Émile Buisson

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Émile Buisson dit « Mimile », né le 19 août 1902 à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) et guillotiné le 28 février 1956) est un gangster français.

Déjà emprisonné dès l'âge de 16 ans pour de simple vol à la tire et détention d'arme, il collectionnera en compagnie de son frère Jean-Baptiste des condamnations pour divers méfaits durant les dix années qui suivront. Puis en 1931, les frère Buisson s'exileront pendant cinq ans à Shanghai, ville dans laquelle il ouvriront une « Maison close ».

De retour en France, Emile Buisson renouera avec le crime. Il comptera à son actif un nombre incalculable de braquages : le légendaire hold-up de l'agence du Crédit Lyonnais de Troyes, en 1937 le conduira cependant à son arrestation. Mais Buisson réussira à s'évader durant un tranfert.

Lors du braquage du CIC en 1941, il tue un convoyeur de fonds. Durant, la période d'occupation, il alterne arrestions et évasions, avant d'entrer à la Gestapo française, au service de l'occupant allemand.

Après la libération, il devient membre du Gang des Tractions Avant. De nouveau arrêté lors d’un simple contrôle d’identité, il réussit à se faire passer pour "pervers" et se fait incarcérer à la Prison de la Santé. Il s'y échape de nouveau et fait la connaissance de Roger Dekker.

Reconnu comme pénalement fou, il est interné à l'hôpital de Villejuif d'où il s'évadera une fois de plus avec la complicité de Dekker et de sa bande. Il deviendra alors l'ennemi public n°1 dans le courant des années 1950, multipliant les braquages tous plus audacieux les uns que les autres et qui déconcerteront tous les services de police.

Le commissaire Charles Chenevier qui avait fait de Buisson une affaire personnelle confie alors le dossier à un jeune policier, l'inspecteur Roger Borniche qui infiltrera le milieux et finira par capturer Buisson à Claville (au restaurant "La Mère Odue" sur la RN13), grâce à un plan machiavelique.

Trois ans d’instruction seront nécessaire pour éclaircir les 36 meurtres et agressions attribués au gang de Buisson. Après avoir été condamné à la perpétuité, puis à mort, Buisson sera finalement guillotiné le 28 février 1956.

Jean-Louis Trintignant a immortalisé à l'écran en 1975 ce gangster dans le film de Jacques Deray, Flic Story.