Discuter:Taliban

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cher traroth, je me permets de supprimer ta modification consistant à remplacer islamiste par extrémiste islamique. Un islamiste n'est pas automatiquement un extrémiste. Ceci serait un jugement de valeur. Avec un parfum d'amalgame avec le terrorisme à l'ordre du jour.

Les chefs de guerre en question ont un certain nombre de défauts et du sang sur les mains, mais appèlerais-tu extrémistes chrétiens des combattants, voire des criminels qui seraient catholiques ? Note aussi que certains de ces chefs de guerre font aujourd'hui partie du pouvoir à Kaboul.

Sadaynour, n'oublie pas de signer tes interventions à l'aide de 4 tildes (~) pour plus de commodité.
Je n'ai pas contribué à l'article, mais je pense pouvoir participer à la discussion. En ce qui concerne le terme islamiste, je le tenais pour un synonyme d'extrémiste islamique, à ne pas confondre avec musulman ou pratiquant islamique. Mais le débat mérite de plus amples vérifications et un accord commun sur l'emploi de ces termes.
Cependant, pour répondre à ta dernière question, si l'on qualifie un extrémiste d'un terme religieux (qu'il soit chrétien ou musulman), c'est que la motivation de ses exactions est d'ordre religieuse (et donc pour les chrétiens qui tuent au nom de la foi des médecins pratiquant l'avortement, le terme extrémiste chrétien est tout à fait approprié). Ce qu'il s'agit de vérifier ici pour les chefs de guerre en question. --Pontauxchats 15 nov 2003 à 13:49 (CET)

très bonne définition. Et leurs exactions contre la population n'étaient effectivement pas motivées par la religion. Simples crimes de soldatesque contre d'autres soldats ou contre la population civile.Sadaynour 6 déc 2003 à 16:12 (CET)


Sommaire

[modifier] NPOV

Les chefs de guerre qui se déchirent pendant et après l'occupation de l'Afghanistan par les russes, sont des islamistes, ayant des objectifs politiques : ils veulent d'abord établir un état islamiste, des lois et un état respectant la parole de Dieu, dans le but qu'ensuite la société et les mœurs redeviennent islamiques.

Les Talibans, eux, sont des fondamentalistes. Au contraire des islamistes, ils veulent d'abord réislamiser les mœurs, la justice, les êtres humains. La forme de l'État n'a pas d'importance pour eux à la condition de respecter la loi divine. Et seuls ceux qui l'ont étudiée, c'est-à-dire bien sûr les Talibans, sont à même de l'expliquer et d'en assurer le respect.

Ces deux paragraphes ne me semblent pas très neutres. Yann 13 fév 2004 à 12:04 (CET)

« Islamique », ça veut dire quoi ? Entre un musulman laïc (ce que je suis), un clerc et l'islam politique (= islamisme), il y a des différences à bien établir. L' islam politique est un oxymoron par essence — pour prendre deux comparaisons : serait-il sérieux de parler de républicains théocratiques, membres de l'Opus Dei ? Et la majorité des Israéliens croient-ils en la capacité démocratique des membres du ש"ס (shas), dont le nom initial du "parti" était « התאחדות הספרדים העולמית שומרי תורה » (Association internationale sépharade des gardiens de la Torah) ?. Bien lire le Coran, pas des traductions, avant de commettre de tels impairs, et lire les ouvrages de gens comme Malek Chebel (dont l'excellent L'Islam et la Raison : le combat des idées ISBN 2-2620-2518-5, ou encore Le Kama sutra arabe, ISBN 2-7202-1512-0, histoire de remettre les idées en place) ou L'Islam : Avicenne, Averroès, Al-Ghazâlî, Ibn Khaldoun... Les textes fondamentaux commentés, ouvrage collectif, ISBN 2-8473-4269-9, et tant d'autres, avant d'aborder de tels sujets à l'aveugle. Selon les pays, les radicaux représentent de 4% à 6% des musulmans — en gros, 95% n'adhèrent pas du tout ou sont peu sensibles à ces gens, pseudo islamistes, qui détournent le Coran (dont on peut se demander légitimement s'ils le connaissent vraiment ou s'ils sont de purs manipulateurs) à leurs fins. Korenyuk 29 décembre 2006 à 12:45 (CET)

Article pas neutre du tout... J'encourage l'utilisation de {{passage non neutre}} (pub Mort de rire). Ayadho 2 février 2007 à 17:09 (CET)

[modifier] Géololitique

Il me semble qu'on devrait un peu plus insister sur les aspects géopolitiques pour expliquer les soutien des US - opposition à l'Union Soviétique et construction d'un oléoduc contournant l'Iran - malheureusement, je n'ai que quelques bribes de connaissances... Cdang 7 avr 2004 à 11:45 (CEST)

[modifier] Lien externe mort

Bonjour,

Pendant plusieurs vérifications automatiques, et dans le cadre du projet correction des liens externes un lien était indisponible.

