement dans ses ouvrages comme La Découverte de l'Inde qu'il écrit en prison durant la Seconde Guerre mondiale à destination de sa fille Indira - qui émergerait après la fin de la prépondérance européenne, dont la puissance américaine n'est qu'un avatar. La guerre sino-indienne de 1962 fut à cet égard une expérience douloureuse pour lui, au-delà des territoires perdus, car elle mettait à mal sa vision du monde.

Le terme le plus surprenant dans la bouche d'un dirigeant chinois et celui de pagode, une référence certaine au bouddhisme - par son ancêtre indien le stûpa en particulier - et à tout ce dont le monde chinois - la Chine et tous ses territoires satellites au cours de l'Histoire - est redevable de la part de l'Inde.

Shiva-Nataraja 19 avr 2005 à 09:59 (CEST)