Discuter:Théophile de Viau

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ce n'est pas la peine de citer Guido Sabba en bibliographie pour contredire toutes les conclusions de son étude très précise de la vie de THÉOPHILE DE VIAU, en reprennant à peu près toutes les incriminations du père Garasse, qui se sont avérées mensongères, non seulement au cours du procès qu'il lui intenta mais à la vérification minutieuse qu'en a fait Guido Sabba. Quant à la vieille litanie du couteau rougissant, il vaut mieux se reporter deux vers plus loin pour comprendre comment le poète le plus lu du XVII° siècle a été banni par les bêlement de la critique littéraire sous la houlette de Boileau. Cet article est une infamie. Gérard Vincent

Cet article n'est pas une infamie, je suis désolé de m'être emporté, des renseignements essentiels sont donnés et la loi du genre est de faire bref; mais il est vrai que l'étude de Saba donne des renseignements très clairs sur le très peu de cas que la société du XVII°siècle faisait des comportements sexuels, déviants ou non, et sur le rôle très neuf en ce siècle de l'âge classique de l'incrimination de ces comportements dans des stratégies de police sur le champ littéraire, particulièrement dans le cas des accusations fausses, qui sont portées pour lever bien d'autres lièvres. Reprendre en bloc le dossier d'accusation du père Garasse est donc, même pour défendre la très noble cause de l'aveu des préférences sexuelles obtenus dans les rumeurs de la critique littéraire si généralement unanime à ce propos délicat, un bien dangereux anachronisme qui dessert la véritable histoire de la répression de l'homosexualité, qui commence aux plus hauts niveaux du contrôle social, le champ littéraire, et non pas sur la base de préjugés bourgeois ou populaires, immanents à la société. Et c'est Michel Foucault qui a bien montré en général que parler des relations sexuelles de personnages de l'âge classique, consiste d'abord à emprunter le point de vue clérical sur la chose, qui est tout à fait biaisé et d'une très fausse naïveté, et qui est bien loin d'organiser une banale tache repressive, mais l'installation de figures cruciales du savoir, cette docte et obscène gravité d'hommes en robe doctorale qui font cesser la rigolade en décernant les autorisations et ce qui fait autorité sur le champ littéraire, où cette interposition de vilains dossiers de mauvaise foi va tout à fait sciemment obliger l'ensemble des acteurs du champ littéraire à se le tenir pour dit, jusqu'à ce que Malherbe enfin en vienne sous la plume de Boileau, à faire oublier de Viau, avec 70 ans de retard et 90 éditions des œuvres de Théophile au cours du XVII°siècle, ce qui signifie qu'Orgon résistait sourdemment aux accusations de Garasse, en enfonçant le bonnet que Molière lui avait mis sur la tête et se satisfit de 3 éditions de Corneille sur sa table de nuit. Pourquoi ne pas suivre son sage avis, et de celui de la petite Agnès? Gérard Vincent

En clair, comment présenteriez-vous la condamnation de Théophile ? (vos propos sont souvent allusifs) Y a-t-il eu oui ou non répression de Théophile à cause de son homosexualité ? E.D Comment comprendre l'acharnement contre Théophile ?

[modifier] Correction après discussion

Voilà, j'ai repris les éléments dont nous avons discuté, en étant encore tout neuf dans la rédaction d'une notice, qui est devenue un peu baroque avec ses redites, mais tant pis çà vaut mieux que de laisser théophile esquinté par Garasse, et une problématique de "police du champ littéraire" dont il faudra peut être faire une notice pour éclairer le XVII° siècle, avec ses conséquences directes dans les manuels de l'enseignement scolaire des lettres françaises aujourd'hui même. Et ne plus oublier Foucault lorsqu'il s'agit des préférences textuelles de ceux qui exercent la "volonté de savoir", la police des mœurs est surtout une surveillance cléricale des lettres, et non pas un manque de respect de la différence par les ploucs et illétrés qui n'ont pas reçu l'instruction civique des lettrés. Pharnabaze