Xian de Gyangzê

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江孜县
Jiāngzī Xiàn
Localisation du xian de Gyangzê (en rose) dans la préfecture de Xigazê (en jaune)
Localisation du xian de Gyangzê (en rose) dans la préfecture de Xigazê (en jaune)

Pays Chine
Statut administratif Xian
Province Tibet
Préfecture Xigazê
Code postal 857400[1]
Latitude, longitude Ville de Gyangzê : 28°55′N 89°36′E / 28.917, 89.6
Population 60 830 hab. (1999)
Le Kumbum de Gyantse
Le Kumbum de Gyantse

Le xian de Gyangzê (ou Gyantse) (江孜县 ; pinyin : Jiāngzī Xiàn ; tibétain : རྒྱལ་རྩེ་རྫོང་ ; translittération Wylie : rgyal rtse rdzong) est un district administratif de la région autonome du Tibet en Chine. Il est placé sous la juridiction de la préfecture de Xigazê.

Sommaire

[modifier] Histoire

Grâce à sa position stratégique à l'intersection des routes de Lhassa et Shigatse au Tibet, de l'Inde du nord, du Népal, du Sikkim et du Bhoutan, la ville de Gyantse fut longtemps un important centre militaire et commercial, et la troisième ville du Tibet par sa population.

Le premier château, édifié à l'époque des rois de Yarlung, a été remplacé en 1365 par un fort (dzong) qui englobait l'ensemble de la ville entre ses murs. Avant sa destruction par l'expédition britannique commandée par le colonel Francis Younghusband au début du XXe siècle, le fort abritait une garnison de 500 soldats.

Le monastère de Palkhorchöde, dont la construction fut entreprise en 1418 à l'emplacement d'un premier temple construit en 1390, a abrité jusqu'à seize collèges de divers courants du bouddhisme tibétain, notamment Gelugpa, Sakyapa et Nyingmapa. Jusqu'à trois à quatre mille moines y vivaient.

Le Kumbum[2] de Gyantse, plus grand stupa (chorten en tibétain) du Tibet (appelé aussi stupa aux cent mille bouddhas), dont la construction a été également entreprise en 1418, a été consacré en 1427.

En 1923, le 13e Dalaï Lama a établi la première école anglaise dans la ville de Gyantse qui dû fermer en 1926 en raison de l'opposition des monastères.[3]

[modifier] La ville actuelle

Les militaires et colons chinois habitués à leurs villages animés ou leurs villes surpeuplées ne supportent pas la solitude extrême de leurs garnisons tibétaines comme à Gyantse, qui est restée à l'écart de l'expansion urbaine de Shigatse et a gardé son aspect traditionnel d'agglomération linéaire entrecoupée de champs. Les colons chinois s'y ennuient comme dans un champ de ruines. Pendant la révolution culturelle, les collèges et les chapelles du monastère de Palkhorchöde (XVe siècle) ont été détruits et les quatre mille moines emprisonnés. Seuls ont été conservés le grand temple, le Kumbum et deux collèges situés à proximité.

[modifier] Démographie

La population du district était de 60 830 habitants en 1999[4].

La population de la ville était de 10 271 habitants en 2000[5].

[modifier] Notes et références

  1. (en) Codes postaux du Xizang
  2. L'expression tibétaine kumbum signifie « cent mille images saintes »
  3. “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910 An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time
  4. (en) National Population Statistics Materials by County and City - 1999 Period, in China County & City Population 1999, Harvard China Historical GIS
  5. (en) Université du Michigan GRUMP (Global Rural Urban Mapping Project).

[modifier] Sources

  • Le Tibet, Marc Moniez, Christian Deweirdt, Monique Masse, Éditions de l'Adret, Paris, 1999 (ISBN 2-907629-46-8) pp. 380-391

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

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[modifier] Article connexe

[modifier] Lien externe

La ville de Gyantse et le fort (en arrière-plan)
La ville de Gyantse et le fort (en arrière-plan)
Un rue de Gyantse et le fort
Un rue de Gyantse et le fort