Tim Blake

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Tim Blake est un claviériste, vocaliste et compositeur de rock et de musiques nouvelles.

Il habite en France depuis 1971.

Il a joué notamment avec les groupes Gong et Hawkwind, mais plus particulièrement en solo sous l'appellation de Crystal Machine.

En collaborant avec l'artiste de lumière français Patrice Warrener, Crystal Machine s'est fait remarquer pour la création du premier spectacle où les synthétiseurs s'alliaient avec les lasers. Tim Blake continue à collaborer avec Patrice Warrener sur ses illuminations en chromolithe

Les instruments de Tim Blake sont le synthésisers Roland 100 system, Mini Moog ovation & glissandoz guitars, Arp omni, Korg polyphonic.

[modifier] Discographie personnelle

Sa discographie est riche de vingt-cinq albums, dont six en solo.

  • 1977 : Crystal Machine
  • 1978 : Blake's New Jerusalem (Barclay)
  • 1995 : Magick
  • 2000 : The Tide of the Century
  • 2002 : Caldea Music II
  • 2006 : Live Waterfalls in Space
  • 2007 : Waterfalls in Space the mp3 re-edition

[modifier] Blake's New Jerusalem

Face A

  • Song For A New Age
  • Lighthouse
  • Generator (Laser beam)
  • Passage sur la cité de la Révélation

Face B

  • Blake's New Jerusalem, 16'13 ,sur un poème de Willliam Blake, "Jerusalem" (mort en 1878)

Art cover : Doris Rutzel, Philippe Dennis (photo)

Résidant français depuis 1971, Tim Blake est né le 2 février 1952 à Hammersmith, à l'Ouest de Londres, et a vécu sa jeunesse à Northwood, dans le Middlesex. Ecolier, il y étudie la trompette classique et y joue de la guimbarde et de la guitare slide dans un groupe. En 1968, alors qu’il étudie le théâtre à Londres, Tim se lie d'amitié et joue parfois de la guitare avec les membres de Trees, groupe managé par Doug Smith, qui le met rapidement en contact avec Clearwater, sa maison de production, qui s'occupe par ailleurs d'autres groupes tels que High Tide (avec Simon House) et Skin Alley. En août 1969, Tim invité "Groupe X" a un concert donnée par Clearwater. C’est lors de cette soirée que Group X deviendra Hawkwind Zoo, avant de s’appeler tout simplement Hawkwind. Tim va rapidement tisser des liens très forts avec les membres de ce groupe et plus particulièrement avec Dik Mik, le claviériste et sorcier sonore d'Hawkwind, qui l'invitera même à habiter chez lui pendant un temps. Avec lui, Tim apprendra à se servir d'une table de mixage et des racks d'effets y attenant, et découvrira surtout l'utilisation musicale des générateurs de signaux et les premiers prototypes de synthés portables. Désormais sa voie est tracée et il abandonne sa guitare pour se lancer dans la musique électronique.

Début 1971, Tim Blake reçoit un coup de téléphone de Lady June de la part de Robert Wyatt qui lui demande de se rendre aux Studios Marquee afin d'y être l'ingénieur du son des séances d'enregistrement de Daevid Allen pour son album "Banana Moon". Mais en arrivant sur place, Tim a la désagréable surprise de voir que Venux de Luxe est déjà aux consoles. Remis de sa déception et vite lié aux membres de Gong, il deviendra finalement pour un moment le chauffeur de leur camion durant leur incessante tournée de concerts en France et aussi leur mixeur en chef. C’est ainsi qu’il participera à l’enregistrement de « Continental Circus » et d’ « Obsolete ». Puis il quittera le groupe pendant 2 ans.

