Théophile Briant

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Théophile Briant est un poète breton, né en 1891 à Douai et décédé en 1956 à Paramé.

Le poète de la mer, a passé son enfance à Fougères et a suivi des études de droit à Paris.

En 1920, il ouvre une galerie d'art à Paris : expositions-ventes de toiles de maîtres et peintres modernes (Francis Picabia), manuscrits littéraires, édition d'ouvrages de luxe...

Fréquentant le « Tout-Paris », il se lie avec Colette et Max Jacob. Mais sa réussite ne dure pas.

En 1934, à l'image de Saint-Pol-Roux, Th. Briant coupe les ponts avec l'univers parisien et jette l'ancre à la « Tour du vent », un ancien moulin à vent situé à Paramé, aujourd'hui Saint-Malo, en Bretagne.

Depuis la Tour du Vent, Th. Briant, Théo comme le nommaient affectueusement ses amis, se lance dans une sorte de sacerdoce poétique, au services des poètes inconnus ou maudits.

À la suite d'un accident de voiture, il décède en 1956.

Sommaire

[modifier] Œuvre

En 1936, Th. Briant lance Le Goéland, une publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie. Malgré des interruptions (1939-42 et 1944-46), 120 numéros seront publiés. Il en est l'éditorialiste.

Il publie des inédits de poètes connus : Tristan Corbière, Gérard de Nerval. Il défend Max Jacob et fait connaître Milosz.

La même année 36, il lance un concours de poésie qui subira quelques interruptions, le Prix du Goéland puis le Grand prix du Goéland assorti de huit autres prix. Th. Briant ne disait-il pas « Il n'y a qu'un moyen de connaître les poètes de son temps. c'est de les chercher. Il n'y a qu'un moyen de les trouver. C'est de les aider à vivre. »

Le jury dont la composition évolue au fil du temps comprend des poètes, essayistes, romanciers, musiciens, peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (la Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçut jusqu'à plus de 500 manuscrits. Quelques lauréats dont le nom est connu : René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier.

Th. Briant a publié des poèmes dans Premier recueil et Deuxième recueil de poèmes. Ami de Céline, il a rédigé deux biographies, celle de Saint-Pol-Roux et celle de Jehan Rictus. Il a publié également un essai Les pierres m'ont dit et un roman Les Amazones de la Chouannerie, illustré par Xavier de Langlais.

[modifier] Sa mémoire

Après la disparition de Théophile Briant, l'association Les Amis de la Tour du Vent dont sont membres de nombreux artistes (peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens...) s'est attachée à perpétuer la mémoire de Théophile Briant et à maintenir son œuvre en publiant la revue Avel IX et en relançant en 2006 le Prix du Goéland, interrompu en 1956, année de sa mort.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Note

  • En Bretagne, au moins cinq rues portent son nom, d'après Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, 1997.
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[modifier] Liens externes