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Objectifs : synthétiser la description de la cité platonicienne et la mettre en perspective avec l'utopie marxiste, et la critique de l'historicisme de Karl Popper

Au livre III de la République, oeuvre probablement rédigée entre -385 et -370 dans le contexte de la démocratie athénienne, Platon exposa une conception idéale de la cité, prolongeant sa conception morale de l'individu et désignée comme cité platonicienne par la tradition philosophique. L'organisation de la cité platonicienne vise d'une part à assurer un gouvernement juste et d'autre part à garantir la paix, par la concorde et un ordre social immuable au sein de la société, ainsi que par des relations de bonnes intelligences avec les puissances étrangères. Ce projet politique, prônant entre autres une communauté des biens, fut esquissée dans les dialogues du Critias et du Timée et préfigure à bien des égards les utopies (du privatif u et du mot topos qui signifie lieu, littéralement « le non-lieu » traduisible par « ce qui existe nulle part ») philosophiques qui se développèrent à la suite de la parution de l'ouvrage Utopia Thomas More en 1516. La cité platonicienne fut notamment rapprochée du communisme marxiste, et qualifiée à cet égard de « communisme primitif », cette analogie étant toutefois à nuancer.

Sommaire

[modifier] description

[modifier] Philosophie politique et morale

La philosophie politique est inséparable de la philosophie morale selon Platon (tout comme pour toute la philosophie grecque classique). Exposer l’une signifie donc exposer l’autre. Nous commencerons par la philosophie morale laquelle à son tour est inséparable de ce qu’on pourrait appeler la « psychologie » de Platon.

[modifier] Structure de l’âme

La théorie de l'âme chez Platon est intimement liée à sa philosophie morale d'une part comme le montre la République mais aussi d'autre part avec sa démonstration de l'immortalité de l'âme.

Pour Platon dans le Phédon, l'âme :

  • est un être apparenté aux idées ;
  • a un mouvement propre ;
  • est immortelle ;
  • se divise en trois parties :
    • le noûs est l'élément rationnel
    • le thumos, appelé parfois élément irascible, pourrait être traduit par « cœur » ; il est cette partie de l'âme susceptible d'emportement, de colère, de courage
    • l' épithumia, ou élément concupiscible, est le siège du désir, des passions

Platon expose cette constitution tripartite de l'âme dans le Phèdre et dans La République. Le noûs, ou la raison, en tant qu'il a affaire à l'intelligible, est le plus noble des trois. Le second, caractéristique de la volonté d'enrichissement personnel, de bonne réputation et des tentatives de prouesses qui en découlent, n'est utile que s'il se met au service de l'élément raisonnable, afin de maîtriser le troisième, qui mène irrémédiablement au vice. En d'autres termes, la vie bonne suppose que s'établisse, entre ces trois parties de l'âme, une hiérachie : le noûs gouverne le thumos, qui gouverne l' épithumia. Chacune de ces parties possède ainsi une vertu qui lui est propre : la sagesse, le courage et la tempérance ; l'harmonie de ces trois parties est la vertu de justice.

Platon croyait l'âme immortelle et chercha à le prouver (sans prétendre y parvenir) dans le Phédon, qui raconte le dernier jour de Socrate. Cette immortalité se lie à la thèse de la migration des âmes et leurs purifications après la mort qu'il décrit dans trois mythes, à la fin du Gorgias, de La République et du Phédon.

[modifier] La Cité platonicienne

Platon estime que la science (ou contemplation des Idées) est supérieure à la pratique, à l'art, à la simple technique empirique : l'aspirant au savoir (le philosophe), au-dessus de la foule esclave des passions et des illusions des sens est le seul vrai politique (comme Socrate le pensait de lui-même). La politique de Platon est donc une politique qui prétend régir intégralement la vie des hommes, en les organisant dans un système de fonctions dont la tripartition (philosophes, gardiens et travailleurs) est d'origine indo-européenne. Cette organisation politique doit éviter que les sociétés ne tombent en décadence. Platon refuse en conséquence tout individualisme, tout droit à l'originalité et à la liberté subjective (qui n'est qu'un manque de discipline, le résultat d'une éducation défectueuse), car la vérité est une et absolue : c'est elle seule que l'on doit suivre, et elle est connue du seul philosophe.

Ainsi, par sa thèse fondamentale d'une réalité ultime sur laquelle les philosophes établissent leur autorité, on a pu dire que le platonisme est une doctrine politico-théologique préfigurant les développements totalitaires du marxisme léniniste.

Platon revient sur le problème de la cité dans ses Lois. Il fait discuter plusieurs vieillards sur la valeur de la constitution de plusieurs cités. Cherchant les meilleurs moyens d'inculquer les vertus, Platon parle notamment des vertus éducatives de la beuverie (Livre I).

[modifier] Parallèles entre l'homme juste et la Cité juste

C'est dans La République que Platon expose les théories exposées ci-dessus. Le but de cet ouvrage est de définir la justice chez l'homme. Mais avant d'étudier cette notion à l'échelle de l'individu, Socrate réalise une étude à plus grande ampleur, dans le cadre de la cité.

Tout d'abord, la Cité juste est définie comme étant celle qui est gouvernée par les philosophes, appuyés par les gardiens (oi phulakoi), afin de dominer la masse et de lui imposer les décisions les plus justes possibles.

Platon établit alors un parallèle avec l'âme humaine : dans l'âme du juste, l'élément raisonnable, appuyée par l'élément irascible, domine l'élément concupiscible, l'empêchant ainsi de nuire.

La notion de justice, au final, résulte donc de l'instauration d'un ordre strict et conforme à la nature, afin de réaliser ce qui est bon, et ce, à quelque échelle que ce soit.

[modifier] Classification des régimes

Dans La République (545c - 576b), Platon décrit la manière dont on passe d'un régime politique à l'autre. Cet enchaînement n'a pas pour Platon une valeur historique : comme dans le Timée, il s'agit de présenter une succession essentiellement logique (chaque régime porte en lui un autre régime) sous une forme chronologique.

  • la gouvernement des philosophes, ou « aristocratie » (gouvernement des meilleurs), est le seul régime parfait ; il correspond à l'idéal du « philosophe-roi » qui réunit pouvoir et sagesse entre ses mains. Ce régime est suivi par quatre régimes imparfaits :
  • la timocratie (régime fondé sur l'honneur)
  • l'oligarchie (régime fondé sur les richesses)
  • la démocratie (régime fondé sur l'égalité)
  • la tyrannie (régime fondé sur le désir) ; ce dernier régime marque la fin de la politique, puisqu'il abolit les lois.

Le déséquilibre dans les cités, par lequel on passe d'un régime à l'autre, correspond au déséquilibre qui s'inscrit dans la hiérarchie entre les parties de l'âme (voir plus haut). De même qu'une vie juste suppose que le noûs gouverne le thumos, et que celui-ci contrôle l' épithumia, la cité juste implique le gouvernement des philosophes, dont le noûs (la raison) est la vertu essentielle. Au contraire, le régime timocratique correspond au gouvernement du thumos (le courage et l'ardeur guerrière, vertu essentielle des soldats, ou gardiens de la cité), et le régime tyrannique à celui de l' épithumia (la tyrannie est un régime ou seules dominent les passions du tyran).

[modifier] Livre III

Ce livre constitue le début de la définition de la justice dans la République de Platon. Socrate part de deux idées. D’abord il est nécessaire de comprendre ce qu’est la justice dans la Cité avant de comprendre ce qu’elle est dans l’individu. Il faudra donc pour cela exposer la nature et les caractéristiques de la justice dans la Cité ou plus exactement montrer ce qu’est que la justice dans la polis. Socrate va de plus exposer la naissance de la Cité juste au cours de ce qu’il est convenu d’appeler la « poléogenèse » (du grec « polis », cité et « genesis » naissance).

Au cours de cet exposé Socrate traite de l'éducation à donner aux futurs gardiens de la Cité idéale que, dans ce dialogue, Platon tente d'établir. Il est tout d'abord question de la censure de la poésie. La représentation traditionnelle de l'Hadès comme un lieu de souffrances doit être évitée à tout prix, car elle n'est "ni vrai[e] ni utile à de futurs guerriers" (386b). Il est dit à ce sujet que les poètes seront priés "de ne point trouver mauvais que nous les effacions" (387a). Plus généralement, la mort doit être indifférente à l'homme qui doit vivre libre et par conséquent craindre plus que tout l'esclavage. Ainsi, les passages de l'Iliade par exemple, exposant les lamentations d'Achille, doivent être censurés, car ils montrent les héros dans des postures indignes de l'homme courageux que doit créer la Cité.

Le mensonge doit être interdit dans la Cité, et réservé aux seuls chefs - dans l'intention de faire le bien, évidemment. De plus, la tempérance étant une des vertus essentielles, on ne peut laisser les guerriers aimer les richesses, la nourriture ou le vin - et il faut donc, ici encore, avoir recours à la censure.

Il est au final formellement interdit de montrer une quelconque faiblesse des dieux ou des héros, qui doivent être des modèles pour les hommes. De même, on ne peut tolérer ceux qui prétendent dans leurs écrits que les injustes sont heureux au contraire des justes.

Vient ensuite un examen de la forme des discours poétiques, qui peuvent être soit entièrement fictifs, soit réalistes, ou encore mélanger ces deux genres. Or, dans la Cité, chaque homme a un unique rôle, bien déterminé, à jouer, ainsi on ne peut laisser les gardiens avoir s'accoutumer à des formes d'imitations, ou même à des mélanges avec du réalisme ("parce qu'il n'y a point chez nous d'homme double ni multiple", 397e). Seul l'honnête homme doit être représenté, sous une forme aussi austère que possible, car dans cette Cité, on "vise à l'utilité" (398b).

Vient alors l'étude de la manière de chanter le texte poétique, et de la manière de l'accompagner. Pour rester cohérent avec les choix précédents, on ne peut accepter ni une harmonie plaintive, ni molle; et par conséquent, les seuls instruments utiles - et donc acceptés - dans la Cité seront la lyre et la cithare, et aux champs, la syrinx. Avec ces dispositions, "nous avons, sans nous en apercevoir, purifié la cité que, tout à l'heure, nous disions adonnée à la mollesse" (399d). Il reste toutefois à poursuivre en ce sens par l'étude des rythmes, qui doivent être propices à la vie réglée et courageuse. Une telle censure est étendue à tous les domaines artistiques et même à l'artisanat; ne doivent ainsi être admis dans la Cité que ceux qui créeront de belles choses, car elles proviennent nécessairement du Bien, et sont ainsi les seules dignes.

Est ensuite abordé brièvement (autour de 403a) le problème de l'amour, qui doit, afin d'être véritable, s'éloigner tant que possible de l'amour sensuel.

[modifier] le philosophe roi (anglais)

De en:Philosopher king A rapprocher du despotisme éclairé. Tout n'est pas à prendre


[modifier] In Book VII of The Republic

Plato defined a philosopher firstly as its eponymous occupation – wisdom-lover. He then distinguishes between one who loves true knowledge as opposed to simple sights or education by saying that a philosopher is the only man who has access to forms – the archetypal concept which lies behind all representations of the form (such as a table as opposed to any one particular table). It is next and in support of the idea that philosophers are the best rulers that Plato fashions the Ship of State metaphor, one of his most often cited ideas (along with his allegory of the cave). "[A] true pilot must of necessity pay attention to the seasons, the heavens, the stars, the winds, and everything proper to the craft if he is really to rule a ship" (The Republic, 487e). Plato claims that the sailors (i.e., the people of the city-state over whom the philosopher is the potential ruler) ignore the philosopher's "idle stargazing" because they have never encountered a true philosopher before.

[modifier] Education

Plato describes the philosopher-kings' education as beginning with the general primary education until the age of eighteen and two years of intense physical training. Those performing exceedingly well receive ten years of rigorous mathematical education – because Plato believes the forms cannot be fully understood less they be tied in with the sacredness of mathematics. If successful at this stage, the student moves on to five years of training in dialectic. There is a final fifteen-year period of apprenticeship in managing the polis.

And when they are fifty years old, those who have lasted the whole course and are in every way best at everything, both in practice and in theory, must at last be led to the final goal, and must be compelled to lift up the mouth of their psyches towards that which provides light for everything, the good itself. And taking it as their model, they must put in good order both the polis and themselves for the remainder of their lives, taking turns with the others (540a4-b1).

After extensive education, the kings finally understand the form of the Good.

[modifier] Relationship to the rest of The Republic

The entirety of The Republic can be understood, in the words of Dartmouth College Professor James Murphy, as a treatise on education, as well as political thought or philosophy. The entirety of the work is concerned with how to raise the guardians, or ruling class of the Kallipolis, effectively. Philosopher-kings are simply the most successful and excellent specimens of guardians, However there is no real explanation of what happens to the "would be Philosopher Kings". There is only speculation.

[modifier] Notes

  • Plato's ideas as put forth in book II of The Republic with reference to women mean that he does not preclude philosopher-queens.
  • Though philospher-king is used the term "The Guardians" is also used to describe the concept.

[modifier] Historical Philosopher-Kings

Several figures in history have been cited as exhibiting key atrributes of the Platonic ideal, including:

[modifier] tentative d'application

[modifier] critiques

[modifier] critiques marxistes

[modifier] critique de Karl Popper

[modifier] reprise du concept