Durant cette même époque et alors qu’il habite en France, Tim Blake retourne à Londres pour y acheter l'un des tout premiers EMS Synthi A, et plus précisément le 7ème mis sur le marché. Avec ce synthétiseur aussi riche de possibilités qu'il est aisément transportable, il va fonder Crystal Machine, un concept très en avance sur son temps unissant sur scène musique électronique et lightshow techno-stellaire, avec Patrice Warrener (qui faisait partie de l’Open Light) et Philippe Denis-Renoux, tout en devenant démonstrateur à Paris pour la marque anglaise d'instruments électroniques EMS. Très vite, une cassette produite à 100 exemplaires d'un premier "album solo" de Tim Blake se met à circuler. Très vite aussi Crystal Machine aura l'occasion d'être applaudi par un public sidéré et conquis. La première fois sera lors d'un festival à Brièvre où Tim Blake jouera pendant 90 minutes alors que seules 20 à 30 minutes lui avait été accordées.

Concerts et cassette solo de Tim Blake/Crystal Machine vont venir au su et aux oreilles de Daevid Allen qui presse dès lors Tim de devenir membre à part entière de Gong. C'est ainsi que Tim Blake prendra à partir de septembre 72 le nom scénique d'Hi T Moonweed au sein de la formation alors en pleine tournée. Tim Blake/Hi T Moonweed participera ainsi aux trois volets de la trilogie Radio Gnome constituée par les albums "Flying Teapot", "Angel’s Egg" et "You", Tim ayant même du reprendre les clés de Gong en février 1973 avec Didier Malherbe suite au départ temporaire de Daevid Allen et de Gilli Smyth, qui reviendront au sein du groupe en mai 73.

Cette même année 73, Tim Blake est en Tunisie lorsqu’il rencontre un jeune aveugle de 12 ans plutôt doué sur un piano. Il l’initie à ses instruments électroniques. C’est ainsi que Jean-Philippe Rykiel deviendra plus tard l’un des maîtres français des synthétiseurs et un des amis parmi les plus fidèles de Tim Blake.

Commence alors pour Tim une période entre désillusions et semi-succès, Virgin refusant tous ses projets d'albums solo mais sortant tout de même le "Clearlight Symphony" de Cyrille Verdeaux qu'il a produit et dans lequel il joue. En mars 75, Tim Blake cesse sa collaboration avec Gong, étant très mécontent de la décision de Daevid Allen d’inclure « Angel’s Egg » et « You » dans le projet Trilogy. En effet, la fin de Flying Teapot avait signifié pour lui le début d’une ère nouvelle pour Gong. De plus, ses compositions et ses idées étaient de moins en moins retenues dans la constitution des albums, étant majoritairement choisies celles émanant du « Nouveau Gong ». Son départ ne précédera par ailleurs que de quelques semaines celui de Daevid Allen lui-même, suivi par celui de Steve Hillage, avec qui Tim Blake enregistrera "Fish Rising".

Finalement, plus que désargenté et déçu, il quitte l'Angleterre pour Paris afin de réactiver Crystal Machine. Pour cela, il renoue avec Patrice Warrener, son ancien et fidèle génie des lumières. Il s'associe aussi avec Bernard Szajner, qu'il avait déjà vu à l'oeuvre aux commandes des lightshows de Gong. Ensemble, ils vont produire dès 1975 quelques uns des tout premiers concerts/lightshows à employer les lasers à haute puissance. Par la suite, Bernard Szajner deviendra un remarquable utilisateur de synthés modulaires (se référer par exemple à son "Some Deaths Take Forever") et utilisera également les lasers dans de nombreux projets personnels.

Parallèlement à ses prestations scéniques, Tim Blake sort en 1976 sous le nom de "Saratoga Space Messengers" un premier single où figurent "Surf" et "Birdsong". La même année, il participe à l’enregistrement de l’album « Sphynx » de Nik Turner. Puis c'est bientôt les enregistrements de deux de ses concerts, dont un au Palace à Paris, qui servent de base à son premier album solo, appelé tout simplement "Crystal Machine", qui sortira chez Egg Records en novembre 1977. Et c'est enfin la parution de son premier album studio, "Blake's New Jerusalem", qui sortira à nouveau chez Egg Records en novembre 1978. Ce ne sera pas tout à fait un album solo car Jean-Philippe Rykiel y mettra aussi largement son grain de sel en y maniant de manière extraordinaire son minimoog.

