William Oughtred

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Portrait de William Oughtred
Portrait de William Oughtred

William Oughtred est un mathématicien et théologien né à Eaton (Buckinghamshire) le 5 mars 1574, et mort à Albury, près de Gulford (comté de Surrey), le 30 juin 1660. Il mena de front, dans sa jeunesse, l’étude de la théologie et celle des sciences exactes, fut nommé en 1610 ministre d’Albury, et, grâce à ce bénéfice assez lucratif, put satisfaire en toute liberté sa passion pour les mathématiques. Il les enseigna même et compta parmi ses élèves William Forster. Ses travaux ont principalement porté sur les applications de l’algèbre à la géométrie, sur la construction des équations, sur la formation des puissances.

On lui a attribué l’invention des échelle logarithmiques, dont le mérite semble revenir tout entier à Edmund Gunter. Il est, au contraire, très certainement l’auteur du procédé de multiplication abrégée bien connu sous le nom de règle d’Oughtred ; l’exposition s’en trouve dans l’Arithmeticae in numeris et speciebus institutio (Londres, 1631), son meilleur ouvrage, qu’il a lui-même traduit en anglais sous le titre The Vey of mathematics (Londres, 1647) et dont il a été donné ensuite de nombreuses rééditions en latin sous celui de Clavis mathematica (Londres, 1648 ; Oxford, 1652, etc.). On trouve également dans ce traité, longtemps classique dans les universités anglaises, plusieurs théorèmes entièrement nouveaux de géométrie et d’algèbre. C’est aussi William Oughtred qui a introduit la croix (X) pour signifier l’opération de multiplication. Il inventa également les règles à calcul linéaires et circulaires en 1632.

Ses autres écrits sont moins importants, quoique ayant eu aussi un grand succès : Circle of proportion (Londres, 1632 ; 3e éd., Oxford, 1660) ; Solution of all spherical triangles (Oxford, 1657) ; Trigonometry (Londres, 1657) ; Canones sinuum, tangentium, etc. (Londres, 1657, etc.). Un recueil de ses principaux manuscrits a été imprimé après sa mort : Opuscula mathematica hactenus inedita (Oxford, 1667). On cite enfin de lui quelques publications littéraires. Royaliste ardent, il fut quelque peu inquiété au début de la révolution, en 1646, et mourut, dit-on, de joie en apprenant le rétablissement de Charles II. (L. S.).[réf. nécessaire]

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