Émile Chateau

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Émile Chateau (né le 16 octobre 1866 à Uchon (Saône-et-Loire) - décédé le 15 avril 1952 à Charrecey (Saône-et-Loire) est instituteur, directeur des écoles successivement à Saisy, Mâcon, Bourg-le-Comte, Antully et Matour (communes de Saône-et-Loire). Il est inhumé au cimetière de Charrecey avec son épouse Jeanne Moreau (née à Salornay-sur-Guye) ainsi que leurs deux filles. La famille Chateau était propriétaire de l'ancienne demeure des ascendants du Général Duhesme (né à Mercurey) sise traverse "Emile Chateau" contiguë au chevet de l'église.

Se passionnant pour l’étude des végétaux, Émile Chateau fit de nombreuses expériences et exposa des théories. Il devint un botaniste émérite et le découvreur en août 1895 du regroupement naturel des plantes par ses relevés floristiques comparés à Salornay-sur-Guye (Saône-et-Loire). Sa publication sur les associations végétales en 1912 officialise la naissance d’une science nouvelle : la Phytosociologie.

La Société botanique de France lui décerne, en 1927, le prix Coincy généralement réservé aux professeurs des universités. La paternité de la phytosociologie ne lui sera reconnue qu'en mars 1947 par le professeur Georges Kuhnholtz-Lordat (1888-1965) de l'Institut botanique de Montpellier. Ce dernier reconnaît par écrit que de nombreux chercheurs d'université ont plagié Émile Chateau en s'attribuant ses travaux. À Charrecey, de 1923 à sa mort, cet humble et non moins authentique savant correspond avec le monde entier et il y étudie plus de 500 zoocécidies.

La Ville de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) réalisera à partir de 1953 un Jardin géobotanique selon son concept "La plante dans son milieu" imaginé 42 ans plus tôt.

Émile Chateau fut membre de l’Académie de Mâcon (Lamartinienne). Celle-ci lui a dédié une conférence le 16 novembre 2002, marquant la célébration du Jubilé. Cette communication[1] du professeur Jean Pelletier-Thibert, s’appuyant sur les archives inédites de Chateau, révèle le rôle fondateur de ce savant oublié, dans la compréhension de l’environnement par la découverte et l’étude des associations végétales, base de l’écologie moderne. Les archives inédites du savant ont été remises à l'Académie de Mâcon par sa petite-fille Mylène Tuffier-Leclercq, tandis que l'herbier a été confié au Muséum d'Autun (Saône-et-Loire). La conférence du Jubilé sera donnée près de deux cent fois de 2002 à 2004 et quelques 167 communes ont planté un arbre du Jubilé à la mémoire du savant.

[modifier] Notes et références

  1. « Au Jardin Secret de Maître Chateau », conférence du 16 novembre 2002 par Professeur Jean Pelletier-Thibert. In fonds du Mémorial Chateau, Archives de l’ Académie de Mâcon.

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