Étienne de Puget

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Étienne de Puget a été évêque de Marseille de 1644 jusqu’à sa mort survenue le 11 janvier 1668.

Marié à la fille de M. de Hallé, maître aux comptes de Paris, il rentra dans les ordres à la mort de sa femme. Malherbe fit un sonnet sur la mort de cette dame[1]. Étienne de Puget fut nommé évêque de Dardanie en 1624 et sacré à Paris dans l’église de Picpus par François de Harlay, archevêque de Rouen, assisté des évêques d’Albi et de Cousserans. En 1643, il est nommé à la succession de l’évêque de Marseille Jean-Baptiste Gault décédé. Ses bulles lui sont adressées le 18 avril 1644. La date exacte de son arrivée à Marseille n’est pas connue mais doit se situer à la fin du mois d’octobre 1646.

Il admit plusieurs familles religieuses à Marseille : les Présentines, Les lyonnaises ou tertiaires de Saint-François, les feuillants, les Carmes de Mazargues[2]. Durant son épiscopat, il réussit à lancer les travaux de construction d’un nouveau palais épiscopal sur le terrain choisi par un de ses prédécesseurs Arthur d'Épinay de Saint-Luc. Ce terrain où se trouvait une fonderie de cloches et de canons avait été concédé par le roi. Pour se procurer les fonds nécessaires à cette construction il céda, à la suite d’une transaction du 29 mai 1647, la juridiction de Saint-Marcel qui faisait alors partie du territoire de la ville d’Aubagne, à la ville de Marseille. Il aliéna également la terre de Néoules au diocèse de Toulon. Le 14 mai 1656 il consacra dans la cathédrale de la Major, Toussaint de Forbin-Janson évêque de Digne qui devait douze ans plus tard lui succéder.

Durant la période 1655-1660 Marseille manifeste son esprit d’indépendance par divers troubles, agitations et provocations à l’égard du pouvoir royal. Louis XIV, libéré de la guerre avec l’Espagne par la signature du traité des Pyrénées, décide de sévir. Avec ses troupes il marche sur Marseille. Arrivé à Aix-en-Provence le 18 janvier 1660 il prend les premières mesures du châtiment royal : occupation militaire de Marseille, construction de la citadelle Saint-Nicolas et du fort Saint-Jean. Le conseil municipal de Marseille supplia l’évêque Étienne de Puget d’aller calmer la colère du roi. L’évêque accepta ce mandat mais craignant que la Cour lui reproche de ne pas avoir montré assez de zèle pour s’opposer aux troubles, il décide de paraître plus vieux qu’il ne l’était. Ce simulacre fut tellement réussi que, selon l’historien Papon, des ecclésiastiques postulèrent pour sa succession[3].Malgré cela la délégation n’obtint aucun assouplissement de Mazarin et de Louis XIV.

[modifier] Bibliographie

  • Abbé Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, pages 161-163.
  • L. Barthélemy, Histoire d’Aubagne, Barlatier et Barthelet, Marseille, 1889, 2 volumes, tome 1 pages 249-253.


[modifier] Références et liens externes

  1. Augustin Fabre, Les rues de Marseille, Camoin, Marseille, 1867-1869, 5 volumes, tome 1 pages 164
  2. Abbé Marius Ganay, La poétique histoire de Mazargues, Société nationale des entreprises de presse, Marseille, 1947, pages 112-114
  3. Abbé Papon, Histoire générale de Provence, imprimerie PH.-D. Pierres, Paris, 1786, 4 volumes, tome 4, page 586 [1]
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Évêque de Marseille
1644-1668
Toussaint de Forbin-Janson