Thomas Doukas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Thomas Doukas (en grec : Θωμάς Α΄ Κομνηνός Δούκας , Thōmas I Komnēnos Doukas), (1285-1318) fut chef du despotat d'Épire de 1297 jusqu'à sa mort en 1318. Thomas était le fils de Nicéphore I Doukas et d’Anne Cantacuzène, une nièce de l'empereur Michel VIII Paléologue. En 1290, il reçut la dignité de despote. La succession de Thomas à la tête du despotat fut un temps mis en danger par le mariage de sa sœur Thamar à Philippe Ier de Tarente, fils du roi Charles II de Naples et de Marie de Hongrie en 1294. Lorsque Nicéphore meurt entre septembre 1296 et juillet 1298, Philippe aurait dû lui succéder mais Anne Cantacuzène choisit de mettre Thomas Doukas à la tête du pays.

Cet état de fait priva l'Épire de son principal allié et le despotat se trouva soudain particulièrement isolé. Charles II de Naples exigea que l'Épire soit rendu à son fils, mais Anne refusa, prétextant que le traité avait été cassé lorsque Thamar dut abandonner la foi orthodoxe. Pour parer une attaque italienne, Anne maria Thomas à la jeune Anne Paléologue, fille du co-empereur Michel IX Paléologue. Le mariage réel eut lieu en 1307 ou 1313. Durant ce temps, Charles envoya des troupes en Épire mais elles furent repoussées par les Épirotes qui avancèrent dans les terres angevines des Balkans, récupérant Butrinto et Naupacte en 1304 et 1305. Une nouvelle invasion angevine eut lieu en 1307 et finit avec un compromis par lequel Philippe de Tarente dut céder plusieurs de ses forteresses des Balkans qui avaient été reprises par les Épirotes lors de la guerre précédente.

Mais l'Épire dépendait de plus en plus de l'empire byzantin jusqu'à ce qu'un conflit entre les Épirotes et des commandants byzantins provoquât une guerre en 1315. Les Byzantins envahirent alors l'Épire qu'ils pillèrent jusqu'à Arta, tandis que Thomas emprisonnait son épouse. Le despote décida alors d'entamer des négociations avec Philippe de Tarente devant aboutir à une alliance anti-byzantine. Mais Thomas Doukas fut assassiné par son neveu, le comte Nicolas Orsini, de Céphalonie.

[modifier] Source

  • John V.A. Fine Jr., The Late Medieval Balkans, Ann Arbor, 1987.