Merci de vérifier si il est bien indisponible et de le remplacer par une version archivée par Internet Archive si c'est le cas. Vous pouvez avoir plus d'informations sur la manière de faire ceci ici. Si le lien est disponible, merci de l'indiquer sur cette page, pour permettre l'amélioration du robot. Les erreurs rapportées sont :

Eskimbot 1 février 2006 à 01:57 (CET)

[modifier] L'Express

Bonjour. La date du numéro de l'Express cité (28-06-2006) semble erronée. Il s'agit manifestement d'un numéro antérieur, mais de quelle année exactement ?
Oxag อ๊อกซัก 12 avril 2006 à 16:38 (CEST)

[modifier] Duel

Bonjour,

Taliban est un duel de Tālib en arabe littéraire (pluriel Tulāb), mais la Wikipédia anglaise affirme que c'est la forme plurielle en pachto. Ayadho 29 décembre 2006 à 10:57 (CET)

Vérification faite (mais je continue à chercher), ce pluriel paṣto est discutable : il est juste dans la langue populaire, car le duel n'existe pas en paṣto, qui ne connaît "que" le singulier, un singulatif et un collectif parfois informels (comme pour cet exemple logique : غنم [ɣaˈnəm], le blé, au singulier comme au pluriel, ou cet autre exemple, illogique en apparence : گيلاس [giˈlʌːs/, un verre (pour boire) ou des verres, au singulatif et au pluriel).
Le duel arabe de طالب [ˈṭaːlɪb] (étudiant, chercheur) utilisé par les Paṣtūn en tant que pluriel s'explique, d'une part par l'absence de duel en paṣto, d'autre part par la similitude de la finale « -ān » de ce mot avec le "pluriel masculin animé" régulier des langues iraniennes (ـان , p. ex. وزیر (ministre) devenant وزیران au pluriel). Pour autant, même si la communication orale prime sur la communication écrite et l'influence, dans un pays où une faible proportion de la population reçoit une éducation supérieure, il me semble me souvenir (mes études commencent à remonter à un bon moment) que lors d'emprunts de mots arabes spécifiques (religion et politique, essentiellement), la tradition littéraire veut que la forme arabe soit conservée. Korenyuk 29 décembre 2006 à 12:10 (CET)
Précisons aussi que n peut également être une terminaison pluriel arabe (b(i)lād => buldān). J'ai lu sur un site que la forme littéraire du duel était plus exactement āny ou ayni (j'en déduis que in est plutôt oral, dialectal)... Vous confirmez ? Ayadho 29 décembre 2006 à 12:40 (CET)
Bonjour. Du point de vue de la langue arabe, le dual masculin se termine par -ān lorsqu'il est décliné au nominatif et par -ayn à l'accusatif. La langue pratiquée en Afghanistan étant essentiellement persane, il me semble plus judicieux de chercher à comprendre la construction de ce terme (en tout cas sa déclinaison) du côté des langues persanes. Au passage, le pluriel en -ān dans la langue arabe est une forme rare du pluriel irrégulier et suit le schème fu`lân (comme dans buldān, pluriel de balad) ou fi`lân (comme dans wildān, pluriel de walad, ou ghilmān, pluriel de ghulâm). La déclinaison fâ`il => fâ`il-ān (comme tâlib => tâlibân) au pluriel est inédite en arabe, à ma connaissance. sphinx 29 décembre 2006 à 13:31 (CET)
Quelle variation quand même : balad, bilad, blad... Sinon, le ī final du duel, il n'existe pas quelque part ? Ayadho 29 décembre 2006 à 15:02 (CET)
Le i final est une voyelle courte qui est omise à l'arrêt et prononcée en cas de lecture ininterrompue (c'est une règle générale pour toutes les voyelles courtes terminales). Par parenthèse, notons que bilâd est le pluriel usuel de balad, tandis que buldân est un pluriel moins usité. sphinx 1 janvier 2007 à 18:48 (CET)
Ah ! Comme le a de Madrassat-uka ? (Ne connaissant que la forme buldân, je me demande s'il ne reviendrait pas plus souvent dans le dialecte algérien (ou les dialectes maghrébins) que dans les autres...) Ayadho 2 janvier 2007 à 10:16 (CET)
Buldân appartient à l'arabe classique où il est moins usité que bilâd. Cette dernière forme est restée dans les dialectes que je connais (plutôt du Mashreq). Pour les digressions, préférez ma page perso. ;-) sphinx 3 janvier 2007 à 16:30 (CET)
C'est vrai, c'est dur de s'arrêter... :D Ayadho 3 janvier 2007 à 16:59 (CET)
Salām, les arabisants ! Ayadho, là encore mes études commencent à dater, mais je ne me souviens pas d'un ī « sans rien derrière » (comme dit l'autre…) au duel. Dès que j'aurai récupéré les grammaires que j'ai prêtées (dont l' Arabe grammaticalement correct, que je conseille vivement !), je rechercherai ce point et je te ferai signe si c'est le cas. Mais je ne parle pas des formes dialectales. Cela dit, je serai plutôt étonné, car si les voyelles sont franchement fluctuantes dans toutes les langues (et dans les langues sémitiques ou hamitiques encore plus que dans d'autres), ce n'est pas le cas des consonnes, et je vois mal une nunation disparaître au profit d'un ī fort final, même si la nunation disparaît derrière le ā du duel au cas oblique.
