Abbé Paysant

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Détail de la façade de l'église parlante de Ménil Gondouin
Détail de la façade de l'église parlante de Ménil Gondouin
  • L'Abbé Victor Paysant, né à Fel (Orne) en 1841, vicaire à Céaucé en 1867, fut curé de Ménil-Gondouin (Orne) de 1873 à sa mort en 1921.
  • Défenseur -avant l'heure- du patrimoine, il sauva et restaura nombre de statues anciennes. "J'aime beaucoup les choses antiques et curieuses" disait-il.
  • Il décora --"à l'excès", pensa le plus grand nombre- la nouvelle église (la façade, la voûte, le portail), de motifs religieux et d'extraits des Écritures saintes ou de la vie des saints, en français comme en latin, pour en faire -selon ses dires-"un vrai musée catholique et chrétien".
  • Toujours dans un but pastoral, il écrivit un "Cantique des Mages" et même une "Cantate" (avec 70 couplets!) et fit exécuter par ses paroissiens des jeux scéniques à l'occasion des fêtes religieuses.
  • Pour un curé de petite paroisse rurale perdue dans le bocage (de 504 habitants au début de son ministère), c'était aussi un "intellectuel": Il herborisait; il était membre de la "Société Historique et Archéologique de l'Orne" et fit de nombreux pélerinages et voyages: au Proche-Orient (Jérusalem, Syrie, Liban, Egypte, Chypre, Turquie, Grèce), en Italie (Rome, Milan,Turin...), en Belgique et en Suisse...
  • Le personnage : Voici comment il se décrit lui-même dans sa Cantate: "Sa gaîeté proverbiale qui ne la connaît pas? Il blague, il rit, il parle avec tous les bons gars".
  • Un de ses contemporains le dépeint ainsi: "Sous un aspect un peu rude et franc, au langage direct, c'était un coeur d'or et un esprit cultivé et novateur". D'autres soulignent "son originalité débordante, ses amusantes réparties, ses boutades à l'emporte-pièce, ses flècles à l'intention des railleurs caustiques", sans oublier de préciser qu"il vivait dans la pauvreté parce que tout ce qu'il avait allait à l'église (du village) et aux miséreux".
  • Adepte de la bicyclette sur toutes les routes -non goudronnées à l'époque- (la soutane attachée à chaque jambe par des ficelles), avec toutes les péripéties qu'on peut imaginer.
  • En somme, comme l'ont dit plusieurs personnes qui l'ont connu: "Un bon curé! pas ordinaire!" (bien conscient du remue-ménage qu'il occasionne mais adepte de l'adage: "Bien faire et laisser braîre", quand il écrit dans sa Cantate: "Malgré toute risée, le prêtre se soutient").

Références: Abbé Victor Paysant, Amis du Houlme, Briouze, 1984.