2e régiment de tirailleurs marocains

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le 2e Régiment de Tirailleurs Marocainsou (2e R.T.M) est une unité de l'armée de terre française. "Sans son Empire, la France ne serait qu’un pays libéré. Grâce à son Empire, la France est un pays vainqueur." le 2e R.M.T.M créé en 1918. Devient 62e R.T.M en 1920, prend l'appellation 2e R.T.M en 1929. Dissous en 1944. Recréé en 1947 à 1959.

2e Régiment de Tirailleurs Marocains
Image:2eRTM.jpg
Insigne régimentaire du 2e R.T.M
Période 1918 - 1959
Pays France France
Branche armée de Terre
Type régiment tirailleurs
Rôle infanterie
Garnison Marrakech et Mogador
Devise Fais ce que tu dois
Inscriptions sur l'emblème PICARDIE 1918
SOMME-PY 1918
MAROC 1919–1926–1931-1934
GEMBLOUS 1940
GARIGLIANO 1944
ROME 1944
INDOCHINE 1947-1954
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Décorations Croix de guerre 1914-1918 2 palmes
Croix de guerre 1939-1945 1 étoile de vermeil

Sommaire

[modifier] Insigne du 2e régiment de tirailleurs marocains

Voir les insignes du Régiments : [1]

[modifier] Devise du 2° Régiment de Tirailleurs Marocains

« Fais ce que tu dois »

[modifier] Drapeau du régiment

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, puis de la Croix de guerre 1939-1945, avec une citation à l'ordre du Corps d'armée. Le port de la Fourragère aux couleurs de la croix de guerrre 1914-1918.
Les noms de sept batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[1] 

[modifier] Historique

[modifier] La Première Guerre mondiale

Le 2° R.M.T.M. fut mis en ligne en avril 1918. Le 10 août, il obtenait sa première citation ; fin septembre, il était cité une seconde fois. L'armistice le trouva en Alsace, exsangue. Il devait recevoir en 1919 la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918. La brillante conduite des tirailleurs marocains sur le front de France ne doit pas faire oublier que les bataillons du Maroc furent engagés, dès le second semestre de 1915, aux côtés des autres troupes chargées de tenir le protectorat. En mars 1918, six bataillons marocains se trouvaient en France et on créait au Maroc les 9e, 10e, 11e et 12°. On organisa alors deux régiments de marche :

  • 1er R.M.T.M. : 3e, 7e et 8e Bataillons, lieutenant-colonel CIMETIÈRE ;
  • 2e R.M.T.M. : 1er, 2e et 4e Bataillons et spécialistes du 262e R.I , lieutenant-colonel FLYE SAINTE MARIE.
  • Le 25 avril 1918, le 2e R.M.T.M. reçut son drapeau.

[modifier] L'entre-deux-guerres

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

  • Les honneurs à ses braves à nos fréres d'armes.
  • Et ils racontent. A l’époque, le Maroc est un protectorat français. Les volontaires sont engagés pour 4 ans. Il s’agit souvent de Berbères, d’agriculteurs, de montagnards. « La plupart ont cette phrase pour expliquer leur engagement : « on courait après le pain ». Et puis il y a également l’appel du roi Mohammed V à s’engager aux côtés de la France, avec l’espoir caché de recevoir davantage d’indépendance en compensation. » Dans la lettre lue le 3 septembre 1939 dans toutes les mosquées du Royaume, Mohammed V lance ainsi : « A partir de ce jour et jusqu’à ce que l’étendard de la France et de ses alliés soit couronné de gloire, nous lui devons un concours sans réserve, ne lui marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice ». Plus de 80.000 Marocains participeront au conflit.
  • A Gembloux, sont envoyés les 1er, 2e et 7e Régiments de Tirailleurs. Ils viennent de Kénitra, Marrakech et Meknès. Beaucoup n’y retourneront plus jamais. Concernant, par exemple, le 7e Régiment, fort de 2.300 hommes, seule une cinquantaine d’entre eux reverront Meknès à la fin de la guerre. Après une journée de marche, certains seront confrontés directement aux Allemands, quatre heures à peine après leur arrivée, comme ce fut le cas des tirailleurs du 7e Régiment. Les tirailleurs, planqués dans des trous individuels, feront face aux chars allemands, dans une lutte qui se terminera parfois par des combats au corps à corps. « On ne dit pas que les Marocains ont sauvé le monde, mais ils ont contribué au combat contre l’horreur du nazisme. Ce qu’on n’oublie parfois. Un vieux me disait encore que sur la ligne de front cela ne posait pas de problème qu’ils aient une barbe ou qu’ils lancent « Allah Akbar ». Alors qu’aujourd’ hui... » « Les enfants d’un autre, continue Gennaro Pitisci, habitent rue de Brabant. Lui est un ancien opérateur radio, il se promène toujours avec une valise dans laquelle se trouve ses médailles. Mais malgré cela, ils se sentent souvent oubliés. Ils ont la plupart du temps été privés de pension quand leur pays a obtenu l’indépendance, par exemple. »
  • Le secteur Gembloux-Ernage est défendu par le 4 e Corps français, avec la 1re Division Marocaine et la 15e Division d'Infanterie Motorisée.

La trouée de Gembloux , qui donne accès à la vallée de la Sambre, est verrouillée par un millier d'hommes du 1er Bataillon / 7e Régiment de Tirailleurs Marocains (RTM) et du 3e Bataillon / 2e RTM. A l'aube, le 16e Korps motorisé de Hoepner, composé des 3e et 4e Divisions panzers, déclenche son offensive prévue contre les deux bataillons marocains. Les deux divisions blindées allemandes totalisent 20000 hommes et 750 chars. Martelés par les Ju-87, contre des forces blindées très supérieures en nombre, les Marocains vont pourtant résister pendant deux jours aux coups de massues des Allemands. Les pertes sont terribles des deux côtés. Dans la soirée du 15 mai, contre-attaqués par des blindés de la 15ème Division d'infanterie motorisée, venue en renfort, les Allemands devront arrêter les frais et se retirer. La Wehrmacht subira là son premier échec de la guerre. Mais malheureusement, le sacrifices des Tirailleurs Marocains se révèlera vain. En effet, débordée par ses flancs nord et sud, la Ire Armée française reçoit l'ordre d'abandonner ses positions vers une nouvelle ligne de défense moins exposée. Sur les 1000 Tirailleurs marocains engagés, seule une centaine d'entre-eux s'en sortiront vivant. En France, cette victoire héroïque, bien qu'inutile, tombera dans l'oubli, elle ne figure même pas dans les manuels ou livres d'histoire sur la Seconde Guerre mondiale. Les Belges, eux, n'ont pas oublié ce sacrifice des Tirailleurs marocains.

[modifier] L'après-Seconde-Guerre-mondiale

[modifier] liens externes

[modifier] sources

  1. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] voir aussi

[2]Ordre de bataille des troupes du Maroc, 8 nov. 1942.