Émeutes du Bas-Congo de février 2007

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cette page ne correspond pas aux critères d’un article encyclopédique, et il semble qu’elle aurait plus sa place sur wikinews. Vous êtes invité à procéder à ce transfert dans le wikinews francophone en conservant l’historique. La procédure à suivre est indiquée ici.
Depuis l’activation de la fonction Special:Import, il est vivement recommandé de contacter un administrateur du Wikinews pour procéder à l’import de la page ainsi que de tout l’historique vers ce dernier.

Du 31 janvier au 3 février 2007, dans les cités de Matadi, Boma et Muanda, en province du Bas-Congo (sud-ouest de la République démocratique du Congo), des affrontements sanglants ont opposés des manifestants civils, membres du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, aux forces de l'ordre

[1],[2],[3],[4][5] [6]

. Les manifestants protestaient d'une part suite à des allégations de corruption lors de l'élection des gouverneur et vice-gouverneur de la province par les députés provinciaux, et d'autre part pour empêcher une perquisition du domicile de leur chef, Ne Muanda Nsemi, et de leurs lieux de réunions et de cultes. Le chef de Bundu dia Kongo était candidat vice-gouverneur sur le ticket de la coalittion perdante de l'Union Nationale (UN, opposition). Les perquisitions avaient été ordonnées par les autorités au motif que le mouvement politico-religieux détiendrait des armes de guerre, dans le but de former une milice anti-gouvernementale. Ce motif a inquiété les membres de Bundu dia Kongo, car c'est celui qui avait été utilisé pour déférer devant des juridictions militaires et emprisonner deux autres leaders de l'ethnie Kongo : le pasteur Kuthino, en prison depuis mi-2005, et Maître Marie-Thérèse N'Landu, anciennne candidate au premier tour des élections présidentielles de 2006, incarcérée depuis décembre 2006.

Le bilan des affrontements a été lourd. Selon le Ministre de l'Intérieur, le général Denis Kalume Numbi, dix agents de l'ordre (policiers et soldats) ont été tués à l'arme blanche par les manifestants, tandis que soixante-dix-sept membres de Bundu dia Kongo ont péri sous les balles gouvernementales. La Mission de l'ONU en RDC (MONUC), qui a mené une enquête préliminare peu après la tragédie, avance un chiffre d'au moins cent-trentre-quatre maifestants tués, et condamne la réaction "disproportionnée" des forces de l'ordre. Quant au mouvement Bundu dia Kongo, il évoque la "disparition" de sept-cent-cinquante de ses membres. En tous les cas, l'affaire apparaît comme un crime d'Etat, et entâche sérieusement la réputation du président nouvellement élu, Joseph Kabila Kabange. Des doutes s'élevent quant à ses promesses de diriger le pays d'une manière démocratique et paisible, différente des méthodes fortes employées par ses deux prédécesseurs, le Maréchal Joseph Désiré Mobutu (président de 1965 à 1997), et son propre père, Laurent Désiré Kabila (président de 1997 à 2001), tous deux décrits comme des tyrans.

[modifier] Références

  1. allAfrica.com: Congo-Kinshasa: Minembwe, matadi, boma, moanda - le RCD demande une commission d'enquête (Page 1 of 1)
  2. allAfrica.com: Congo-Kinshasa: Des violences à Matadi font 100 morts et plusieurs blessés (Page 1 of 1)
  3. Press Releases: Great Lakes, RDC : l'ONU mène une enquête sur les affrontements dans la province du Bas-Congo
  4. www.20minutes.ch: vivez, plus intense
  5. Premiers pas dans le sang pour la troisième République, jeuneafrique.com
  6. Kabila critiqué dans les milieux diplomatiques occidentaux, congoindependant.com