Au départ, Jean-Philippe Rykiel était juste venu voir comment les séances de studio de Tim avançaient en vue de son prochain album. Mais très vite Jean-Philippe y fut tellement impliqué que Tim décida que la future tournée de promotion de cet album ne pourrait se faire sans ce talentueux complice. De fait, Tim Blake et Jean-Philippe Rykiel, qui a alors 17 ans, ne se quitteront plus et partiront jouer dans toute la France, en Espagne et même au Japon. Revenus en France, ils prépareront de nouvelles musiques destinées à une prochaine série de concerts. C'est pendant cette période qu'ils mettront sur bandes plusieurs répétitions, ces enregistrements-témoins, qui n’ont jamais été destinés à être diffusés, étant connus sous le nom de "Waterfalls in Space". En parallèle, Tim travaille avec Patrice Warrener au sein de Hold-Up à la mise au point d’un système de projections géantes. En 1979, les concerts de Tim Blake cessent, ceux-ci coûtant à la longue trop chers sans l'appui financier et promotionnel d'une solide maison de disques. S'ouvre alors pour Tim une ère d'inactivité et de silence. Ce sera aussi pendant ces quelques mois qu'il découvrira la Bretagne et qu'il décidera de s'y installer définitivement.

Au cours de l'automne 1979, c'est un coup de téléphone inattendu de Dave Brock d'Hawkwind qui fera revenir Tim vers la musique et la scène. En effet, Steve Swindells, l'ancien claviériste d'Hawkwind, ayant opté pour une carrière solo, Dave Brock, le leader du groupe, a pensé tout naturellement à Tim, cet ancien ami de la formation, pour tenir les claviers. C'est ainsi que Tim Blake tourna durant un peu plus d'un an avec Hawkwind, enregistrant avec eux leur "Live Seventy Nine", où figure une version space-rock de "Lighthouse" tiré de son "Blake's New Jerusalem", ainsi que leur album studio suivant, "Levitation". C'est pendant la tournée promotionnelle de cet album que les liens entre Tim et Hawkind se romperont soudainement fin 1980 et qu'il regagnera sa Bretagne d'adoption.

Là, s'étant ressourcé et refusant désormais toute interaction avec le "music business", allant même jusqu’à mettre fin à une sortie pirate de "Waterfalls in Space", il va reprendre en ayant tout son temps ses expérimentations sonores, se plongeant plus particulièrement dans la M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur). En 1988, Tim Blake renouera avec les concerts et en 1990 il enregistrera son deuxième album studio, "Magick", qui sortira chez Voice Print en 1991. Celui-ci sera une sorte de "live à la maison", puisque qu'enregistré pratiquement en continu une nuit de pleine lune dans son moulin de Coet-Bihan avec un matériel réduit au strict minimum : un clavier, un petit synthé en rack Roland, un séquenceur Steinberg Pro-24 tournant sur un modeste Atari et un micro. Au cours de la deuxième tournée promotionnelle de cet album au Etats-Unis, Tim croisera les membres d'Hawkwind, eux-mêmes en tournée dans ce vaste pays et avec lesquels il n'avait eu aucun contact depuis 11 ans. Tous décideront alors que Tim, dans une sorte de retour à ses racines rock, fera l'ouverture de quelques concerts d'Hawkwind et qu'Hawkwind apparaîtra dans quelques concerts de Tim. Tim participera aussi à quelques Hawkestra’s, concerts réunissant à la fois Hawkwind et une floppée de ses anciens membres. Suite à cela, Tim disparaîtra de nouveau des scènes pendant plusieurs années.

Ce n'est qu'en 1994 que l'on reverra Tim devant un public. Mais l'occasion était trop belle ! Fêter les 25 ans de Gong. Ce qui donna lieu le 8 et le 9 octobre 1994 au Kentish Town Forum de Londres à deux concerts mémorables et qui firent d'ailleurs l'objet d'un double-album live qui fut forcément appelé "25th Birthday Party". Puis Tim s'éloignera encore une fois des scènes, n'y remontant plus avant 1997, notamment à l'invitation de Gong pour un concert délirant à Paris, au Bataclan. Cependant, toujours fidèle à Patrice Warrener, il participera avec lui au début du projet Chromolithe d’illuminations polychromatiques de façades de bâtiments célèbres, notamment à Brest et à Orléans.

