Étienne Mollevaut

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Étienne Mollevaut, né à Jouy-sous-les-Côtes (Meuse), le 20 juillet 1744, mort à Nancy (Meurthe), le 10 janvier 1816, député de la Meurthe à la Convention nationale, au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif de l'an VIII à 1807.

Avocat au parlement de Nancy, il fut élu, à la Révolution, maire de Nancy et, en mars 1791, devint membre du tribunal de cassation.
Le 4 septembre 1792, il fut élu, par le département de la Meurthe, à la Convention nationale, où il siégea sur les bancs Girondins.
Lors du Procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, pour la ratification du jugement du peuple, pour la détention, puis l'exil à la paix et pour le sursis. Il motiva sa décision comme suit : « Je déclare que je vais prononcer comme mandataire du peuple ; nul décret ne m'en a ôté le titre. Je déclare que je ne suivrai aucun autre motif que celui de l'intérêt du peuple. Je suis convaincu que le jour qui verrait tomber la tête du tyran serait peut-être celui de l'établissement d'une tyrannie nouvelle. Je suis convaincu que la mort de Louis serait pour le peuple français ce que fut celle de Charles Ier aux Anglais. »
Le 13 avril 1793, il vota pour la mise en accusation de Marat et, le 21 mai,il devint membre et président de la Commission des Douze, pour la recherche des complots de la commune de Paris,et, le 28 mai, vota pour le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze la veille.
Le 2 juin 1793, sur proposition de Boudon de l'Oise, il fut décrété d'arrestation et d'accusation avec les Girondins, et, en juillet, remplacé par Dominique Jacob. Il s'échappa, se cacha en Bretagne, fut mis hors la loi, le 28 juillet 1793, et, après le 9 thermidor, il fut rappelé à l'Assemblée en frimaire An III.
Réélu le 21 vendémiaire an IV au Conseil des Anciens, il devint secrétaire, puis président du Conseil ; devint membre du Conseil des Cinq-Cents, le 24 germinal an VI, et, s'étant rallié au coup d'État du 18 brumaire, il fut désigné par le Sénat, le 4 nivôse an VIII, au Corps législatif où il siégea jusqu'en 1807. En 1809, il fut nommé proviseur du lycée de Nancy et, en 1814, bâtonnier de l'ordre des avocats de Nancy.