The Byrds

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Ne doit pas être confondu avec The Birds.
The Byrds
Pays d’origine Los Angeles,
États-Unis États-Unis
Genre(s) Rock psychédélique
Folk rock
Années actives 1964 - 1973
Label(s) Columbia
Site internet www.byrds.com

Membres Roger McGuinn
Chris Hillman
David Crosby
Gene Clark
Mike Clarke
Anciens membres Gram Parsons
Kevin Kelley
John York
Clarence White
Skip Battin
Gene Parsons
Portail du rock
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The Byrds est un groupe originaire de Los Angeles qui suscita quelques révolutions majeures dans la musique rock des années 1960.

Le groupe était formé de Roger McGuinn (guitare - chant), Chris Hillman (basse - chant), David Crosby (guitare - chant), Gene Clark (chant - percussions) et Mike Clarke (batterie) sur les premiers albums. Les Byrds sont des pionniers du folk-rock. Passionnés de Bob Dylan (les reprises de Zimmerman sont fréquentes dans leur répertoire), celui-ci leur fait écouter sa chanson Mr. Tambourine Man en 1964, alors qu'elle n'était pas encore publiée, et ils ont une idée fort simple pour en faire un tube  : ils agrémentent la chanson d'un son électrique !

Les choses auraient pu se borner à une simple reprise, un cover parmi tant d'autres, mais le destin des Byrds en a voulu autrement : un nouveau genre était né, les Byrds se faisaient dépositaires du folk électrique. Suite au 45T., l'album The Byrds est pressé et sort au début de l'année 1965. Le groupe est déjà très connu et se produit dans le célèbre Ed Sullivan Show. La même année, ils enchaînent un second LP avec de nouveau un titre au succès planétaire : Turn, Turn, Turn ! La musique prend des reflets psychédéliques et la maîtrise des covers de Dylan rivalise avec les originaux.

Les Byrds, après deux albums en 1965, fondent le folk-rock et créent un son spécifique dû à la Rickenbacker 12 cordes de Roger McGuinn : le « Jingle Jangle ».

Les Byrds sont parmi les premiers à graver sur un 33 tours une version de Hey Joe (popularisée plus tard par Jimi Hendrix). Ils portent une nouvelle révolution en janvier 1966 : le simple Eight Miles High ... Futur hymne du psychédélisme, les Byrds sont précurseurs en clamant haut et fort, dans le disque, la liberté de planer sous acides dans les cieux américains. Gene Clark est le premier à quitter le navire, jugeant trop éloignée de ses vues la direction actuelle dans laquelle s'engage le groupe. McGuinn, Crosby et Hillman ayant gouté au LSD enregistrent un album clef dans la discographie des sixties : Le Fifth Dimension.

Le son s'est approfondi, les thèmes rodés autour d'hommes de l'espace, de couleurs intrigantes qui dansent devant les yeux, de mysticisme intérieur. Le Jingle Jangle est maîtrisé à la perfection sur les deux reprises traditionnelles : Wild Mountain Thyme et John Riley. Les arrangements de cordes sont somptueux, les guitares psychédéliques et les harmonies vocales stupéfiantes. Eight Miles High occupe la première plage de la face B qui va, au fil de l'écoute, vers des hauteurs encore plus saisissantes. Les bruitages électroniques de la dernière chanson concrétisent les Byrds comme les papes de la nouvelle ère underground et leur Fifth Dimension, une encyclique qui fera foi. Les ventes sont désatreuses.

Le groupe revient en 1967 avec Younger than Yesterday, un album qui à l'époque a un peu pâli de la comparaison avec son prédécesseur. Trente ans plus tard, la galette contient des gemmes comparables au cru 1966.

Un single composé par Crosby, le délicieux "Lady Friend" est un nouvel échec. La prestation tendue du groupe au festival de Monterey en juin accroit le malaise au sein du groupe, où Crosby est de plus en plus isolé du fait de ses escapades avec le groupe Buffalo Springfield de Steve Stills. Pendant l'enregistrement de leur 5ème album, Crosby est viré (on peut entendre une dispute entre ce dernier et Michael Clarke à la fin des titres bonus du disque). Malgré ces complications, le prochain disque "The Notorious Byrds Brothers" est un nouveau chef d'oeuvre et encore une fois un bide commercial. Michael Clarke quitte le groupe avant la sortie du disque en janvier 1968. Un bref retour de Gene Clark au sein du groupe ne durera pas.

