Édouard Lalonde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Lalonde.
Édouard Lalonde
Surnom Newsy
Nationalité Canada Canada
Né le 31 octobre 1887,
Cornwall (Canada)
Décédé le 21 novembre 1970,
Montréal (Canada)
Taille
Poids
1.75 m (5 ft 9 in)
77 kg (169 lb)
Joueur
Tirait Ambidextre, Droite
A joué pour Canadiens de Montréal
Arenas de Toronto
Creamery Kings de Renfrew
Crescents de Saskatoon
Millionaires de Vancouver
Americans de New York
Carrière pro. 1907 – 1928
Temple de la renommée 1950

Édouard Charles « Newsy » Lalonde (né le 31 octobre 1887, Cornwall en Ontario au Canada - décédé à Montréal le 21 novembre 1970), surnommé "Newsy", était un joueur de hockey sur glace du début du XXe siècle.

En 1950, lors d'un sondage auprès de la population canadienne, il fut considéré pour le titre de meilleur joueur du demi-siècle, honneur qui échut finalement à Howie Morenz. Il était un marqueur naturel qui pouvait jouer à tout poste (centre, ailier droitet gauche, maraudeur (rover) et défenseur) et son style de jeu lui valut une grande renommée à travers la ligue. Souvent, de sa zone, il récupérait le disque et s'élançait d'un bout à l'autre de la patinoire en déjouant tout le monde sur son passage. On le reconnaît surtout pour ce fameux style fluide. Comme Howie Morenz avait le même style, on se permit même la comparaison entre les deux joueurs.

Sommaire

[modifier] Carrière de Hockey

À 15 ans Newsy, ne savait toujours pas patiner et reçut comme cadeau ses premiers patins. Comme les patinoires n'étaient pas abondantes, il apprit à patiner sur les trottoirs et dans la rue. Il commença sa carrière professionnelle à 16 ans et marqua à son premier match.

On disait de lui, qu'il était le septième joueur, dans la conception d'équipe de l'époque. Et par septième joueur, on ne voulait pas dire comme aujourd'hui, la foule, mais le joueur qui était capable de jouer à toutes les positions.

Son coup de patin fougueux attira l'attention autant des dépisteurs que de ses adversaires. On lui proposa de se joindre à la Canadian Soo dans la Ligue internationale de hockey, mais ses proches s'y sont objectés. « Ils disaient que c'était du hockey trop rude pour un gars de dix-huit ans. Je n'allais pas écouter des conseils venant de proches qui m'aiment bien. » (citation d'Édouard Lalonde). Il avait une partie à jouer il s'y rendit à 8:00PM et était en uniforme pour 8:30PM.

En fait, il n'était qu'un joueur de dépannage si jamais un autre joueur venait à être blessé. Finalement c'est ce qui eut lieu lorsque le joueur-étoile de son équipe Marty Walsh se brisa la jambe et Lalonde dû le remplacer. C'était le destin qui venait de frapper. Avant le début de la partie il s'était dit qu'il allait rester sur le banc, histoire de se faire la main dans une nouvelle ligue. Puis il remplaça Walsh blessé et se senti bien sur le jeu. Mais il rentra de plein fouet dans la bande et fut sonné. S'amena alors un soigneur pour lui donner du whisky, mais il prit la bouteille d'ammoniac qu'il but. « J'ai cru que j'étais foutu, raconta-t-il plus tard Mes gencives, ma gorge tout étaient en feu. » (citation d'Édouard Lalonde) L'ammoniac fit son effet, et Lalonde était de retour au jeu puis marqua deux buts, se méritant du même coup une augmentation de salaire de 50$ par semaine.

Il continua sa carrière professionnelle de hockey avec Toronto en 1907, où il marqua 32 buts en seulement 9 parties et il décrocha facilement le championnat des marqueurs. Cette même année, il atteint un sommet avec 8 buts au cours du même match ! Il resta une autre année avec Toronto où il marqua 29 buts en 11 parties, pour finalement se joindre aux Canadiens de Montréal.

À son premier match avec le Canadien, il marqua deux buts avant d'être atteint par un tir qui le contraint à quitter la rencontre. « Newsy Lalonde déjoua toute l'équipe des Silver Kings de Cobalt et marqua un but de toute beauté ». The Gazette

Il fit ses débuts dans la NHA en 1909, avec les Canadiens de Montréal. Mais, il fut décidé par le propriétaire du club qu'il devait faire ses valises pour Renfrew. À Renfrew, il joua entre-autre avec Cyclone Taylor, Lester Patrick et Frank Patrick. Au début de la saison 1909-1910, alors qu'il évoluait encore avec les Canadiens, il fut remarqué par les partisans de Renfrew à cause de son style de jeu comparable à celui de Taylor. À chaque fois qu'il s'élançait d'un but à l'autre, les partisans de Renfrew se levaient et criaient «Arrêtez-le ! Arrêtez-le !». Il fut envoyé par Ambrose O'Brien (Il était propriétaire de Renfrew et des Canadiens) à Renfrew pour renforcer le club. Aussi il apporta des dividendes immédiatement en marquant 22 buts en cinq parties. Un certain 11 mars 1910, il marqua un total de neuf buts contre les Silver Kings de Cobalt. L'année suivante Renfrew voulait retenir ses droits, mais Lalonde ne voulait pas et fit intervenir le président de la ligue Emmett Quinn, qui lui donna raison. Lalonde revint enfin à Montréal, amélioré avec l'arrivé de Georges Vézina.

En 1912, il est recruté par les Millionnaires de Vancouver et le Canadien ayant perdu ses services fini au dernier rang. Avec Vancouver, il obtient 27 buts en 15 rencontres pour gagner le championnat des marqueurs. Mais l'année suivante, il est de retour avec le Canadien et avec un meilleur contrat à la clé.

Le 21 décembre 1912, pendant un match d'exhibition, il met en échec Odie Cleghorn, frère de Sprague Cleghorn, contre la bande, celui-ci lui décoche un coup de bâton à la tête et est expulsé de la rencontre. Cependant, les spectateurs outragés du comportement disgracieux du joueur des Wanderers envahirent la glace pour leur régler leur compte. Il sera nécessaire d'en appeler à la police pour mettre fin au désordre.

Mais Édouard « Newsy » Lalonde est demeuré un joueur imprévisible, voire controversé à cause de ses quelques volte-faces. En 1913, il est échangé à Vancouver pour Jimmy Gardner et 500$, mais refuse de se présenter à Vancouver. Il promit, par écrit de se présenter à l'équipe l'année suivante et finalement Didier Pitre est envoyé en compensation à Vancouver. Il ne se présentera jamais à Vancouver et le Canadien dû payer 750$ en compensation. Le 10 janvier 1914, il obtient 6 buts et 1 passe contre les Wanderers et 5 buts encore contre la même équipe, un mois plus tard.

La rivalité opposant les Bulldogs de Québec et le Canadien s'accentua au fil du temps et Joe Hall développera une inimitié sévère avec Lalonde au point de se battre fréquemment contre et d'échanger de nombreux coups de bâton.

En 1916, il fut nommé instructeur-chef du Canadiens et mena son équipe jusqu'à la coupe Stanley. Cependant, il ne fut pas le principal acteur de la conquête de la coupe avec seulement 2 buts dans les séries 1916. Il passait alors plus de temps sur le banc des punitions que sur la glace. L'équipe comptait alors Georges Vézina devant le filet, Jack Laviolette à la défense, Didier Pitre à l'aile droite et un ancien champion marqueur de la NHA dans leur rang Skene Ronan à l'attaque.

