Discuter:Tomás de Torquemada

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Sommaire

[modifier] Actions contre les juifs

Ses actions (particulièrement envers les Juifs), décrites comme barbares et excessives par ses contemporains, lui vaudront de passer à l'Histoire comme un des symboles du fanatisme religieux.

Non, c'est incorrect: l'inquisition espagnole à ses débuts examinait le cas des juifs *convertis* mais ne poursuivait pas les juifs restés tels que. Torquemada est apparemment intervenu en faveur du décret d'expulsion des juifs d'Espagne de 1492, mais ce n'est pas ce que l'histoire a retenu comme "barbare et excessif".

[modifier] Critique de la traduction

Michelet 22 avril 2006 à 18:05 (CEST) Problème de fond: l'original anglais s'appuie sur de la littérature assez partiale, ce qui en fait un POV fossile un peu difficile à gérer. Gérons la chose ici avant de mettre un flag de discussion chez les anglais.

Problème complémentaire, l'article sur l'inquisition espagnole est également bourré de clichés du même type, et devrait être soigneusement nettoyé avant qu'on puisse s'en servir de référence; mais l'article sur Torquemada n'est compréhensible que si on le place dans le contexte de l'inquisition espagnole... dur, dur. Bon courage pour la suite, j'ai "trié les patates" pour remettre ensemble ce qui va ensemble, l'article d'origine est confus et ce n'est pas la peine de traduire cette confusion.
Bon courage pour la suite...

[modifier] Résumé et intro

  • Tomás de Torquemada (1420 à Valladolid, Espagne - 16 septembre 1498 à Avila, Espagne), dominicain et Grand Inquisiteur de 1483 à sa mort. Entré dans l'ordre de St Dominique, prieur du couvent de Ségovie (1460-1482) renommé pour sa science et sa dévotion, il fut choisi (1482) pour l'un des huit inquisiteurs de la foi. Nommé Inquisiteur général de Castille en 1483, puis d'Aragon, il fut à la tête de l'Inquisition espagnole.
  • Le chroniqueur espagnol, Sebastián d'Olmedo l'a appelé « le marteau des hérétiques, la lumière de l'Espagne, le sauveur de son pays, l'honneur de son ordre. »
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) peu pertinent. "le marteau des hérétiques" est un surnom "courant" attribué également à au moins deux autres. Je propose de virer. Sinon, c'est Sebastian de Olmedo (Chronicon magistrorum generalium Ordinis Prædicatorum, fol. 80-81), cf NewAdvent (et probablement tiré de là sans égard pour le (c)...mais bon, c'est bénin).
  • Le nom de Torquemada fait partie de la Légende Noire de l'Inquisition espagnole, il est devenu un synonyme de cruauté et de fanatisme au service de la Religion catholique.
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) OK, factuel, à charge pour l'article de montrer comment, & avec objectivité.

[modifier] Biographie

[modifier] Les conversos

  • On a raconté qu'il avait des ancêtres juifs : l'historien Hernando del Pulgar, parlant de son oncle, Juan de Torquemada, a dit que son ancêtre Alvar Fernández de Torquemada avait pris femme chez des juifs convertis de la première génération.
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) Exact. L'oncle en question était très exactement le Cardinal et théologien Juan de Torquemada, avocat de l'intégration des juifs convertis dans la société castillane. Il plaidait pour sa cause. Les juifs convertis étaient fréquents dans la haute société espagnole de l'époque, la politique d'incitation à la conversion et l'assimilation ayant été conduite depuis les années 1350, et s'étaient fortement intégrés à partir de 1420. Le roi ferdinand le Catholique était d'origine juive (par sa mère), entouré de ministres d'origine juifs, de prêtres et d'évêques d'origine juive... Cette ascension des conversos entraîna des tensions sociales et une ambiance de rejet (antisémite, donc). (cf Sévilla).
Il faudrait au minimum un renvoi à un article "conversos" pour exposer le Pb.

