Terreur blanche (Russie)

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En Russie, le terme de terreur blanche est souvent employé pour qualifier les massacres commis par les armées blanches pendant la guerre civile, par rapport à la Terreur rouge, menée par la Tchéka et l'Armée rouge.

Sommaire

[modifier] En Russie

La terreur des « Russes blancs » renvoie à toute une série d'actions contre-révolutionnaires, en réponse à la Révolution russe de 1917, qui ont eu lieu lors de la guerre civile russe. Cette « terreur blanche », menée essentiellement par les officiers de l'ancienne armée tsariste (en particulier Dénikine, Kornilov, Wrangel, Krasnov, Koltchak, généraux des armées blanches), est assumée et revendiquée. Le général Kornilov déclare ainsi en décembre 1917 : « Même si nous avons à brûler la moitié de la Russie et à verser le sang des trois quarts de la population, nous devrons le faire si c'est nécessaire pour sauver la Russie »[1].

Selon l'historien Peter Holquist, la violence blanche relevait d'une idéologie : les Juifs, assimilés au communisme, devaient être éliminés car considérés comme « nuisibles »[2]. L'historien dévoile la pratique du « filtrage » des chefs militaires blancs : « Les prisonniers de guerre étaient triés par les chefs blancs, qui mettaient à part ceux qu'ils considéraient comme indésirables et irrécupérables (les Juifs, les Baltes, les Chinois, les communistes) et les faisaient ensuite exécuter tous ensemble.[3] »

[modifier] En Finlande

En 1918, après la proclamation de l'indépendance de la Finlande, en décembre 1917, le coup de force des communistes finlandais, appuyés par la Russie soviétique, conduit un régime qualifié par les partisans de l'indépendance de « Terreur rouge », qui a fait quelques 1 700 morts. La répression du mouvement révolutionnaire menée par le général Mannerheim, et qualifiée de « Terreur blanche » par les communistes, qui assure l'indépendance de la Finlande, fait, de son côté, environ 8 400 morts. Les chiffres, d'un côté comme de l'autre, ne prennent pas en compte les morts liées directement aux combats.

[modifier] En Hongrie

En Hongrie, on a parlé de terreur blanche pour qualifier les massacres commis, après la chute des communistes de la République soviétique hongroise, par des officiers de l'armée de Miklós Horthy, en représaille de la Terreur rouge communiste[réf. nécessaire].

[modifier] Notes et références

  1. Jean-Jacques Marie, La Guerre civile russe, 1917-1922, Éditions Autrement, 2005, p. 23.
  2. Peter Holquist, « La question de la violence », dans Michel Dreyfus, Bruno Groppo, Claudio Ingerflom, Roland Lew, Claude Pennetier, Bernard Pudal et Serge Wolikow (dir.), Le Siècle des communismes, Éditions de l'Atelier, « Points Seuil », 2004, p. 190.
  3. Le Siècle des communismes, op. cit., p. 190-191.

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Jacques Marie, La Guerre civile russe, 1917-1922. Armées paysannes, rouges, blanches et vertes, Paris, Éditions Autrement, coll. « Mémoires », 2005, 276 p.

[modifier] Lien externe