Vol 4590 Air France

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Le vol 4590 d'Air France était le nom du trajet aérien de type charter opéré par le Concorde F-BTSC entre l'aéroport Charles de Gaulle près de Paris et l'aéroport John F. Kennedy de New York. Le 25 juillet 2000 l'avion s'écrasa sur un hôtel à Gonesse une minute et vingt-huit secondes après son décollage.

Le bilan humain de la catastrophe est lourd : 100 passagers, 9 membres d'équipage et 4 personnes au sol qui se trouvaient dans l'hôtel ont été tués.

Sommaire

[modifier] Chronologie du vol

Résumé des dialogues et communications radios enregistrés par les boîtes noires.

  • 13 h 58, le pilote du vol 4590 demande la piste numéro 26 : « Concorde pour New York en Echo 26 il nous faudrait la 26 droite sur toute sa longueur ».
  • 14 h 07, la tour de contrôle confirme.
  • 14 h 42, le contrôleur autorise le décollage.
  • 14 h 43, un bruit se fait entendre dans la cabine et le contrôleur signale « ... 45 90 vous avez des flammes ... vous avez des flammes derrière vous ».
  • Le pilote voyant l'avion dévier décolle a priori pour éviter un Boeing 747 se trouvant à gauche de la piste.
  • 14 h 44 le co-pilote annonce : « Le Bourget Le Bourget ».
  • 14 h 44 le contrôleur demande aux pompiers de l'aéroport « Pompier Leader le Concorde euh ... je ne connais pas ses intentions, mettez-vous en position près du doublet Sud » puis « Pompier Leader correction le Concorde retourne sur la piste 09 en sens inverse ».
  • 14 h 44 et 15 s. le co-pilote envoie le dernier message : « négatif on essaie Le Bourg... ».

90 secondes après le décollage l'avion s'écrase sur un hôtel au lieu dit de La Patte d'Oie de Gonesse, à quelques centaines de mètres des habitations.

[modifier] Équipage

  • Le commandant de bord : âgé de 54 ans, il avait accumulé 13 477 heures de vol dont 317 sur Concorde.
  • Le copilote : âgé de 50 ans, il avait accumulé 10 035 heures de vol dont 2 698 sur Concorde.

[modifier] Victimes et témoins

La majorité des victimes sont allemandes originaire de la ville de Mönchengladbach, elles effectuaient pour la plupart leur premier voyage en Concorde et s'apprêtaient à passer ensuite des vacances en croisière. Il y eut 4 tués dans l'hôtel Hotelissimo de Gonesse heureusement presque vide et 6 blessés.

Un couple de routiers espagnols circulant sur l'autoroute proche ont été témoins du Concorde en flammes et ont pu filmer la scène. Trois pompiers de l'aéroport ont témoigné avoir vu un cône de flammes avec d'épaisses fumées sur le côté gauche de l'avion, relativement tôt, pendant le décollage.

Une interruption du décollage aurait conduit à une sortie de piste à grande vitesse. Dans ces conditions, les trains d'atterrissage se seraient effacés et avec l'incendie qui faisait rage sous l'aile gauche, l'avion se serait immédiatement embrasé.

[modifier] Causes

L'accident fait suite à une collision entre le pneu avant droit du train gauche et une lamelle métallique appartenant à l'avion qui l'avait précédé (un DC-10 de Continental Airlines), qui fit éclater un pneu et endommagea la structure, l'intrados de l'aile au niveau des réservoirs. Le personnel navigant technique décida de virer et d'aller se poser sur l'aéroport du Bourget. Puis, en quelques secondes, le moteur deux puis le moteur un s'arrêtèrent. L'avion s'écrasa à Gonesse en France au lieu-dit La Patte d’Oie de Gonesse, l'action aura duré une minute et vingt-huit secondes entre le décollage et l'accident.

[modifier] Antécédents

Des incidents similaires (dont 57 éclatements de pneus) s'étaient cependant produits, notamment celui au décollage de Washington et de Dakar en 1979. Le même incident s'est produit 5 fois dans les années 1980-1990. Le pilote dut effectuer un demi-tour après l'éclatement d'un pneu ayant perforé l'intrados de l'aile, laissant s'échapper du kérosène, heureusement sans inflammation.

Le ministre des transports d'alors (Jean-Claude Gayssot) décide le jour même de l'accident d'interdire les vols suivants de Concorde. Le bureau enquête accident (maintenant bureau d'enquêtes et d'analyses) fut chargé de déterminer les causes de l'accident dans un but de prévention.

[modifier] Liens externes