[modifier] Enfance

  • Il naquit en 1420 dans le village de Torquemada (Espagnol « torre quemada », en latin « turris cremata », « la tour brûlée ») près de la ville de Valladolid dans le Nord de l'Espagne.
Non, En latin = turrecremata, cf GLU. (à la rigueur en deux mots: Turre Cremata)
  • Torquemada grandit à Valladolid et, comme son oncle, le cardinal Juan de Torquemada, il devint moine dominicain. Pieux, savant et austère, il était encore jeune quand il fut envoyé comme prieur au monastère de Santa Cruz à Ségovie, où il devint le confesseur de la princesse Isabelle, l'héritière du trône de Castille.
Propose pour une meilleure compréhension: moine domicain et théologien.
  • On a très peu d'informations concernant sa vie personnelle, et on est réduit aux suppositions.
Non, justement on a de l'info sur sa réputation: pieux, savant et austère. => A rephraser
  • Elle [Isa la catho] fut couronnée en 1473 et il devint le premier Grand Inquisiteur d'Espagne dix ans plus tard.
Pb de "couture" dans la construction de l'article.

[modifier] Torquemada inquisiteur

  • Après des services éminents comme moine et comme érudit, Torquemada fut admis auprès des souverains, Ferdinand et Isabelle, qui le nommèrent Grand Inquisiteur en 1482.
Gag: il a été nommé inquisiteur par le pape en 1483 ... en fait, l'un n'empêche pas l'autre, l'inquisition espagnole était un peu spéciale. Apparemment les rois d'Espagne nomaient des juges fonctionnaires au tribunal de l'inquisition, et le Pape pouvait en parallèle nommer "inquisiteur" l'un de ces juges, c'est à dire en faire son mandataire pour juger des affaires de la foi. L'inquisition espagnole est une affaire complexe... Cf: GLU: "l'inquisition espagnole, placée sous l'autorité du tribunal du saint-office, fut en fait une inquisition royale, dont le Saint-siège s'efforça vainement de modérer les excès, et qui fut particulièrement odieuse pendant la période où Torquemada fut inquisiteur général".
  • Avec l'aide des légistes Juan et Chaves et Tristan de Medina, il rédigea les Instrucciones o ordenanzas de los inquisidores publiées dans l'assemblée de Séville (1484).
J'ai 1489 pour la parution du code de l'inquisition, à vérifier.
  • Son pouvoir fut étendu à la totalité de l'Espagne après le meurtre de l'inquisiteur Pedro d'Arbués à Saragosse en 1485, qu'on attribua à une bande d'hérétiques et à des Juifs, ainsi que par le prétendu meurtre rituel de celui qu'on appela le Saint-Enfant de la Guardia en 1491, meurtre dont on accusa encore une fois les Juifs.
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) Attention à ce type de remarque, qui conduit facilement à des contresens. Le "on" en question est la rumeur populaire, antisémite à l'époque.
  • « Pour interpréter loyalement la volonté populaire et la mettre efficacement en pratique, Torquemada était irréprochable. Pendant les quinze années de son règne l'Inquisition espagnole s'enfla, passant du simple tribunal de Séville à un réseau de deux douzaines de Saints-Offices ».
traduction pas terrible, mais il faudrait trouver la source pour mieux en capturer l'esprit.
De qui est cette citation?
Vocabulaire connoté et tendancieux: "règne, réseau, enfla" => à neutraliser.
  • En 1492 il était un des principaux partisans de l'expulsion massive des Juifs hors d'Espagne.
Mal dit: En 1492 il [ est / fut ] un des principaux partisans ...
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) L'expulsion massive est aussi un contresens historique potentiel: les souverains espagnols et Torquemada ne cherchaient pas l'expulsion en tant que telle, mais la conversion. En gros, de nombreux juifs s'étaient convertis depuis un siècle et demi, ils ont cru pouvoir "secouer le cocotier" et inciter les autres à se convertir aussi, pour achever l'unité religieuse de l'Espagne. Ca n'a pas marché: une partie a émigré plutôt que d'abjurer, une partie s'est effectivement convertie, mais une partie ne s'est converti que pour la forme, conservant une réalité juive derrière un catholicisme de façade. C'est en fait ces "mauvais chrétiens" que l'inquisition a plus tard pris comme cible. Dire que c'était de l'antisémitisme est un POV litigieux, mais présenter la chose simplement est passablement ... C'est vrai que en pratique ils étaient restés juifs, mais juridiquement ils avaient affiché un rattachement catholique, d'où la compétence de l'inquisition, et par rapport à la loi il s'agissait d'une fraude au décret d'expulsion... complexe, donc.

