Ángel Acebes

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Angel Acebes (à gauche) et Mariano Rajoy à droite).
Angel Acebes (à gauche) et Mariano Rajoy à droite).

Ángel Acebes Paniagua est un homme politique espagnol. Né à Ávila le 3 juillet 1958, il a occupé différents postes ministériels durant les mandats de José María Aznar.

Il étudie le droit à l’Université de Salamanque. Il débute sa carrière politique dans sa ville natale, tout d’abord comme conseiller municipal (1987) puis comme maire (1991-1995).

Député et sénateur par trois occasions, ministre de l’Administration publique (de janvier 1999 à mars 2000), ministre de la Justice (mars 2000 - juillet 2002) et ministre de l’Intérieur (9 juillet 2002 jusque avril 2004).

Durant son mandat à l’Intérieur, se produisirent quelques avancées dans la lutte contre le groupe terroriste ETA, bien que la fin de son mandat soit marquée par les plus graves attentats jamais commis sur le sol espagnol, les attentats des trains de Cercanias du 11 mars 2004 à Madrid, perpétrés par l’extrémisme islamique inféodé à Al Qaida.

Sa gestion durant les trois jours suivants les attentats a été particulièrement controversée, car, alors que tous les médias internationaux et quelques médias nationaux attribuaient déjà les attentats au terrorisme d’origine islamiste dès le vendredi 12 mars, lui et le gouvernement de José Maria Aznar insistaient sur le fait que les principales pistes d’investigation s’orientaient vers le groupe terroriste ETA. Selon leurs affirmations durant les attentats et les mois qui suivirent, ils ont considéré que l’option ETA était la plus plausible du fait des massacres perpétrés par ce groupe durant trente ans en Espagne et des récentes détentions de membres de l’ETA quelques jours auparavant pour avoir tenté de déposer des bombes dans des trains quelques jours avant les élections.

Bien que quelques secteurs du PP persistent dans la thèse d’une colloboration entre ETA et les mouvances islamistes, la version globalement acceptée et corraborée par les faits et les indices, montre que ETA n’a eu aucune participation dans les attentats.

Toute cette polémique prit de l’importance, car, selon qu’il s’agissait d’un type de terrorisme ou un autre, lors des élections ou le PP ou le PSOE pouvait en tirer parti. Avant le 11-M[1], les enquêtes montraient une distance étroite entre les deux partis. L’insistance du gouvernement et de son porte-parole durant les événements, Ángel Acebes, dans la thèse ETA, qui semblait les favoriser, a été fortement critiquée et qualifiée par certains de manipulation (¿quien ha sido? qui a fait ça?, criaient de nombreux manifestants lors des concentrations du vendredi 12 mars au soir et toute la journée du samedi 13 mars).

Cette manipulation supposée des faits a été considérée comme ayant une influence directe sur la déroute électorale du 14 mars 2004, qui voyait la victoire du PSOE.

Suite à l’entrée du PP dans l’opposition, Ángel Acebes occupe le poste de Secrétaire général du PP, soit numéro 2 du parti. Il a annoncé qu'il y renoncerait en juin 2008, lors du congrès national du PP à Valence.


Précédé de :
Mariano Rajoy
Ministre des Administrations publiques
1999-2000
Suivi de :
Jesús Posada
Précédé de :
Margarita Mariscal de Gante
Ministre de la Justice
2000-2002
Suivi de :
José María Michavila
Précédé de :
Mariano Rajoy
Ministre de l'Intérieur
2002-2004
Suivi de :
José Antonio Alonso
Précédé de :
Mariano Rajoy
Secrétaire général du Parti populaire
Depuis 2004
Suivi de :
En fonctions

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. les Espagnols désignent les attentats du 11 mars 2004 à Madrid sous l'expression « 11-M ». Ils le comparent ainsi à l'attentat commis le 11 septembre 2001 par Al-Qaïda sur les tours jumelles du World Trade Center.