En 1917-1918, en compagnie de l'excellent Joe Malone à sa gauche et du très redouté Didier Pitre à sa droite, il fut sans l'ombre d'un doute, le centre du meilleur trio de l'histoire du hockey. Malone totalisant 44 buts, lui-même en totalisant 23 et Pitre finit avec 17 buts. Et un total de 84 buts en 20 parties.

[modifier] Fin de carrière mouvementée

Quand George Kennedy est mort en 1922, sa succession a décidé de vendre le Club de Hockey Canadien, à un groupe d'hommes d'affaires mené par Léo Dandurand. Lalonde se serait disputé violemment avec Dandurand et la querelle gagna rapidement le vestiaire de l'équipe. Il se serait battu à plusieurs reprises contre les frères Cleghorn, Sprague en particulier. Son niveau de compétivité fut affecté par toutes ses distractions et Léo Dandurand critiqua ouvertement son joueur-étoile dans les médias et Lalonde abandonna l'équipe. Il a fallut l'intervention du président de la ligue Frank Calder pour que les adversaires mettent fin à la confrontation. Quand il revint au jeu, il était hué par la foule et Dandurand dû le transformé en joueur substitut. Le 8 février, il obtint son dernier tour du chapeau avec le club.

Il fut échangé pendant l'été par le Club de Hockey Canadien à Saskatoon pour un certain Aurèle Joliat et 3 500$, et ce même s'il avait lui-même répété qu'il voulait rester à Montréal. La transaction fut ratifié par la ligue, mais la ligue adopta un nouveau règlement les équipes doivent dorénavant soumettre aux autres équipes de la ligue le joueur sur le marché avant d'être échangé à une autre ligue. Lors d'une joute d'exhibition, il donna un double-échec au visage de ce même Joliat, qu'il rendait responsable de son départ.

Il prit sa retraite du jeu en 1926 officieusement et officiellement en 1928. Puis, il devint entraîneur des Americans de New York, des Sénateurs d'Ottawa et des Canadiens de Montréal cependant il devient le premier démissionnaire de l'histoire du canadien parce qu'il jugeait que ses joueurs tournaient trop souvent en rond pour ne rien faire.

[modifier] Carrière à Lacrosse

Il mena en parallèle une carrière professionelle à lacrosse, où il semblait être encore meilleur. Il fut nommé le meilleur joueur du premier demi-siècle. Il remporta le championnat du monde professionel de Crosse avec Vancouver. Avec le National de Montréal il marqua 66 buts au cours d'une seule saison ! Au cours d'une saison, il aurait reçu 5 500$ pour s'aligner avec l'équipe de Vancouver, avec laquelle, il remporta le championnat du Monde. Mais il termina sa carrière de joueur professionel de Crosse en 1917. Il fut aussi intrônisé au temple de la renommée de la Crosse.

[modifier] Statistiques

Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ B A PTS PUN PJ B A PTS PUN[1]
1917-18 Canadiens de Montréal LNH 14 23 7 30 51 2 4 2 6 17
1918-19 Canadiens de Montréal LNH 17 22 10 32 40 10 17 2 19 9
1919-20 Canadiens de Montréal LNH 23 37 9 46 34 -- -- -- -- --
1920-21 Canadiens de Montréal LNH 24 33 10 43 36 -- -- -- -- --
1921-22 Canadiens de Montréal LNH 20 9 5 14 20 -- -- -- -- --
1922-23 Crescents de Saskatoon WCHL 29 30 4 34 44 -- -- -- -- --
1923-24 Crescents de Saskatoon WCHL 21 10 10 20 24 -- -- -- -- --
1924-25 Sheiks de Saskatoon WCHL 22 8 6 14 42 -- -- -- -- --
1925-26 Sheiks de Saskatoon WCHL 3 0 0 0 2 -- -- -- -- --
1926-27 Americans de New York LNH 1 0 0 0 2 -- -- -- -- --
1927-28 Beavers de Québec LCAH 1 0 0 0 0 -- -- -- -- --
Totaux LNH 98 124 41 165 183 12 21 4 25 26
Total carrière
  • 331 matchs joués
  • 455 buts
  • 86 aides
  • 541 points
  • 763 minutes de pénalité

