Vaccin contre le VPH

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Le vaccin contre le VPH, le virus du papillome humain, protège contre les infections à papillomavirus 6, 11, 16 et 18. La vaccination contribue à diminuer le risque du cancer du col de l'utérus: HPV16 et HPV18 sont parmi les causes connues les plus fréquentes des lésions précancéreuses du col utérin; le risque d'apparition de condylomes génitaux est également réduit (HPV6 et HPV11 sont responsables d'environ 90% de ces affections). Le vaccin semble avoir également un effet positif sur le taux de cancers de la vulve et du vagin[1].

La vaccination nécessite trois injections (0, 2 et 6 mois) et offrirait une protection supérieure à 5 ans. Son coût est important (environ 150 euros la dose en été 2007)[2].

[modifier] Historique

L’État du Michigan demande la vaccination de toutes les jeunes filles de 11-12 ans de cet État. Il existe cependant une certaine résistance vis-à-vis de ce traitement ayant fait, en particulier, une telle politique vaccinale au Texas et en Illinois[3].

En octobre 2006, la Commission européenne autorise son emploi chez les jeunes femmes de 16 à 26 ans et chez les enfants.

Une vaccination de masse a débuté en Australie en 2007, et au Québec en 2008[4].

[modifier] Cible de la vaccination

La cible logique est l'adolescente ou la jeune femme, ce qui permettrait de diminuer très sensiblement l'apparition de lésions du col utérin. La vaccination de tout jeune, garçons et filles, serait cependant plus efficace en terme de santé publique[5].
L'InVS préconise, en France, de vacciner toutes les jeunes filles de 14 ans[6], afin de les protéger avant qu'elles ne soient exposées à l'HPV. Cependant la vaccination est également possible entre 15 et 23 ans s'il n'y a pas eu de relations sexuelles (au plus tard dans l'année suivant le début de la vie sexuelle)[7].
La vaccination n'est pas efficace, une fois l'infection installée[8].

La vaccination ne remplace pas les tests de dépistage de routine du cancer du col de l'utérus. "Étant donné qu'aucun vaccin n'est efficace à 100 %, que Gardasil ne protège pas contre les types d'HPV non contenus dans le vaccin ou contre des infections déjà existantes dues aux HPV, le dépistage en routine du cancer du col de l'utérus reste très important et doit se faire selon les recommandations locales"[9].

[modifier] Notes et références

  1. Joura EA, Leodolter S, Hernandez-Avila M et als, Efficacy of a quadrivalent prophylactic human papillomavirus (types 6, 11, 16, and 18) L1 virus-like-particle vaccine against high-grade vulval and vaginal lesions: a combined analysis of three randomised clinical trials, Lancet 2007;369:1693-1702
  2. En France, la vaccination complète est accessible car la sécurité sociale a fixé sont taux remboursement à 65% -- HAS Avis de la commission de transparence
  3. R Coombes Human papillomavirus vaccine : Life saving treatment or giant experiment?. BMJ 2007;334:721-723
  4. Programme de vaccination dès la prochaine rentrée scolaire - Du nouveau pour la prévention de l'infection par le virus du papillome humain
  5. (en)Should HPV vaccines be mandatory for all adolescents?, Lancet, 2006; 368:1212
  6. 3% des premiers rapports sexuels ont lieu avant l'âge de 15 ans
  7. http://www.sfpediatrie.com/uploads/media/Vaccin_papillomavirus_humain_HAS.pdf
  8. Hildesheim A, Herrero R, Wacholder S et Als. Effect of human papillomavirus 16/18 L1 viruslike particle vaccine among young women with preexisting infection, a randomized trial, JAMA. 2007;298:743-753
  9. VIDAL 2008 Gardasil (R)