[modifier] Réponse du traducteur

Vous écrivez : « Critique de la traduction », je m'attends donc à vous voir me reprocher des inexactitudes et des faux-sens, voire des contre-sens... et vous expliquez votre pensée en disant : « l'original anglais s'appuie sur de la littérature assez partiale ». Puis-je vous faire remarquer que je ne suis pas plus responsable de ce que je traduis que le facteur ne l'est du contenu d'une lettre qu'il vous a portée ; je constate assez souvent que sur tel ou tel point la wikipédia française n'a qu'un article indigent et parfois rien du tout alors que dans d'autres langues on dispose d'un exposé copieux : partant du principe qu'il n'y a pas que des imbéciles au-delà de nos frontières je traduis, puis je cherche autant que possible un spécialiste compétent pour revoir mon travail ; après avoir mis en français un article médical, je ne me sens pas rassuré tant qu'il n'a pas reçu la sanction d'un médecin.

Effectivement, je critique le résultat obtenu, pas uniquement l'opération de traduction. J'ai bien fait qq remarques sur la traduction stricto sensu, mais pas beaucoup. C'est le sens de mon mot d'avertissement: l'original étant criticable, comment gérer les critiques de la traduction? Ce serait idiot de se limiter à l'opération pure de traduction, et conclure "La traduction est bonne,..." et dès qu'elle est en ligne de poser le bandeau "POV" pour dire "...mais le fond n'est pas bon". Soyons pratiques. Je tiens en tout cas à souligner que je ne pense pas qu'il s'agisse d'une malice ou d'une responsabilité du traducteur, je crois à sa bonne foi. Michelet 22 avril 2006 à 19:19 (CEST)

De la même façon, après avoir traduit Torquemada, je comptais soumettre mon travail à une estimable Wikipédienne, chargée de cours en Faculté, car ma seule préoccupation est la suivante : si un étudiant répète ces informations devant un examinateur, aura-t-il une bonne note ou se fera-t-il descendre en flammes ?

Question à laquelle je ne peux répondre. (1) Les points litigieux de l'histoire sont simplement litigieux, par rapport à la Fac il est de bon ton de savoir que tel ou tel point est criticable. (2) Un certain nombre de mes critiques ne sont pas directement sur la véracité, mais sur la vraisemblance, c'est une critique non pas historique mais interne. Ces points sont des points faibles de l'articulation, il faut les connaître, et savoir les défendre (ou les attaquer, au choix). (3) Même les universitaires sont des êtres humains avec leurs préjugés, et tout humain à qui on froisse les préjugés a tendance à mal réagir. Quels sont ceux de l'estimable Wikipédienne en question? Mystère... (4) Mes remarques sont (à mon avis) parfaitement recevables par rapport à l'éthique wiki: identifier et réduire les visions partisanes, critiquer les sources, etc... Si le même type de réflexion est repris devant une personne qui est (a) universitaire et (b) wikiphile, mon pari est qu'elle y sera sensible, et que la "descente en flame" sera évitée, justement à cause de l'esprit critique, non partisan, et cherchant une vision neutre. Je crois que la fac a pour vocation noble d'éveiller l'esprit critique, et non le psitacisme, mais c'est peut-être une vision idylique de ma part. Ceci dit, ce n'est pas moi qui risque mon partiel. Bon courage, il est toujours souhaitable que les esprits critiques et ouverts aient le succès qu'ils méritent Michelet 22 avril 2006 à 19:19 (CEST)

Je reprends les rares points où je puis dire quelque chose :

Vous estimez qu'en latin il faudrait dire Turre cremata. Puis-je vous rappeler qu'en latin turre n'existe pas puisque l'ablatif singulier est turri et l'accusatif ingulier turrim ?

Je me réfère au GLU. Il s'agit probablement de la manière dont le tonton se faisait officiellement désigner en latin, langue officielle de l'Eglise, mais je n'en sais pas plus. On peut effectivement rajouter une couche sur le latin et expliquer la chose, ça fait toujours érudit... mais d'un intérêt marginal. Michelet 22 avril 2006 à 19:19 (CEST)

Partisan ou artisan de l'expulsion des juifs, le problème est que l'anglais supporter a les deux sens : quel que fût mon choix je savais qu'on pourrait me le reprocher.

de fait, il a été l'artisan, mais il semble que historiquement il n'en a pas été "partisan" en tant que tel. Du coup, l'ambiguité anglaise est une source de confusion tendancieuse si l'on a en tête que c'était une démarche antisémite. Michelet 22 avril 2006 à 19:19 (CEST)

Je vais donc demander à notre érudite amie de revoir le texte ; j'espère qu'ensuite il vous agréera. Merci. Gustave G. 22 avril 2006 à 17:59 (CEST)

Mon souhait est qu'il soit pertinent et objectif, de la discussion jaillit la lumière. Bonne réflexions et à plus, j'espère. Michelet 22 avril 2006 à 19:19 (CEST)

[modifier] La légende noire

  • Beaucoup voient en lui et dans l'Inquisition espagnole les responsables des injustices et des souffrances car ils n'hésitaient pas à utiliser la torture, les dénonciations anonymes et l'exécution par le bûcher dans ce qu'on appelait « autos da fé », c'est à dire « actes de foi ».
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) Traduction pas OK,je propose: Beaucoup considèrent que Torquemada et l'Inquisition espagnole sont responsables d'injustices et de souffrances [excessive / inutiles / sans nombre / ... manque qq chose]; car ils n'hésitaient pas à avoir recours à la torture, à des dénonciations anonymes, et à l'exécution par le bûcher à la suite de ce qu'on appelait «  autos da fé », c'est à dire « actes de foi ».
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) Attention, le plan devient complètement décousu. Mettre les évaluations ensemble, plutôt en conclusion, pas dans une partie "historique". Cette phrase fait typiquement partie de la "légende noire" citée en intro, il faudrait l'y mettre en tant que telle.
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) Racourci beaucoup trop rapide. Il faut au moins deux "bémols": (1) ces excès ne caractérisent pas toute l'inquisition espagnole, mais essentiellement l'époque de sa mise en place (jusqu'à l'enguelade du pape) (2) ces pratiques sont horribles pour notre époque, mais étaient relativement courantes à la leur, c'est contre l'excès que les contemporains ont protesté, pas contre la pratique... Voir l'article sur l'inquisition pour avoir une idée du problème.
Michelet 22 avril 2006 à 16:33 (CEST) renvoyer à autodafé, inquisition.
  • Les hérétiques et les Conversos étaient les premières cibles, mais quiconque osait tenir le moindre propos contre l'Inquisition devenait suspect.
Michelet 22 avril 2006 à 18:05 (CEST) c'est peut-être vrai (j'en sais rien), mais attention à relativiser: si c'est vrai, c'est limité à la tranche 1483-1498, mais la formulation tend à provoquer une confusion généralisatrice sur toute l'inquisition espagnole. Clairement, "Don quichotte" tient des propos irrespectueux contre l'inquisition, mais n'a jamais été inquiété...
  • Pour prouver de tels excès il suffit de lire les observations du pape Sixte IV, dès 1482, où on lit que les inquisiteurs de Séville : « ...sans tenir compte des prescriptions juridiques, ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »
Probablement tiré du bref du 29 janvier. Citation intéressante, certes, mais qui s'applique à l'inquisition espagnole avant que Torquemada n'en soit nommé à la tête, en 1493... On ne prête qu'aux riches, et la citation est donc prêtée à Torquemada, mais il faudrait la remettre dans son contexte: elle démontre que la rigueur de la répression était antérieure à Torquemada.
  • Pour empêcher la diffusion des hérésies Torquemada ordonna qu'on brûlât les livres non-catholiques, surtout des Talmuds Juifs et, après la défaite finale des Maures à Grenade en 1492, également des livres arabes.
Je suis un fervent partisan de l'imparfait du subjonctif, mais ici c'est l'indicatif qu'il faut... ce sera pour une autre fois := ordonna qu'on brûle ...
Le sens de cette remarque est à préciser: remettre dans son contexte (qu'est-ce que ça signifiait pour l'époque) et préciser les enjeux (... et alors?). Typiquement, il ne s'agit pas d'empêcher une hérésie, mais la pratique clandestine de religions réputées abjurées, ce qui est un autre problème.
Chercher une confirmation, çà ressemble un peu trop à une rumeur déformée et reprise dans la littérature classique.

