Toile d'araignée

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Une toile d'araignée.
Une toile d'araignée.

Une toile d'araignée est un des types de pièges en soie que fabriquent les araignées pour capturer leurs proies. Si toutes les araignées fabriquent de la soie, toutes ne tissent pas de toile. On considère que l'usage initial de la soie était la fabrication du cocon pour protéger les œufs car les araignées considérées comme primitives ne tissent pas de toile.

Sommaire

[modifier] Types de toiles

[modifier] Toile géométrique ou orbiculaire

Une toile d'araignée dans la forêt de Brocéliande.
Une toile d'araignée dans la forêt de Brocéliande.

Elle est constitué d'un cadre porteur en général vertical, de rayons et enfin d'une spirale en soie collante qui seule peut retenir les proies qui viennent heurter la toile en volant. L'araignée se tient à l'affut tête en bas au centre de la toile ou dans un abri en dehors de celle-ci. Alertée par les vibrations de la proie qui se débat, l'araignée accourt par les lignes sèches sur lesquelles elle peut se déplacer sans s'engluer elle même.

Ce type de toile est tissé par environ 3000 espèces la plupart appartenant à l'ordre des Araneidae. Les toiles des Néphiles géantes de Madagascar atteignent 2m de diamètre et peuvent capturer de petits oiseaux ou des chauve-souris.

[modifier] Tissage d'une toile orbiculaire

L'araignée lance d'abord un premier fil de soie dans le vent à partir d'un point élevé. S'il s'accroche quelque part, elle le tend le plus horizontalement possible. Elle parcourt ce fil en trainant un nouveau fil détendu qu'elle attache au bout du premier. Ensuite, elle retourne jusqu'au milieu du fil détendu et descend jusqu'à un troisième point d'ancrage en créant donc un troisième fil, vertical cette fois. Ces trois points forment un Y du centre duquel elle fait partir des fils "en rayon" qui vont lui permettre de localiser ses proies. Elle parcourt ensuite la toile en spirale du centre vers l'extérieur pour solidariser l'ensemble puis enfin elle commence à produire une soie collante et revient sur ses pas en dévorant le premier cadre spiralé qu'elle remplace par celui qui servira à piéger les proies. Dans sa partie la plus centrale, elle garde la soie sèche. Il arrive que certaines araignées tissent une nouvelle toile chaque nuit car la soie fraiche est un piège plus efficace. La vieille soie qui est constituée de protéines est réingurgitée. Le tissage d'une toile prend en général moins d'une heure.

Des expérience étonnantes on montré les effets de différentes substances (marijuana, caféine, benzédrine,...) sur la forme finale de la toile.

[modifier] Toile en hamac

Un labyrinthe de fils de soie collante et non collante entrecroisés entre des herbes ou des branchages bloque un insecte qui s'y aventure en marchant ou sautant. Il finit par tomber dans le hamac qui est tissé dessous. L'araignée qui se tient tête en bas sous le hamac saisit alors la proie à travers la toile et répare cette dernière quand elle a fini son repas.

La rosée matinale dans une prairie révèle la grande densité des hamacs tissés par les Linyphiidae. Les araignées sociales tropicales vivent en colonie dans d'immense toiles de ce type qui peuvent presque couvrir un arbre.

[modifier] Toile en drap ou en entonnoir

Elle est constituée d'une toile horizontale qui mène par un entonnoir situé soit au centre soit à un angle, au refuge ou se cache l'araignée.

C'est ce type de toile que tisse par exemple l'araignée domestique tégénaire dans les caves.

[modifier] Toile-échaffaudage

C'est un treillage de soie tissé en trois dimensions sans aucun ordre. La soie utilisée n'est pas collante. L'insecte qui se prend dans les mailles du filet repart en volant et se heurte à nouveau dans le treillis. En quelques seconde, l'araignée a localisé, neutralisé et emmailloté sa proie.

La toile presque invisible que tisse le Pholcus à l'angle de nos plafonds est de ce type.

[modifier] Toile géante

Rarement il arrive que des milliers d'araignées se mettent à tisser en commun une toile géante qui peut s'étendre sur plus de 100 mètres[1]. Les raisons qui les poussent à agir ainsi restent mystérieuses. Un cas a été récemment décrit dans le Parc du Lac Tawakoni au Texas.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références