Si Tim Blake se montre si peu, c'est qu'il travaille d'arrache-pied sur un nouvel album solo. Celui-ci, d'abord intitulé "Crystal Isle", ne verra finalement le jour qu'en septembre 2000, après 4 ans de labeur, et avec le titre de "The Tide of the Century" et le sous-titre plus discret de "Crystal Island". Sorti chez Blueprint, ce sera le premier album de Tim réalisé avec ce qu'il nomme fièrement son "studio virtuel". La tournée de promotion de cet album permettra pourtant de voir un Tim Blake inhabituel, ou plus exactement nouveau, jouant élégamment sur un piano de concert en plus de ses plus usuels synthés. Cette année 2000 sera aussi celle de ses retrouvailles avec Hawkwind avec lequel il remontera sur scène plusieurs années de suite en compagnie d’Arthur Brown, y confirmant son retour à ses racines rock car y jouant de plus en plus de sa « guitare virtuelle ».

En décembre 2002, Tim sortira "Caldea Musique Vol.2" suite à une commande spéciale du Centre Thermo-Ludique Caldea situé en Andorre. Puis il élaborera sa version personnelle de "Spirit of the Age", un morceau composé à l’origine par Robert Calvert et Dave Brock d’Hawkwind, version parue en 2003 sur la compilation "Daze of the Underground". Il travaillera aussi sur un projet raï avec Soraya Madhaoui. A ce point de sa carrière, Tim Blake, de nouveau très productif musicalement et reprenant goût à la scène en compagnie d'Hawkwind (qui sort en 2003 le dvd live « Out of the Shadows » et le cd live « Spaced Out in London » où il joue dans les deux), pensait réactiver Crystal Machine avec Patrice Warrener, mais...

Un matin de mai 2004, lors d'un accident effroyable, la voiture de Tim Blake rencontre à pleine vitesse celle d'un autre chauffeur. Celui-ci est tué sur le coup et Tim est déclaré mort avant d'être finalement et heureusement réanimé pendant son transport en hélicoptère. Sa convalescence ainsi que la rééducation de ses membres, et principalement de ses mains, prendront de nombreux et douloureux mois. Il aura aussi passé près de 18 mois en chaise roulante et fait face à une amnésie totale. Fruit de ses efforts et de ses peines, Tim a pu effectuer son retour sur les scènes françaises et anglaises dès juillet 2005 (après avoir eu à convaincre la Sécurité Sociale qu’il était de nouveau en état de travailler). Il en profite aussi pour continuer sa collaboration au projet Chromolithe de Patrice Warrener, notamment à York Minster, Bradford, Gouda et Louvain.

En 2006 , Tim Blake, accompagné de Jean-Philippe Rykiel, joue une series des concerts,en Angleterre, au festival Eastern Haze, à Exeter et Skegness et à Amsterdam ( dans le cadre du convention Gong) un show intitulé "Live Waterfalls in Space". La même année verra une nouvelle collaboration entre Tim Blake et Patrice Warrener à l’occasion d’un nouveau projet Chromolithe concernant cette fois Lyon (voir les photos ici : http://moonweed.free.fr/chromo_web/f_chromo.html).

Dès lors Tim Blake n’a cessé de mettre ou de remettre à la disposition de son public des albums devenus introuvables, des enregistrements rares et des vidéos inédites. Citons entre autres "Live Waterfalls", "Tide of the Century" et "Gong in the 70's", sans compter la possibilité de charger directement sur son site beaucoup de ses musiques en format mp3 320 kbps.


Depuis Decembre 2007, Tim a retrouvé HAWKWIND, avec qui il recommence a tourner, mais sera de retour en France pour un concert avec Turzi le 19 janvier 2008 à Paris.

Pour en savoir plus sur Tim Blake, n’hésitez pas à vous rendre sur ses sites officiels : http://moonweed.free.fr/ http://www.myspace.com/timblakecrystalmachine

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