[modifier] Point de vue partiaux & clichés

  • L'Inquisition réussit à contrôler chaque individu en Espagne avec une perfection à peine égalée avant le 20ème siècle.
Michelet 22 avril 2006 à 17:27 (CEST) Oh, la belle!... Forme typique d'un cliché partisan, on pourrait l'encadrer. (1) La conclusion immédiate du lecteur sur une phrase de ce type est bien sûr "quelle bande de salauds", donc il s'agit d'une accusation très forte, type "direct au foie". Mais par quoi est-ce justifié? (2) Quels sont les éléments factuels qui permettent d'établir une telle phrase? res, non verba? bien sûr, pour qui prend la peine de réfléchir, il n'y en a pas, il ne peut pas y en avoir. "Contrôler chaque individu" ? "avec une perfection inégalée"? Ma como es possible? Comment pourrait-on prouver une assertion pareille? Il suffit de se poser la question pour voir que c'est totalement irréaliste. C'est un effet de manche, une galejade. (3) Admirer aussi la liaison subliminale: ... avant le 20ème siècle. Pourquoi? qu'est-ce qui s'est passé de si terrible au 20ème? suivant le lecteur, on a le choix entre le fascisme type nazi, ou le communisme, dans les deux cas il s'agit de totalitarisme.
La phrase en l'état est inacceptable. (1) On peut éventuellement la préfixer pour dire "dans la légende noire de l'inquisition, ses détracteurs considèrent aujourd'hui que ..." etc, mais il faudrait ensuite expliquer le pourquoi du comment, ce qu'il y a comme enjeux dans cette assertion, son origine,... bref, beaucoup de travail pour un intérêt très relatif. (2) L'alternative est généralement de la "neutraliser", c'est à dire d'identifier le noyeau objectif et de laisser tomber le reste.
Mon avis est qu'il vaut mieux la supprimer, je ne vois pas ce qu'on peut en tirer de positif.
  • Chaque âme chrétienne âgée de plus de douze ans (pour les filles) ou de quatorze ans (pour les garçons) était pleinement responsable devant l'Inquisition.
Le terme "âme chrétienne" est une connotation fortement positive destinée à provoquer un sentiment d'atendrissement: est-justifié? Pourquoi remplacer une information par un recours au sentiment? Quel est l'enjeu de cette phrase?
En termes fatcuels, il s'agit de présenter à quel âge les chrétiens sont supposés être responsables de leur doctrine devant l'inquisition? Si c'est ça, il faut le dire.
Cette notion m'est totalement nouvelle (et j'ai roulé ma bosse): Source? Référence? ça ressemble à une invention... Attention à la technique de la "fausse précision": donner des détails invérifiables pour faire croire qu'on est bien informé. Comme disait le petit père (Lénine): faire confiance c'est bien, vérifier c'est mieux. => Chercher un recoupement, ou supprimer.
Gag final: pour une fois que non seulement les femmes espagnoles sont émancipées, mais sont supposées l'être avant les hommes, les féministes devraient jubiler, au contraire...

[modifier] Tri à faire

  • Ses actions, décrites comme barbares et excessives par ses contemporains, lui vaudront de passer à l'Histoire comme un des symboles du fanatisme religieux.
tirée du GL20, me paraît être une bonne conclusion pour l'intro.
  • Il dirigea les opérations du saint-office avec une activité sanglante qui multiplia les haines contre lui et laissa dans l'histoire une triste renommée. Il dut, trois fois, se disculper aux yeux du pape, et on lui donna pour le protéger dans ses voyages une escorte de cinquante cavaliers et de deux cent fantassins.
tirée du GL20; probablement un peu POV, et d'une historicité suspecte: n'oublions pas que le Larousse était à l'époque à l'index... ;-)

[modifier] Bibliographie

  • Sévilla = Jean Sévilla, "Historiquement correct, pour en finir avec le passé unique" Perrin 2003.
  • GLU = Grand Larrousse Universel, 1997.
  • GL20 = Grand Larousse Illustré du xx° siècle.
  • Information supplémentaire sur [Newadvent] (en anglais).

[modifier] Relecture

Après avoir relu l'article et la discussion, je me permet d'exposer mon point de vue: 1/ la traduction en tant que telle, même si elle comporte quelques petits problèmes (notamment la citation non sourcée) me paraît plutôt bonne. Le style est correct, on n'a (pour une fois) pas l'impression de lire une traduction littérale. 2/ pour ce qui est du contenu, au regard de mes connaissances sur le sujet, ça me paraît tout à fait acceptable, même si je suis d'accord avec Michelet sur le fait qu'il faudrait sans doute rappeler le caractère particulier de l'Inquisition espagnole par rapport à l'Inquisition des dominicains, celle qui exerça en France notamment. Pour les juifs, il faut sans doute aussi rappeler l'opinion publique de l'époque. Pour le reste, il ne me paraît pas y avoir d'erreurs, le point de vue est assez neutre, on y présente à la fois les qualités de piété et de savoir théologique de Torquemada, sans ignorer sa "légende noire". Pour répondre à la question sur l'université, je ne critiquerai pas un étudiant qui me donnera cette biographie de Torquemada. On ne va pas non plus faire une thèse sur lui sur wikipedia! En revanche, il serait peut être bon de compléter la bibliographie par un ouvrage universitaire récent. Le livre de Sévilla est très bien pour briser les idées reçues, mais il n'est pas pour autant une référence historique. Là se trouve vraiment le problème: on ne peut se contenter de 2 dictionnaires et d'un ouvrage certes bien écrit, mais qui ne traite du sujet que sur quelques pages. En tous cas, bravo à Gustave G pour son travail !! Serein 24 avril 2006 à 22:25 (CEST)