[modifier] Ses talents de dépisteur

À force de voir jouer un de ses troupiers dans la ligue de l'Ouest,(il jouait pour la même équipe, les Cresents de Saskatoon) il découvrit que George Hainsworth ferait un excellent remplaçant pour Georges Vézina décédé en 1926. Il conseilla fortement à Léo Dandurand de lui faire signer un contrat, ce qu'il fit. Puis le temps aidant Hainsworth fut sûrement l'un des meilleurs gardiens de l'histoire du hockey professionnel.

[modifier] Records

Au moment de sa retraite, il était le joueur qui avait marqué le plus de buts, et amassés le plus de points en tant que joueur de hockey professionnel.

Dans sa carrière, il gagna une seule fois la Coupe Stanley et gagna 7 championnats des marqueurs. Il faudra attendre Wayne Gretzky pour qu'un autre joueur domine outrageusement les championnats des marqueurs. Son record de 455 buts en carrière ne fut dépassé qu'en 1955, par nul autre que Maurice Richard de sa propre équipe. Il fallut attendre Darryl Sittler pour battre le record de point dans un match accomplit le 11 mars 1910.

Dans les faits les plus curieux, lors d'un match en 1919, il marqua 3 fois en première période, puis 2 fois en deuxième, confia l'équipe à son adjoint, puis se retira du match pour des raisons obscures, avant la troisième période. Quoi qu'il en soit, la seule question que l'on peut se poser est la suivante: aurait-il marqué en troisième période ?

Dans ses accomplissements, il y eut aussi une des plus longues séquences avec au moins un but, pendant 14 parties consécutives. Mais son record de buts dans une saison, fut brisé par Joe Malone qui en marqua 44 en 20 parties. Néanmoins, aujourd'hui il détient encore le record de la meilleure moyenne de buts par partie qui est de 3,45 établie lors de sa saison inaugurale en 1909, où il marqua 40 buts en seulement 12 rencontres. Joe Malone et lui sont les seuls joueurs qui ont une moyenne de plus d'un but par match dans la NHA et la LNH, même Wayne Gretzky et Mario Lemieux ont été moins efficaces.

Au moment de sa retraite, il détenait le plus grand nombre de buts en carrière (455) et de points (541), il fut lui même dépassé plus tard par nul autre que Maurice Richard. Il détient aussi toujours le plus de buts victorieux consécutifs avec 5.

Il détient toujours le record du plus grand nombre de buts marqués dans une partie des séries soit (5) égalé plusieurs fois mais non battu. Il détient toujours la meilleure moyenne de buts marqués en carrière. À sa retraite il détenait aussi le plus de buts marqués dans les mêmes Séries soit un total de (17) buts en seulement 10 rencontres. Record battu par un certain Reggie Leach. Il a longtemps été le meneur pour les buts en carrière dans l'uniforme du Canadien 266 buts en 200 joutes et mène toujours l'équipe pour le plus grand nombre de buts marqués dans une saison des Séries. Il détient toujours le record d'équipe du plus grand nombre de buts marqués dans une joute de la saison régulière avec 6 qu'il accomplit deux fois, la première le 10 janvier 1914 contre les Wanderers, où il obtint également une passe et une deuxième fois aussi le 10 janvier en 1921 à l'aréna Mont-Royal, il obtint 6 buts contre Toronto dans une partie enlevante qui fut âprement disputée et gagnée 14 à 7 par le Canadien, qui établit un record offensif qui tient toujours à ce jour.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. (en) Fiche de carrière sur http://www.hockeydb.com.

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes


Précédé de :
Howard McNamara
Capitaine des Canadiens de Montréal
1916-1922
Suivi de :
Sprague Cleghorn
Autres langues