Toge

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Pour draper la toge, on plaçait environ un tiers de l'étoffe sur l'épaule gauche, puis on ramenait le reste sur le bras droit, après l'avoir replié d'un tiers par un large pli, on tendait l'étoffe en contournant la poitrine et on rejetait l'excédent sur l'épaule droite. Ainsi disposée, la draperie formait sous le bras droit un pli en demi-cercle, le sinus.
Pour draper la toge, on plaçait environ un tiers de l'étoffe sur l'épaule gauche, puis on ramenait le reste sur le bras droit, après l'avoir replié d'un tiers par un large pli, on tendait l'étoffe en contournant la poitrine et on rejetait l'excédent sur l'épaule droite. Ainsi disposée, la draperie formait sous le bras droit un pli en demi-cercle, le sinus.

La toge (du latin toga) est le vêtement des citoyens de la Rome antique, de mode étrusque, descendant de l'himation grecque ; elle s'est diffusée à l'aristocratie du monde latinisé, jusqu'en Égypte. C'est avant tout un costume d'apparat qui nécessite l'aide d'esclaves pour être drapée, tant l'ajustement est compliqué et malaisé. La différence essentielle entre l'himation grec et la toge romaine consiste dans la forme donnée à la pièce de drap qui la constitue : celle-ci est taillée en demi-cercle, tandis que l'himation est taillé en carré. Le diamètre de la toge est d'environ six à sept mètres.

La toge des magistrats et des enfants est bordée d'une bande en pourpre de Tyr, tissée sur le bord rectiligne. Les adolescents quittent la toge prétexte après seize ans, au profit de la toge virile.

  • Toge virile

Toge blanche, objet d'un rite de passage pour les adolescents romains : offrande à Juventas, lors des fêtes religieuses Liberalia au printemps. "Revêtir la toge virile" est une expression allusive fréquemment rencontrée dans les versions latines.

Sous l'empire, la toge blanche est abandonnée à compter du Ier siècle pour ne plus servir que comme vêtement cérémoniel de magistrature au Sénat, ou sombre, comme vêtement de deuil. Le pallium est le manteau drapé, plus léger, qui la remplace ; maintenu par une fibule à l'épaule droite, il ressemble à une cape enveloppante.

Sommaire

[modifier] La tunique

La tunique (tunica) est le chiton grec ; elle descend au niveau du genou pour les hommes, et sur les chevilles pour les femmes. On distingue la tunique laticlave portée par les sénateurs et qui avait deux bandes de pourpre larges, une de chaque épaule au bas des pieds, et l'angusticlave, tunique des chevaliers, ne comportant que des bandes de pourpres étroites.

La tunique féminine s'ornait du patagium, bande décorée placée devant, du cou au bas de la tunique.

Les femmes ne portent pas la toge, sauf si elles ont été convaincues d'adultère ou si ce sont des prostituées. Pour une femme, la toge est donc une marque d'infamie. En revanche, ses vêtements traditionnels peuvent être :

  • le strophium, bande servant de soutien-gorge ;
  • la stola : tunique longue resserrée à la taille ;
  • la palla : grand châle rectangulaire servant de manteau, drapé sur la stola. La palla pouvait être ramenée sur la tête en guise de voile.

[modifier] Influences des conquêtes

Scène de sacrifice. À droite le célébrant revêtu de la toge en a rabattu un pan sur sa tête selon l'usage religieux. L'homme qui le suit porte la toge normalement, épaule droite libre.
Scène de sacrifice. À droite le célébrant revêtu de la toge en a rabattu un pan sur sa tête selon l'usage religieux. L'homme qui le suit porte la toge normalement, épaule droite libre.

Conquis, les Gaulois ont apporté aux Romains la dernière mode de Lutèce.

  • les braies : pantalons étroits portés par les celtes de Gaule, et les germains, qui apparaissent sous forme d'auxiliaires dans les corps d'armée ; c'est au IIIe siècle que les braies supplantent les tuniques traditionnelles dans la plèbe romaine.
  • pænula : épais manteau de pluie à capuchon
  • caracalla : autre manteau gaulois

[modifier] Symbolique

  • Dans la littérature, ce passé romain donne la toge comme symbole de la magistrature civile. Selon le proverbe arma cedant togae (les armes cèdent le pas à la toge = le civil prime sur le militaire).
  • Dans les représentations de théâtre latines, la toge (togata) évoque la comédie romaine, par opposition à la tunique (palliata), qui ramène à celle des Grecs anciens. Voir l'article Pallium.
  • Dans les textes historiques, « en braies » (bracata), s'oppose également à « en toge » (togata) ; l'opposition de ces termes est une métonymie renvoyant notamment aux celtes encore insoumis et aux celtes gallo-romains.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Bibliographie

  • Au temps des légionnaires romains, collection La Vie privée des Hommes, Hachette, 1978, collectif, textes de Pierre Miquel (ISBN 2-01-003352-3)

[modifier] Liens externes