Je pense qu'on peut effectivement libérer le traducteur de son travail de traduction, et le féliciter pour cet aspect des choses, le reste est un autre débat. Michelet 26 avril 2006 à 07:18 (CEST)


[modifier] Les statistiques de Torquemada

J'ai récupéré d'une ancienne version de l'article inquisition la phrase suivante (disparue dans la version -partiale- actuelle) :

"En dix-sept ans d'activité, le nombre de condamnations prononcées par le tribunal inquisitorial de Tolède sous la tutelle de Torquemada se révéla important : 10 220 brûlés vifs, 6 840 égorgés et brûlés, 65 271 suppliciés et morts au cachot, 12 340 pendus, 19 760 condamnés aux galères à perpétuité, soit un total de 114 431 condamnations à des peines lourdes"

Quelqu'un peut-il référencer cette citation, ou bien me dire si elle est fausse ? Dans tous les cas, étant donné la réputation du personnage, il semble qu'il faudrait donner des -morbides- statistiques, non ? Globu 10 mai 2006 à 01:15 (CEST)

La version inquisition ne se veut pas particulièrement partiale. Ces éléments vivent à présent leur vie (globalement) sur la page inquisition espagnole, où ils ont été rapatriés. Ces statistiques sont souvent issues du libre de Llorente (1817) actuellement tenu pour non suffisamment sourcé et excessif (cf sevilla, Perrin 2003). Michelet-密是力 10 mai 2006 à 22:51 (CEST)


[modifier] Refonte complète de l'article

J'ai procédé à la relecture de la traduction, comme le bandeau le demandait. La traduction était de bon niveau, et je remercie le traducteur (Gustave Graetzlin) pour son effort et sa contribution.

Cependant, l'article était d'un niveau très insuffisant. Il était la traduction partielle de l'article du Wikipédia anglais, lui même issu pour l'essentiel d'un copier-coller de diverses sources comme l'Encyclopaedia Brittanica 1911 ou la Catholic Encyclopaedia de 1910 - rédigées dans un style qui était courant pour l'époque, mais particulièrement "non neutre" dans la formulation pour le lecteur d'aujourd'hui.

J'ai donc procédé à une refonte complète de l'article :

1) En le complétant largement, en rajoutant ou en précisant de nombreuses informations concernant la biographie et l'action de Torquemada.
2) En l'organisant de manière plus claire, en plusieurs sections et sous-sections, là où avant il n'y avait qu'un pavé.
3) En étayant la partie critique (Une figure emblématique et controversée): bilan de l'Inquisition espagnole sous la direction de Torquemada ; ceux qui ont pris sa défense (notamment Joseph de Maistre) ; la "légende noire" espagnole et le nouveau regard porté sur l'Inquisition par certains historiens modernes.
4) Ajouts d'images (issues de Wikimedia Commons) pour égayer l'article.

Par ailleurs, j'ai supprimé la référence à La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière, qui concerne des événements ultérieurs.

Voilà, il me semble que l'article est maintenant bien plus complet, précis et lisible que dans sa précédente version. Mais tous ces changements sont bien sûr ouverts à la discussion, comme toujours sur Wikipédia. :-) Fils du Soleil 11 mai 2007 à 17:43 (CEST

[modifier] Llorente

Juan Antonio Llorente fut bien secrétaire du Saint Office (Inquisition) espagnol, et a pu travailler sur les archives de ladite Inquisition. Cette information est importante, puisqu'il est cité ici pour sa célèbre Histoire critique de l'Inquisition espagnole. Merci donc de ne pas la retirer. Fils du Soleil (d) 29 mai 2008 à 01:25 (CEST)