Étienne Christophe Maignet

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Étienne Christophe Maignet, né à Ambert (Puy-de-Dôme), le 9 juillet 1758, mort à Ambert, le 22 octobre 1834, était un avocat et conventionnel français.

Avocat à Ambert à la veille de la Révolution, Étienne Christophe Maignet est membre de l'administration du Puy-de-Dôme en 1790, puis député de ce département à l' Assemblée législative, élu député à la Convention par le département du Puy-de-Dôme. Il vote la mort du roi lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 et passe l'essentiel de son temps en mission à l' Armée de Moselle puis à l'Armée des Alpes. Avec Georges Couthon dans Lyon vaincu, il répugne à mettre à exécution l'ordre de destruction de la ville envoyé par la Convention et confirmé par une lettre pressante de Robespierre. Ayant demandé son rappel, Étienne Christophe Maignet est envoyé mettre en place un personnel jacobin dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. À Marseille, il s'oppose aux excès de Fréron, s'efforce de préserver cette cité de la destruction et de la famine. À Avignon, il fait arrêter Mathieu Jouve Jourdan, dit Jourdan Coupe-Tête, mais commet des abus à Bédoin. Un arbre de la Liberté ayant été abattu, il y ordonne l'exécution des 100 principaux notables et fait incendier le village. On lui reproche cela après le 9 Thermidor (27 juillet 1794) et Étienne Christophe Maignet trouve préférable de se cacher jusqu'à l'amnistie générale que vote la Convention à sa séparation. Il reprend ensuite son métier d'avocat à Ambert. Condamné à l'exil sous la Restauration, il vit caché près de sa ville natale jusqu'en 1830.

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