Émilien Amaury

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Émilien Amaury, né le 5 mars 1909 et décédé le 2 janvier 1977 est un homme de presse français.


Fondateur du Parisien Libéré, il décède en 1977, à la suite d'une chute de cheval. Au terme d'un conflit juridique de six ans avec sa sœur Francine, qui avait la faveur du père, c'est son fils Philippe Amaury qui prend la direction du quotidien, alors que Francine dirigera la presse magazine (Marie-France, Point de vue - Images du monde).

[modifier] Biographie

Issu d'un milieu modeste, Émilien Amaury commence par être coursier (« cycliste »). Après son service militaire, il fonde l'Office de Publicité Générale (OPG) qui gère les annonces publicitaires pour plusieurs titres de la presse démocrate-chrétienne.

Sous l'occupation, Amaury se voit confier par le régime de Pétain la diffusion de sa propagande sur le thème de la famille. Dès 1941, il anime "le groupe de la rue de Lille", un groupe clandestin, abrité dans les locaux de l'OPG, luttant contre la propagande et l'occupant. Le groupe met ses imprimeries au service des mouvements de résistance. Grâce à sa position officielle, Amaury bénéficie de privilèges matériels en cette période de rationnement du papier. Il se voit ainsi capable d'inonder de papier la presse clandestine de la Résistance, toutes tendances politiques confondues (Résistance, l'Humanité, Courrier du Témoignage Chrétien , etc.). Les tirages sont relativement importants, de 30 000 à parfois 100 000 exemplaires. Le groupe de la rue de Lille imprime également les appels du Général de Gaulle, mais aussi de faux documents pour la Résistance (papiers d'identité, laissez-passer, cartes d'alimentation, feuilles de démobilisation, etc.), des milliers de tracts et affiches.

A la libération en août 1944, Émilien Amaury crée l'hebdomadaire Carrefour. Ensuite il s'associe à la Ligue féminine d'action catholique et fonde Marie-France, dont il prendra par la suite la direction. C'est aussi à cette époque qu'il crée le Syndicat de la presse hebdomadaire parisienne (devenu ensuite Syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion), dont il sera réélu président chaque année pendant 33 ans.

Entre 1975 et 1977, Émilien Amaury a mené bataille contre le syndicat du livre CGT, qui avait la mainmise dans les imprimeries. Il fait construire sa propre imprimerie. S'en suit une crise qui paralyse Le Parisien, dont les ventes chutent de moitié.