McGuinn et Hillman, seuls rescapés, veulent un nouveau départ pour les Byrds. Hillman, principal artisan du virage country-rock du groupe, rencontre puis recrute un jeune chanteur-compositeur du nom de Gram Parsons. Parsons va tenter de prendre les rênes du groupe en proposant d'enregistrer le prochain album à Nashville avec les requins de studio du coin. Le résultat, "Sweetheart of the Rodeo" est sans doute le 1er jalon du country rock américain, en tout cas le plus retentissant. Malheureusement, peu après la sortie du disque, lors d'une tournée en Angleterre, Parsons quitte le groupe avant les dates prévues en Afrique du sud, sans doute sous influencé par Keith Richards des Rolling Stones, avec qui il se lie d'amitié. Hillman le suivra rapidement pour s'en aller former avec lui les Flying Burrito Brothers. McGuinn devient alors le seul membre rescapé des Byrds originels. Pour compenser les départs de Hillman et Parsons, il recrute des musiciens chevronnés à leur place : Clarence White à la guitare (déjà guitariste de studio pour certains titres des Byrds depuis 1966 et remplaçant de Parsons pendant la tournée sud africaine de l'été 1968), Gene Parsons à la batterie (aucun lien avec Gram) et John York à la basse. Certains vieux fans (et anciens membres comme David Crosby) verront dans cette nouvelle version des Byrds une carrière solo de Roger McGuinn déguisée sous le nom plus vendeur des Byrds. Pourtant ce dernier tentera avec plus ou moins de succès d'instaurer une sorte d'égalité au sein du groupe, en partageant le chant et l'écriture avec les autres membres. Le 1er disque des Byrds 2ème version qui voit le jour au début de l'année 1969 est "Doctor Byrds & Mister Hyde". Sans doute pour ne pas effrayer les quelques fans de la 1ère heure, c'est McGuinn qui chante tous les titres de l'album. Souvent mal vu par la critique, "Doctor Byrds..." est un sympathique disque de country-rock commençant malheureusement par une reprise hard rock assez pataude du "Wheels on fire " de Bob Dylan. Mais les bons moments sont nombreux : le traditionnel "Old blue", "Child of the universe" (écrit pour la bande originale du film "Candy") ou "Drugstore truck drivin' man" (vestige de l'époque Gram Parsons). Mais les ventes sont faibles et en raison d'anciens contrats signés sous le nom des Byrds à honorer, le groupe doit tourner souvent et devient un habitué des festivals hippies pullulant à cette époque. McGuinn rencontre peu après Jacques Lévy, metteur en scène à Broadway et les deux décident d'écrire une comédie musicale, Mcguinn se chargeant de la musique, Lévy des textes. C'est pourquoi l'album suivant des Byrds est rempli de reprises et de titres écrits par les autres membres du groupe. Cependant Roger McGuinn compose "Ballad of Easy Rider" pour le célèbre film "Easy Rider" de Dennis Hopper et Peter Fonda, 2 vieux fans des Byrds. Le succès du film offre quelques retombées positives au groupe : leur album intitulé également "Ballad of easy rider" entre dans le top 40 aux Etats Unis et au Royaume Uni. Entre temps le projet de comédie musicale avec Lévy est tombé à l'eau et McGuinn utilisera les chansons écrites avec Lévy pour les 3 albums à venir des Byrds. Le premier à venir est "untitled"(1970), un double album avec un disque live et un autre en studio. La partie live montre l'aisance technique des nouveaux Byrds sur scène avec l'arrivée d'un nouveau membre : Skip Battin remplace John York à la basse. Battin, ami du légendaire Kim Fowley, devient le second compositeur du groupe en écrivant 3 chansons pour "untitled". Le disque live voit les Byrds reprendre leurs vieux succès et quelques titres récents. Cette parité en public, loin d'être désagréable est cependant un peu gâchée par l'excès de virtuosité des nouveaux musiciens et en particulier par le guitariste Clarence White, excellent en studio mais trop bavard en concert. Le disque studio est d'un niveau presque aussi bon que celui des Byrds de la période 1965-1967. Les chansons de McGuinn écrites avec Lévy notamment sont surprenantes. Les Byrds y developpent un nouveau style entre folk acoustique, country et soft-rock, le tout avec une production de Terry Melcher (le producteur des 1ers succès) tout en pureté et blancheur. Le single "Chesnut mare" est même un tube en Angleterre.

[modifier] Discographie

  • 1965 : Mr Tambourine Man
  • 1965 : Turn! Turn! Turn!
  • 1966 : Fifth Dimension
  • 1967 : Younger Than Yesterday
  • 1968 : The Notorious Byrd Brothers
  • 1968 : Sweetheart Of The Rodeo
  • 1969 : Dr Byrds And Mr Hyde
  • 1969 : Preflyte
  • 1969 : The Ballad Of Easy Rider
  • 1970 : Untitled
  • 1971 : Byrdmaniax
  • 1971 : Farther Along
  • 1973 : The Byrds
  • 2000 : Live At The Fillmore - February 1969

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