Étienne Vigée

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Etienne Vigée, 1773, peinture par sa sœur
Etienne Vigée, 1773, peinture par sa sœur

Louis-Jean-Baptiste-Étienne Vigée, né le 2 décembre 1758 à Paris et mort le 8 août 1820, est un auteur dramatique et homme de lettres français.

D’une famille d’artistes, il était le frère de la célèbre peintre Élisabeth Vigée. Il brilla dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit. Quoique secrétaire de la comtesse de Provence, il chanta, dans ses vers, la Révolution pour laquelle il montra de l’enthousiasme. Cependant, lorsqu’il fut arrêté comme partisan des Girondins, il passa dès lors dans les rangs du parti réactionnaire.

Il fit des poésies à la louange du premier consul, de l’empereur et de Louis XVIII. Il avait succédé à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses (1789). Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplaça La Harpe à l’Athénée, mais fut loin d’avoir le même succès comme professeur. Comme auteur dramatique, il trouva quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue.

On a de lui au théâtre : les Aveux difficiles, un acte en vers (1783) ; la Fausse coquette, trois actes envers (1781) ; les Amants timides (1785) ; la Belle-Mère, ou les Dangers d’un second mariage, cinq actes en vers (1788) ; l’Entrevue, un acte en vers (1788) ; le Projet extravagant (1792) ; la Matinée d’une jolie femme (1792) ; la Vivacité à l’épreuve (1793) ; Ninon de Lenclos (1797) ; la Princesse de Babylone, opéra (1815). Une partie de ces pièces se trouve dans la Bibliothèque dramatique (1824).

Les autres ouvrages de Vigée sont : Manuel de littérature (Paris, 1809, in-12) ; la Tendresse filiale, poème (Paris, 1812, in-16) ; Poésies, imprimées d’abord avec les Poèmes de Legouvé (1799, in-8°), et éditées ensuite seules (5e édit. ; Paris, 1813, in-18) ; Procès et mort de Louis XVI, fragments d’un poème (Paris, 1814, in-8°) ; le Pour et le Contre, dialogue en vers (Paris, 1818, in-8°).

[modifier] Œuvres en ligne

[modifier] Références

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 2032

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