Wissam Arbache
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Wissam Arbache est un metteur en scène franco-libanais. Né au Liban en 1974 il s’installe en France avec sa famille à l'âge de 8 ans.
Destiné à des études scientifiques bien que passionné de littérature, il est amené à s’investir dans l’association de théâtre de l’Université d’Orléans « Bath’art ». Ce tournant décisif marque le début de sa carrière. Il prend la direction de l'association pour laquelle il met en œuvre des ateliers de formations et monte Homme pour homme de Bertold Brecht, puis Don Juan ou l'amour de la géométrie de Max Frisch. Les thématiques de l'identité et de la perte sont déjà au cœur de sa réflexion artistique.
A l'issue de ces premières expériences et alors qu'il fréquente le conservatoire d'Orléans, il crée la compagnie du Théâtre de l'Œuf à dix pas avec Thierry Falvisaner et Arnaud Aldigé. Résolument axée sur la recherche et sur une écriture sensible et forte, la compagnie expérimente les matériaux contemporains. Wissam Arbache conduit alors les mises en scène de Pas plus haut que le bord, de Kilomètre Zéro (Adaptation de Croisades de Michel Azama) et d’Agar des Cimetières de Brahim El Hanaï.
Ses premières pièces attirent l'attention des collectivités et le metteur en scène Olivier Py l'associe à son projet L'Apocalypse joyeuse pour lequel il l'assiste à la mise en scène. Cette première collaboration marque le début d’une véritable entente artistique et d’une fréquente collaboration, notamment Epître aux jeunes acteurs, Les Contes d'Hoffman, La Damnation de Faust au Grand Théâtre de Genève, ou encore The Rake's Progress à l’Opéra Garnier. Il collabore également avec d’autres metteurs en scène tels que Catherina Gozzi et Alfredo Arias.
Depuis 6 ans, chaque premier mercredi du mois devient le rendez-vous de la compagnie et du public autour de lectures de textes, essentiellement poèmes et pièces de théâtre (Gabily, Genet, Mouawad, Audureau, Darwich, Saïd, Juliet, Noêl) dans un bar orléanais.
La passion qu’éprouve Wissam Arbache pour la parole et sa résonance avec le bruit du monde l’amène à s’atteler à des pièces audacieuses : il collabore avec Bernard Noël sur la mise en scène du Château de Cène, texte d'une force poétique éblouissante censuré en 1971 et qu’ils présenteront au Théâtre du Rond Point en 2004, il propose le rôle de Don Diègue à Jean-Pierre Jorris (qui créa le rôle de Rodrigue avec Jean Vilar en 1949) au théâtre de Gennevilliers en 2006, il monte pour la scène le poème Murale de Mahmoud Darwich avec un acteur français, Jean-Damien Barbin et une actrice syrienne, Hala Omran, à la Maison de la Poésie en 2007.
Amoureux de sa langue natale, il participe régulièrement à des résidences et projets artistiques avec les Centres culturels français de Damas et Beyrouth. Lauréat de la bourse Villa Médicis hors les murs en 2007, il collabore actuellement à la mise en scène du Rake's Progress de Stravinski avec Olivier Py et Pierre-André Weitz.
