Touage souterrain de Riqueval

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49° 57′ 00″ N 3° 14′ 10″ E / 49.950023, 3.236100

Le Canal de Saint-Quentin et le toueur, à Riqueval

Le souterrain de Riqueval, entrée sud

Le tunnel souterrain de Riqueval (5670 m) a été construit sur le canal de Saint-Quentin entre 1801 et 1810, sur l'ordre de Napoléon Ier. Avec la voûte de Mauvages, sur le Canal de la Marne au Rhin, c'est le seul endroit au monde où l'on pratique encore le système du touage ou remorquage des péniches à la chaîne.

Articles principaux : Canal de Saint-Quentin et Touage.

Sommaire

1 Le toueur
2 Trafic
3 Anecdotes
4 Musée du touage
5 Voir aussi
- 5.1 Articles connexes
- 5.2 Liens externes
6 Notes et références

[modifier] Le toueur

La ventilation du souterrain de Riqueval ne permettant pas d'évacuer les gaz d'échappement des péniches, celles-ci doivent obligatoirement être remorquées par un engin appelé "toueur", bateau-treuil qui tracte une rame de péniches (32 en moyenne) dans le souterrain.

À l'origine, le premier toueur, nommé "Rougaillou", était mû par des chevaux disposés en manège sur son pont, ce manège actionnant un treuil. Un second toueur lui a succédé, mû par la vapeur. Finalement c'est l’électricité qui, à partir de 1906, a réglé le problème de la fumée dans la voûte. Sa vitesse horaire moyenne est de 2,5 km/h. Le bateau se hale sur une chaîne de 8 km de long qui repose au fond du canal, fixée à chaque extrémité du souterrain. Le poids total de la chaîne atteint 96 tonnes.

[modifier] Trafic

Le touage de Riqueval est toujours en service. Cependant la baisse du trafic sur le canal de Saint-Quentin (de 100 bateaux par jour à une dizaine par suite de l'ouverture du canal du Nord, préféré par les mariniers) a conduit Voies Navigables de France à étudier la pose d’une ventilation mécanique qui permettrait aux bateaux d'utiliser leur moteur dans le tunnel, reléguant ainsi au musée l'un des deux derniers toueurs au monde.

[modifier] Anecdotes

Pendant la traversée du tunnel qui durait 2 à 3 heures, les mariniers, libérés du travail de gouverne du bateau, se réunissaient à plusieurs pour manger des crêpes ou de la friture, et jouer de la musique. Bref, ils faisaient la fête, ce passage leur en offrant cette opportunité pas si courante dans ce métier.