Victoire Brielle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Victoire Brielle, dite la Sainte de Méral, née le 31 janvier 1815 au lieu-dit Le Cormier, à Saint-Poix, en Mayenne, décédée le 29 avril 1847 à Méral. Son corps fut retrouvé miraculeusement intact en 1866, une vingtaine d'années après l'ensevelissement au cimetière de Méral.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ses parents sont d'anciens métayers devenus laboureurs et très attachés au catholicisme. Peu de temps après la naissance de Victoire, ils s'installent à la Grihaine, une ferme de Méral.

Pieuse, d'une foi ardente et éclairée par l'Evangile, Victoire Brielle décide d'entrer en religion, d'abord chez les Bénédictines de Craon (1833) puis chez les Soeurs d'Evron (1835). Mais en raison de sa santé fragile, Victoire doit renoncer à la vie religieuse. Revenue parmi les siens, elle mène une vie simple, rythmée par la messe quotidienne. Elle raccomode les vêtements des humbles et des pauvres. Elle meurt à son rouet le 29 avril 1847, à l'âge de 32 ans. Huit jours auparavant, elle avait annoncé sa mort prochaine.

[modifier] Sainte de Méral

Le 20 août 1866, près de vingt ans après l'inhumation en pleine terre au cimetière de Méral, le fossoyeur découvre le cercueil et le corps absolument intact de Victoire Brielle. A la demande du curé, le corps est à nouveau mis en terre. Nouvelle exhumation le 3 octobre 1866 : le corps désormais momifié est formellement reconnu par le père et l'un des frères de Victoire Brielle. La tombe de la Sainte de Méral devient rapidement un lieu de pèlerinage. Les restes de Victoire Brielle reposent aujourd'hui dans le caveau de la chapelle Saint Joseph, édifiée à Méral en 1882-1884.

[modifier] Guérisons

Plusieurs guérisons par l'intercession de Victoire Brielle ont été étudiés, dont la guérison de Madame Louveau épouse Hubert (faits remontant à 1938-1939). Mgr Louis-Marie Billé, évêque de Laval (1984-1995), met en place une Commission d'enquête pour ouvrir un procès de béatification. Le 14 décembre 1996, Mgr Armand Maillard, son successeur, communique une notification, émanant de la Congrégation pour la Cause des Saints à Rome, lui assurant que pour le Saint Siège, rien ne fait obstacle à ce que la cause de Victoire Brielle, Servante de Dieu, soit poursuivie. Le Procès canonique diocésain (trois volumes) est déposé à Rome le 19 décembre 1997.

[modifier] Paroles de la Sainte de Méral

Six paroles ont été rapportées par des témoins :

  • Puisque Dieu ne m'a pas jugée digne de la vie religieuse, je dois faire mon salut dans la vie commune.''
  • Père, pardonnez-moi le chagrin que je vous fais sans pouvoir parvenir à rien.
  • Je n'ai pas besoin de dormir, je me fatiguerai au lit. Je t'en prie laisse-moi prier.
  • Le jeûne, cela ne me gêne pas et je dois faire pénitence.
  • Il faut bien souffrir un peu.
  • Je vous apporte à boire aujourd'hui. Dans huit jours, je ne vous en apporterai plus, je serai morte.

[modifier] Sources

  • Abbé Moriceau, Notice sur Victoire Brielle dite La Sainte de Méral, Laval, 1884 ;
  • Chanoine Constant Tonnelier, La Vie de la Servante de Dieu, Victoire-François Brielle. Méral 1815-1847, Paris, Pierre Téqui, 2001.