Villanúa

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L’ancien pont à Villanùa, sur l’Aragon
L’ancien pont à Villanùa, sur l’Aragon

Villanoua (en français), Billanuga (en aragonais) est une ville pyrénéenne d'Espagne, au Nord de la province de Huesca, dans la « Comarca de la Jacetania », où la Vallée de l'Aragon s'elargit.

Aux pieds du pic Collarada (2886 m), altitude : 953 m et 58,2 km².

Elle avait, en 2007, 478 habitants. C'est une localité touristique près de Jaca et les stations de ski de Candanchú et Astún, et à 12 km de la frontière française par le tunnel du Somport.

Sommaire

[modifier] Histoire

Les premiers restes de population permanente dans cette zone Pyrénéenne remontent au Néolithique (3 000 avant J.-C.) on retrouve plusieurs dolmens qui entourent ville et on a trouvé dans la Grotte des Güixas des restes de céramique et y compris des monnaies romaines qui font penser à un habitat permanent jusqu'au IVe siècle.

Bien que la première référence historique de Villanúa apparaisse dans le Cartulaire de Santa Cruz de las Seròs en 992, la création de cette Ville nouvelle, d'hommes libres, avec des terres et des Droits reconnus par le Roi est antérieure, du IXe siècle, (il nommera 11 d’entre eux pour un conseil), elle fait suite au repeuplement avec des habitants béarnais et comme contrepouvoir au Seigneur d'origine wisigothique d'Aruej (VIe siècle) qui contrôlait la vallée qui se trouve face à Villanúa, bien que à cette époque la vallée était abandonnée.

Villanúa, peuple agricole, d'élevage et du bois, a atteint sa population maximale dans la seconde décennie du XXe siècle, en dépassant les 1 100 habitants grâce à la construction du chemin de fer du Canfranc, bien qu'existant une tradition de forte émigration vers l'Amérique latine et vers la France de ces fils cadets qui n'héritaient ni maison ni terres.

Entre les années 60 et 80 cette émigration s'est accentuée vers les villes et la population est descendue à 199 habitants.

[modifier] L’église de San Esteban

Elle date du XIe siècle, mais diverses modifications, particulièrement au XVIIe siècle, lui ont fait perdre ces caractéristiques romanes originelles.

La pièce la plus caractéristique est conservée dans une urne : il s’agit d’une Vierge à l’enfant, du Xe ou du début du XIe siècle, appelée « Notre-Dame des Anges ». Les spécialistes considèrent qu’il s’agit de l’une des meilleures sculptures romanes, pour ce qui est de la polychromie et de l’expressivité du visage.

L'église possède un saint Jacques polychrome du XVe siècle.

[modifier] À visiter

A l’instar de Borce, en vallée d’Aspe, son centre historique a conservé les témoignages d’une époque révolue, la fontaine des quatre sources, l’ancien hôtel de ville avec son portail et ses ouvertures gothiques, les blasons sur les maisons, les ruelles, venelles et passages, les écuries transformées en demeures.

C’est tout cet ensemble médiéval que le visiteur est conduit à découvrir avec tous ses sens, l’odeur du bois que dégagent les cheminées à la tombée du jour, le rythme lent et immuable de la terre.

La grotte de « Las Güixas », ouverte au tourisme depuis 1996, qui reÇoit chaque annèe plus de 20.000 visitants, et des dolmens, le viaduc ferroviaire, l'ermitage de San Juan et les villages abandonnées de Cenarbe et Aruej, avec sa petite église romane du XIe siècle.

Tout dans un environnement de grande beauté, traversé par la rivière de l'Aragón et le chemin de Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur le Camino aragones, avec sa fontaine des pèlerins.

Les fêtes principales sont le 8 septembre (Nativité de la Vierge) et le 26 décembre (San Esteban).

[modifier] Liens externes