Vie politique au Chili

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La vie politique au Chili est l’ensemble des éléments qui influencent les activités politiques au Chili, c’est-à-dire la constitution, le climat politique et les partis politiques.

Chili

Armoiries du Chili
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politique du Chili,
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[modifier] Constitution de 1980

Comme le précise la Constitution politique de 1980, le Chili est un État unitaire, avec un territoire divisé en 13 régions. La nation possède la souveraineté du pouvoir, qui s’exerce à travers l’élection des représentants par suffrage universel ou par referendum.

Le système politique du Chili est la démocratie républicaine. Les 3 pouvoirs sont séparés selon la Constitution de 1980, avec par exemple le tribunal constitutionnel, la banque centrale, le Conseil de sécurité nationale...

Le président de la république possède d’importants pouvoirs, comme de désigner des sénateurs, de nommer les ministres ou de déclarer l’état de guerre. En vertu de la Constitution politique de 1980, l’État chilien est divisé entre les trois pouvoirs classiques[1] :

  • le pouvoir exécutif est tenu par le Président de la République, élu démocratiquement tous les quatre ans au suffrage universel direct, et qui ne peut pas excéder deux mandats successifs. Une fois élu, le président désigne un cabinet de ministres, dont le ministre de l’Intérieur ;
  • le pouvoir législatif est représenté par le Congrès national, dont le siège se trouve à Valparaíso depuis le retour de la démocratie en 1990. Il s’agit d’un congrès bicaméral, composé d’un sénat et d’une chambre de députés. Aujourd’hui, il compte quarante-huit sénateurs élus pour huit ans (dont neuf sont désignés par diverses institutions — n’est plus en vigueur selon les modifications de la constitution en 2005 — et un est sénateur à vie après avoir été président du pays) ; et cent-vingt députés élus pour quatre ans. Les parlementaires, sauf ceux de la parenthèse, sont tous élus démocratiquement au système binominal à un tour ;
  • le pouvoir judiciaire connaît des affaires civiles et criminelles. Il est composé d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux de première instance.

Ricardo Lagos a été le président du Chili entre mars 2000 et 2005.

Michèle Bachelet a été élue présidente le 15 janvier 2006.

[modifier] Climat politique

Congrès National à Valparaíso.
Congrès National à Valparaíso.

Depuis 1990, le pays connaît une vie démocratique après une interruption de dix-sept ans de dictature militaire. Actuellement, la présidente est Michelle Bachelet, socialiste, chef d’une coalition de partis de centre et de gauche appelée Concertación, qui regroupe la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste (PS), le Parti radical social démocrate (PRSD) et le Parti pour la démocratie (PPD).

Il existe une opposition de droite constituée par deux partis : Renovación Nacional (RN), plus libéral ; et l’Unión Demócrata Independiente (UDI), plus conservateur. Ces deux partis forment l’ Alliance pour le Chili. Il y a également une opposition de gauche qui associe le Parti communiste (PC) et des partis humanistes et écologistes, qui n’ont pas de représentation au Congrès.

Les principaux blocs politiques se sont constitués au milieu des années 1980, pour défendre ou lutter contre le régime militaire d’Augusto Pinochet, et sont devenus officiels par le référendum de 1988 qui a mis fin à la dictature. L’année suivante, chaque bloc a conservé son unité afin d’aborder l’élection présidentielle et chaque coalition a présenté un candidat. Depuis alors, malgré les problèmes qui surgissent de temps en temps à l’intérieur des blocs, le panorama politique n’a pas beaucoup changé.

La présidente Bachelet est le quatrième gouvernement consécutif de la Concertación, après la victoire de la coalition lors des élections de 1989.

Palais de La Moneda, le palais présidentiel.
Palais de La Moneda, le palais présidentiel.

Le 11 décembre 2005, la socialiste et candidate de la Concertación Michelle Bachelet est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle avec près de 45,87 % des voix devant le candidat du parti de la Rénovation nationale, Sebastián Piñera (25,48 %), celui de l’Union démocrate indépendante et ancien maire de Santiago, Joaquín Lavín (23,25 %) des voix et celui de l’extrême-gauche, Tomas Hirsch (5,37 %).

Bachelet a affronté le 15 janvier Sebastian Piñera alors que le rapport gauche-droite reste aussi serré qu’en 1999 (51 % pour la totalité de la gauche contre 49 % pour la totalité de la droite).

Les électeurs ont aussi élu cent vingt députés et vingt sénateurs sur trente-huit sièges, supprimant au passage les postes de sénateurs à vie créés par le général Pinochet. La Concertation a remporté plus de 51 % des sièges de députés et 57 % des sièges de sénateurs, s’assurant la majorité dans les deux chambres.

Il faut ajouter que les réformes les plus profondes à la Constitution de 1980 ont été récemment promulguées (en septembre 2005), ce qui est considéré par certains comme la fin de la transition vers la démocratie. Ces réformes perfectionnent la Constitution en supprimant les dits « verrouillages autoritaires », laissés par Pinochet. Quelques réformes sont mises en place :

  • la réduction du mandat présidentiel de six à quatre ans ;
  • le président est habilité pour appeler à la retraite les commandants en chef des forces armées;
  • l’élimination des sénateurs désignés à vie, ce qui a pour effet une réduction du Sénat à trente-huit membres depuis mars 2006. Le système d’élection binominal utilisé pour les législatives et qui, à présent, favorise les deux grands blocs politiques, n’a pas été modifié.

Une autre modification concerne également la possibilité aux enfants de Chiliens (de ceux qui sont nés au Chili et donc Chiliens par le passeport) d’obtenir la nationalité (avoir non plus un titre de voyage mais un véritable passeport chilien), mais pas la citoyenneté (donc la possibilité de voter en cas d’élections). Il faut également tenir compte du fait que, à ce jour, plusieurs dizaines de milliers d’enfants de Chiliens n’étaient jusqu’àlors considérés que comme des non nationaux (reconnus dans certains pays comme apatrides). Dans les projets encore en cours, le droit de vote pour les Chiliens résidant à l’étranger en fait partie.

[modifier] Partis politiques

[modifier] Alliance pour le Chili

[modifier] Coalition de Partis pour la Démocratie

[modifier] Autres partis


[modifier] Mouvements politiques


[modifier] Notes et références

  1. (es)[1] Texte de la Constitution de 1980.
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