Violences au Gujarat en 2002

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Le 27 février 2002, 58 personnes sont mortes dans un incendie de train à Godhra, au Gujarat. Le Sabarmati express transportait des activistes d'extrème-droite appelés Kar Sevaks (volontaires) retournant d'un emplacement religieux contesté à Ayodhya. Dix ans plus tôt c'est dans cette ville que fut détruite la mosquée Babur par des hindous car elle se trouvait sur le lieu d'un ancien temple en mémoire de Rāma détruit lors des précédentes conquêtes musulmanes en Inde, et aussi le lieu de sa naissance.

Dans les jours et les semaines qui ont suivis, entre 800 et 2 000 personnes ont été tuées au Gujarat, ce qui représente l'une des violences intercommunautaires les plus meurtrières de l'Inde depuis son indépendance. La majorité des personnes qui ont été tuéés, ou violées, sont musulmanes.

Il est généralement admis que l'incendie a déclenché les violences qui ont suivies. L'origine criminelle ou accidentelle du feu est un point crucial. En effet, pour les sympatisants hindous, ce sont les extrémistes musulmans qui ont déclenchés l'incendie. Une commission d'enquête menée par le juge Justice Banerjee soutient dans un rapport intermédiaire la version d'un accident. L'impartialité de ce rapport est cependant sujette à caution.

D'autre part la responsabilité du gouvernement central de l'état du Gujarat dirigé par Narendra Modi - membre du BJP - est directement mise en cause par la Commission Nationale des Droits de l'Homme.

Sommaire

[modifier] L'incendie du train à Godhra

[modifier] Les émeutes qui ont suivi

Suite à l'incendie du train une violence d'une brutalité sans précédent visant la communauté musulmane s'est propagé dans l'état du Gujarat pendant les trois mois qui suivirent. Les groupes nationalistes indiens sont accusés d'avoir eu un rôle de planification de ces violences.

Le gouvernement, l'administration et la police d'État ont été également mis en cause pour n'avoir pas pris les mesures suffisantes pour protéger des civils et pour avoir activement participé aux violences dans certains cas. Suite aux massacres 140.000 personnes auraient quitté leur maisons.

Après les violences, la police, accusée de liens avec les émeutiers, est soupçonnée d'avoir empéché le bon déroulement des enquêtes.

[modifier] Conséquences électorales

[modifier] Arrestations et procès des accusés

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes