École nationale supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux

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L’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux dispense une formation conduisant au diplôme de paysagiste DPLG dont le champ d’action se situe à la croisée des disciplines de la nature, des sciences sociales, des arts plastiques, et des savoir-faire du projet et de la mise en œuvre.

Cette formation de paysagiste est ouverte à des étudiants de niveau bac + 2 recrutés par un concours commun avec l’école nationale supérieure du paysage de Versailles et l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille. Elle s’organise en deux cycles de deux ans.

Sommaire

[modifier] Pédagogie

La pédagogie est fondée sur une conception généraliste de l’enseignement. Elle vise à former des paysagistes capables d’aborder le champ d’action très ouvert qui s’offre aujourd’hui à la profession : du jardin aux projets urbains, jusqu’aux stratégies d’aménagement du territoire. Elle aborde toutes les échelles et moyens de la conception et cherche à développer la capacité au travail en équipe ainsi que le dialogue avec tous les partenaires de l’aménagement de l’espace : architectes, scientifiques, ingénieurs, techniciens, mais aussi organismes aménageurs et collectivités locales…

[modifier] L’organisation pédagogique

Elle s’appuie sur trois domaines qui sont reliés dans la mise en œuvre des différents enseignements.

[modifier] Domaine A : Les paysages et leurs dynamiques

Les enseignements dispensés visent à donner aux étudiants les outils nécessaires à une compréhension des paysages. Ces outils sont à la fois d'ordre méthodologique et relatifs à des connaissances propres à différentes disciplines des sciences naturelles et sociales, ou issues d'approches interdisciplinaires. Tous les paysages sont ici concernés, qu'ils soient urbains, ruraux, agricoles, périurbains... de même que tous les regards portés sur les paysages, toutes les représentations et toutes les attentes qu'ils suscitent.

Ces enseignements constituent l'un des fondements de la pratique du projet de paysage, en donnant aux étudiants les outils nécessaires pour problématiser leur action sur l'espace, pour identifier les enjeux auxquels il s’agit de répondre et pour penser leur intervention sur la base d'une connaissance approfondie des mécanismes de production et de transformation des paysages concernés.

[modifier] Domaine B : Représenter, composer, construire

Les enseignements permettent d’acquérir la capacité spécifique de penser l’espace territorial et d’agir sur celui-ci pour y projeter des situations paysagères nouvelles. L’intelligence des situations paysagères constitue une orientation fondamentale de la formation des paysagistes et elle dépend largement d’une capacité créatrice chez l‘étudiant. Celle-ci restant elle-même en permanence tributaire des outils qui permettent de la traduire dans le registre de l’action concrète. Il s’agit donc de développer l’imagination formelle, à partir de compétences spécifiques, intellectuelles et pratiques, dans le domaine des formes et de l’action dans l’espace. Pour forger cette démarche, la maîtrise des outils graphiques de la visualisation de l’espace associée aux savoir-faire de la composition et de la construction dans l’espace physique est indispensable.

[modifier] Domaine C : Processus de projet

Le projet est un processus à l’œuvre pour faire advenir une situation nouvelle. Plus spécifiquement, le projet de paysage s’inscrit dans l’épaisseur d’une réalité territoriale, c’est-à-dire dans une situation complexe qui impose non seulement de concevoir le projet comme le développement cohérent d’une idée jusqu’à sa réalisation, mais aussi de situer cette démarche par rapport aux systèmes dynamiques (naturels, culturels, économiques et sociaux) qui fondent la réalité territoriale.

Les enseignements dispensés dans ce domaine pédagogique chercheront à conduire, d’une manière progressive, les étudiants à appréhender le projet comme une articulation intellectuelle entre une démarche de lecture et de problématisation et une démarche de création et de médiation, entre une logique d’invention et une attitude d’écoute. Il s’agira aussi de les amener à maîtriser le statut spécifique du projet de paysage qui se construit à partir de cet échange mais qui construit également, en retour, une nouvelle demande.


Ces trois domaines sont déclinés dans le cadre de 16 modules, d’un séminaire transversal (épistémologie et théorie du projet de paysage), de 3 stages obligatoires et d’un voyage d’étude également obligatoire. La quatrième année est consacrée à un séminaire d’approfondissement et à l’élaboration du Travail personnel de fin d’études (TPFE), comprenant un séminaire et la soutenance publique devant un jury, afin d’obtenir le diplôme de paysagiste DPLG.

La mise en en synergie de ces trois domaines se veut ainsi porteuse d’une approche élargie et renouvelée du projet du paysage dans laquelle les capacités de conception acquises au cours de la formation s’insèrent naturellement dans les processus de formation des paysages et peuvent ainsi être mises au service d’une pratique de la médiation en vue de faire émerger les conditions de nouvelles dynamiques paysagères.


Le programme des études est organisé de façon à dispenser en première année des connaissances générales de base, à donner les fondements et les méthodes d’appréhension et d’intervention et à expérimenter la démarche de projet. Ces acquisitions sont poursuivies et approfondies dans les enseignements de deuxième année, tandis que ceux de troisième année visent à mettre en pratique les capacités de synthèse des étudiants et rassemblent les connaissances et les savoir-faire acquis au cours de projets en situation pré-professionnelle. Dans l’objectif qui est le nôtre de former des paysagistes, il nous a paru indispensable que la dimension du territoire soit présente dès la première année en filigrane de tous les enseignements spécifiques.

[modifier] Le cursus

[modifier] Le deuxième cycle

La première année est composée de cinq modules, d’un voyage d’étude et d’un stage.

  • Les modules :
  1. Lire et comprendre les paysages (2 modules)
  2. Le regard et l’outil (2 modules)
  3. Le projet : composition et écoute
  • Le voyage d’étude et le stage :
  1. un voyage d’études obligatoire d’une semaine dans les Pyrénées,
  2. un stage obligatoire de trois semaines minimum en pépinière ou dans un jardin botanique (un stage d’une semaine en agence est d’autre part conseillé).


La deuxième année est composée de six modules et d’un stage.

  • Les modules :
  1. Lire et comprendre les paysages (2 modules)
  2. Le regard et l’outil (2 modules)
  3. Le projet : projection et argumentation (2 modules)
  • Le stage :

Un stage obligatoire de trois semaines minimum en entreprise, en agence ou dans une collectivité territoriale.

[modifier] Le troisième cycle

La première année est composée de cinq modules, d’un séminaire transversal et d’un stage.

  • Les modules :
  1. Les cultures du paysage
  2. Gestion et durabilité (2 modules)
  3. Le projet : conceptualisation et médiation (2 modules)
  • Un séminaire transversal :

Epistémologie et théorie du projet de paysage

  • Le stage :

Un stage obligatoire de trois semaines minimum en entreprise, en agence ou collectivité territoriale, CAUE…


La deuxième année se compose du TPFE, d’un séminaire obligatoire de suivi du TPFE et d’un séminaire d’approfondissement.

  • En ce qui concerne le séminaire d’approfondissement, l’étudiant devra choisir l’une de ces options :
  1. Formation à la pratique de la recherche interdisciplinaire sur le paysage
  2. Jardins historiques
  3. Développement urbain contemporain et paysage
  4. Politiques publiques, environnement et paysage.

[modifier] Coordonnées

École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, Domaine de Raba, 33405 Talence Cedex.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes