Éditique

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L'éditique est un néologisme qui désigne l'ensemble des outils, services et moyens informatiques appliqués à l'édition de documents. En pratique, le terme est utilisé surtout à propos de la production en masse de documents d'entreprise ayant une structure générale fixe (publipostage, contrats, factures, relevés de compte...) et des parties variables en fonction du destinataire (adresses, chiffres, messages publicitaires...).

Sommaire

[modifier] Contexte

Au sein d'un système d'information, l'éditique constitue l'ensemble des processus, des flux, et des outils informatiques destinés à la production et à la distribution de documents.

[modifier] Secteur d'activité

[modifier] Historique

Les premiers systèmes éditiques utilisaient des préimprimés sur papier pour toutes les zones fixes. Les données variables étaient surajoutées par les imprimantes qui fonctionnaient souvent en mode ligne à ligne, avec un nombre de lignes et de colonnes fixes dans la page.

Les préimprimés ont été souvent remplacés par des fonds de page électroniques, imprimés en même temps que les données variables.

Les logiciels plus récents sont capables de composition dynamique : ils adaptent les parties fixes aux parties variables. Par exemple un tableau de facture s'étendra vers le bas en fonction du nombre de lignes de facturation, variable selon le destinataire, et au besoin passera sur une page de suite si le nombre de lignes est élevé. Ces logiciels permettent aussi à volonté de changer de police typographique, d'utiliser des attributs (corps, graisse, inclinaison des caractères), d'insérer des images (logos, signatures, graphiques dynamiques...).

Au départ orientée traitement de masse, l'éditique évolue vers des applications temps réel, permettant l'édition unitaire de document (contrat, simulation), remis en agence clientèle, envoyé par télécopie ou par courrier électronique. Les chaînes modernes peuvent également se retrouver impliquées sur des chaînes d'approvisionnement (édition d'étiquettes de codes à barre).

[modifier] Introduction de la notion d'ADF

En 1996, le concept d'ADF (Automated Document Factory : Usine de production de documents automatisée) est introduit par le Gartner Group[1]. Il définit une stratégie pour créer, imprimer et distribuer en masse les documents critiques des entreprises.

En 2007, le Gartner introduit le concept d'ADF 2.0 afin de prendre en compte les évolutions des ADF (sorties multi-canal, évolution des standards d'impression, intégration de données CRM, ...)[2].

[modifier] La chaîne éditique

La chaîne éditique va de l'extraction et/ou la réception de données métier issues des applicatifs, jusqu'à la distribution de documents, en passant par un ou plusieurs des processus suivants :

  • Composition dynamique de documents (valorisation de modèles de document par une fusion avec les données extraites, de ressources graphiques et documentaires, et par l'application de règles d'assemblage, avec ou sans intervention utilisateur durant le processus).
  • Extraction de documents stockés sur serveur, en GED ou au sein de système d'archivage.
  • Post-composition (tri, éclatement, fusion, enrichissement de flux documentaire, transformation de format, re-pagination, etc...)
  • Distribution de documents :
    • sur support numérique (injection dans une GED, dans un système d'archivage, envoi par courrier électronique, télécopie, etc...)
    • en impression bureautique
    • vers un atelier d'impression et mise sous pli
  • Gestion des retours des NPAI (n'habite pas à l'adresse indiquée)

[modifier] Outils

La mise en place d'une chaîne éditique au sein d'un système d'information s'appuie sur les différents outils suivants :

  • Le moteur de composition est la brique centrale d'une chaîne éditique, c'est l'outil logiciel qui assure la composition des documents.
  • Le moteur de post-composition est destiné à retravailler les flux documentaires produits en sortie du moteur de composition, ou issus de systèmes externes, afin d'effectuer des tâches de tri, regroupement, éclatement, repagination, insertion, etc...
  • Un spouleur/ordonnanceur permet d'aiguiller les flux, aussi bien en entrée, en sortie, que durant les étapes de la chaîne.
  • Un workflow d'orchestration (BPM) permet d'assurer l'orchestration des différents services fournis par la chaîne éditique afin de décrire les différents processus de production documentaire de l'entreprise.
  • Un environnement de conception éditique destiné à réaliser les modèles qui seront traités par le moteur de composition.
  • Un centre d'impression et de mise-sous-pli automatisée permet d'assurer la production automatisée des documents physiques, et des courriers sortants de l'entreprise.

[modifier] Logiciels

Composition
  • Bdoc-Suite (Business Document)
  • Cincom Eloquence (Cincom)
  • StreamServe Persuasion (StreamServe)
  • Dialogue (Exstream)
  • Doc1 (Pitney Bowes Group1)
  • Compuset
  • Open Print (Sefas)
  • Ksl Suite (KSL)
  • VIPP (XEROX)
  • OPUS (Elixir)
  • PReS (Printsoft)
Post-Composition
  • Streamweaver (Pitney Bowes Group1)
  • Dokustream (Ikom)

[modifier] Logiciels stations de travail

composition et gestion de flux
  • Formscape
  • BTA

[modifier] Concepts d'architecture

[modifier] Bonnes pratiques

[modifier] Standards

[modifier] Standards d'entrée

Une chaîne éditique est alimentée par tout type de source de données informatique, mais il est préférable, afin de limiter le couplage vis à vis des applications clientes, et afin d'optimiser les performances dans le cadre d'une production de masse, de considérer qu'elle traitera des flux de données. Ces flux peuvent être :

[modifier] Principaux standards de documents électroniques

[modifier] Notes et références

  1. ADF sur Wikipédia (version anglophone), http://en.wikipedia.org/wiki/Automated_Document_Factory
  2. Conférence du Gartner Group sur les ADF 2.0, http://www.gartner.com/teleconferences/asset_165552_75.jsp