États Généraux de Wallonie

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Le 29 juillet 1950, Joseph Merlot, homme politique wallon de premier plan, ancien résistant et rescapé des camps de la mort, qui avait présidé le Congrès national wallon en 1945 déclara qu'il y avait lieu de réunir les États-Généraux de Wallonie ([1]. Le Roi Léopold III était revenu au pays, provoquant dans la majorité de la population wallonne un sentiment profond de révolte qui s'exprimait déjà par des dizaines d'attentats, une grève générale en plein déchaînement. La Consultation populaire du 12 mars 1950 quant au maintien du Roi sur le trône avait donné des résultats différents entre le Nord (majoritairement pour) et le Sud (majoritairement contre).

La proposition ou l'expression États généraux a, à la fois, une connotation révolutionnaire (elle fait penser à 1789), mais aussi une connotation consensuelle. Il faut entendre par États généraux, le rassemblement des parlementaires wallons mais aussi des mandataires politiques de tous niveaux, les représentants des syndicats, du patronat, de tous les grandes forces sociales organisées. L'annonce en fut faite deux jours avant Grâce-Berleur et avant la mise en place esquissée d'un Gouvernement wallon séparatiste. Selon le témoignage d'Hubert Rassart cité par le journal flamand De Morgen en juillet 1980, André Renard aurait exigé que cette réunion se fasse aux Ecoles communes de Seraing "sous la protection de syndicalistes armés". Cette déclaration du 29 juillet tend à démontrer que plusieurs hommes politiques wallons de premier plan songeaient à un dénouement séditieux de la Question royale. Il faut dire que, dans la Résistance, plusieurs groupes avaient eux aussi prôné cette réunion dès la libération de la Wallonie.

[modifier] Notes

  1. * Encyclopédie du Mouvement wallon Tome II, p. 740, article Gouvernement wallon)