Tassaft Ouguemoun

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Tassaft Ouguemoune est un village d'Algérie, situé dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à une trentaine de kilomètres de la ville de Tizi-Ouzou, sur les hauteurs de la Grande Kabylie. Tassaft Ouguemoun tient son nom d'un énorme chêne (tassaft signifie chêne en kabyle) qui dominait le lieu, et servait de repère aux voyageurs, à l'époque.

Durant la colonisation, suite à un découpage administratif, Tassaft Ouguemoun fut proclamée commune regroupant plus d'une vingtaine de villages. Elle le demeura même après l'indépendance où elle devient Commune de Tassaft jusqu'en 1985, l'année où elle se voit scindée en trois communes : Akbil, Iboudrarène et Yattafen. Aujourd'hui, Tassaft, le village, fait partie de la commune d'Iboudrarène, daira d'Ath Yanni.

Le nombre d'habitants que compte le village avoisine 1250, répartis en quatre grandes familles (iderman) : Ath Ouarab, Ath Dahmane, Ath Hamouda et Ath Ammor.

[modifier] Situation géographique

Tassaft Ouguemoune est située au nord-est de la ville de Tizi-Ouzou. Perché sur une colline à 850 mètres d'altitude, le village est entouré de Ain El Hammam (Michelet) à l'est, des Ouacifs à l'ouest, du massif du Djurdjura au nord et de Ath Yanni au sud.

[modifier] Les valeureux fils

Tassaft Ouguemoun a marqué l'histoire nationale grâce aux sacrifices de ses dignes et valeureux fils. Il est à remarquer que chaque crise que traversa le pays (l'Algérie), est funestement marquée, pour ce village, par la perte de l'un de ses valeureux fils. Ainsi, Amar Ould Hamouda, militant de la cause nationale et membre du PPA (parti du peuple algérien), taxé de berbériste, fut assassiné en 1956. Durant la guerre d'Algérie, nommé colonel de la wilaya 3, Amirouche Aït Hamouda tomba au champ d'honneur en 1959. Quelques décennies plus tard, le terrorisme barbare arracha deux dignes fils de ce village, en l'occurrence Djaffer Ouahioune et Kamel Aït Hamouda, assassinés en 1997 au lycée de Beni Yenni. La crise que traversa la Kabylie de 2001 à 2003, connue sous le nom du "printemps noir", emmènera avec elle Azzedine Yousfi, assassiné également en 2003 par les gendarmes de son village, ce qui clôt de ce fait cette liste macabre.

Nous retiendrons aussi des personnalités qui sont connues pour leurs divers engagements, notamment Chabane Ouahioune qui est un écrivain reconnu, Mustapha Bacha qui fut syndicaliste et membre de la direction du RCD.