Thierrens

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Thierrens
Administration
Pays Suisse Suisse
Canton Vaud
District Gros-de-Vaud
Langue(s) Français
Syndic M. Samuel Gavillet
Code postal 1410
N° OFS 5689
Site Web www.thierrens.ch
Géographie
Coordonnées 46° 42' N 06° 45' E 
Altitude 766 m
Superficie 8,72 km²
Communes limitrophes Vuissens (FR), Denezy, Neyruz-sur-Moudon, Saint-Cierges, Ogens, Correvon
Démographie
Population 598 hab. (1er janvier 2007[1])
Densité 68,6 hab,/km²
Gentilé Les Thierranais
Lè Tsin
Localisation
Localisation de Thierrens

Thierrens est une commune suisse du canton de Vaud, qui était située dans le district du Gros-de-Vaud. A la suite de la nouvelle répartition des districts en 2008, la commune figure dans le district du Gros-de-Vaud.

Sommaire

[modifier] Manifestations

[modifier] L'affaire Thierrens

Le village est connu dans l'histoire de la Révolution vaudoise par l'événement qui provoqua l'entrée des troupes françaises en Suisse, le 28 janvier 1798.

Le général Ménard, commandant de ces troupes qui occupaient le Pays de Gex pour appuyer les revendications présentées par les Vaudois au Gouvernement bernois, envoya le 25 janvier son aide de camp Autier au général Weiss, à Yverdon, chef des troupes chargées de la défense de LLEE de Berne, pour le sommer d'évacuer le Pays de Vaud.

L'adjudant Autier passa par Lausanne et Moudon. Accompagné des citoyens De Trey et Perdonnet, membres de l'Assemblées provisoire et escorté par deux hussards français et par deux dragons vaudois Briod et Chenevard, il quitte Moudon dans la soirée du 25 janvier et arriva très tard près de Thierrens à l'endroit appelé La Croix.

Les communiers de Thierrens - des gens de Moudon étaient venus proférer des insultes la nuit précédente - avaient organisé une garde bourgeoise d'une vingtaine d'hommes pour défendre, éventuellement, la localité contre de nouvelles attaques. Une patrouille se trouvait sur l'éminence du Signal, à l'est du village, près de la route de Moudon. Elle entendit le bruit de la voiture dans laquelle se trouvait Autier, De Trey et Perdonnet, et le pas des chevaux de l'escorte. Elle revint en toute hâte par un chemin de dévestiture au bord de la route, à' l'endroit où se trouve la propriété de la famille Chevalley, pour reconnaître les arrivants. C'est à cet endroit qu'eut lieu l'altercation à la suite de laquelle les deux hussards furent tués. Le dragon Chenevard eut le bras fracturé par une balle et Samuel Genier, de Thierrens, un coup de sabre dans la figure.

L'adjudant Autier rentra précipitamment à Moudon avec ses deux compagnons pendant que le dragon Briod poursuivait seul son voyage sur Yverdon avec le message destiné au général Weiss et les gens de Thierrens recueillaient Chenevard pour lui donner les premiers soins.

Le général Ménard voulu voir dans l'affaire de Thierrens une violation manifeste du droit international, un guet-apens organisé contre un envoyé officiel de la « Grande Nation », alors qu'il s'agissait plutôt d'un malentendu. Il donna en conséquence à ses troupes l'ordre de pénétrer dans le Pays de Vaud.

[modifier] Références

  1. [xls] Population résidante moyenne selon les communes, 2007, Office fédéral de la statistique. Consulté le 1er mars 2008

[modifier] Liens externes