Non mais laisse, c'est la faute au site qui a transcrit āny :-D, le y m'a fait pensé à la voyelle longue ī. Personellement, je ne connaissais que la forme « īn », comme dans ʿašrīn (vingt, deux « dix »). Sans doute une « dérive » dialectale (où j'entends mal), d'après Google c'est ʿašrūn c'est pas grave je laisse tomber. :) Je ne sais pas trop ce que tu entends par langues (c)hamitiques, mais c'est sûr que tu peux y inclure le berbère. Les consonnes peuvent parfois se modifier (q->g comme qalb -> galb, j->dj en algérien, š->j en berbère du moins, ʾ -> y dans Jaza'ir -> Djazayir ou, voir discussion avec Sphinx, raʾiḥ -> rayiḥ ). C'est quoi un cas oblique ? Et encore une digression, dingue. Ayadho 4 janvier 2007 à 18:01 (CET)
Arrête de me relancer, Ayadho ! Donc, je reprends…
Non seulement des consonnes se modifient, mais certains dialectes en importent d'autres langues : en ʻIrāq, la plupart des dialectes ont un گ [g], comme dans divers endroits du Maghreb et du Mashreq, mais aussi un پ [p] et un چ [ʧ] empruntés aux langues iraniennes.
La famille hamitique inclue les langues berbères, mais aussi l'égyptien ancien, à tous ses stades (raméside, etc.). Attention : ce terme est sujet à vives discussions, notamment à cause d'arguments racialistes douteux. Mais il ne doit quand même pas être balayé trop vite d'un revers de main dédaigneux en ce qui concerne la linguistique, car si les langues et dialectes berbères, le qibṭ, ou même l'āmariññā, le tigriññā, le gəʿəz (classés ici un peu rapidement dans la famille sémitique, ce que contestent plusieurs linguistes et des académiciens locuteurs de ces langues) ont des caractères similaires aux langues sémitiques, leur communauté totale avec ces dernières reste à démontrer sans faille. Il suffit de comparer attentivement la grammaire de la plupart des dialectes du Maroc (et, peut-être, de l'Algérie ? — mais je ne connais pas ceux-ci) avec celle de l'arabe littéral pour avoir, au moins, de gros doutes.
Le cas oblique est un cas… non-direct, utilisé dans toutes les situations où le substantif n'est pas le sujet. D'autant que le paṣto connaît les tournures ergatives — d'où l'emploi des termes cas direct (et non "nominatif", qui n'est juste que dans les langues strictement accusatives, comme le français, pas plus qu' absolutif, valable uniquement dans les langues strictement ou très largement ergatives (langues Nakh (tchétchène, etc.) dans le premier cas, géorgien dans le second). Korenyuk 5 janvier 2007 à 18:36 (CET)
J'arrête !! J'ai mis « parfois » pour dire que je pense, à tort peut-être, que les consonnes sont beaucoup moins sujette à bouger, si ce n'est qu'elles se substituent (cad la structure de la racine est préservée, si je puis dire). J'ai déjà vu un qaf à trois points (ڨ) représenter le g (« gaf » ?). D'après Wikipédia, il n'y aurait plus de groupe chamitique. Je propose de poursuivre sur ma page de discussion pour la conotation racialiste que tu évoques :-) Ayadho 5 janvier 2007 à 21:40 (CET)
J'ai beau me gratter le crâne, aucun exemple ne me vient à l'esprit. Quant à la forme īn du duel oblique supplantant les formes coranique, classique ou "standard", c'est vrai et, ce qui est intéressant, c'est que c'est également le cas dans tous les dialectes de la Péninsule arabique (même au Yémen, je crois, mais je ne connais pas ces deux ou trois dialectes).
Ben justement, je ne sais pas pourquoi tu parles de la forme īn, mais à voir mon ʿašrīn dessus, c'est peut-être maghrébin aussi. Ayadho 4 janvier 2007 à 18:01 (CET)
Bon ! J'ai manqué de clarté là aussi… Quant aux numéraux, je ne crois pas que tu entendes mal : si l'arabe littéral donne عِشرون , les dialectes, dans un ensemble remarquable, du Golfe au Maroc, disent عِسرين ou عَشرين , mais dans tous les cas, la finale est en īn. Korenyuk 5 janvier 2007 à 18:36 (CET)
Il est vraisemblable, même, que cette réduction de la diphtongue est déjà ancienne, si l'on peut en juger par la forme de certains mots arabes transmis aux langues et dialectes soomaaliga et bien d'autres, a priori par des Péninsulaires à la période de l'islamisation de l'Afrique Noire. Et on s'éloigne encore plus de l'Afghānistān — c'est de ta faute, Ayadho !
Maʿališ Mort de rire, mais quand il s'agit de berbère, d'arabe voir même des langues en général, c'est dur de s'arrêter ! Ayadho 4 janvier 2007 à 18:01 (CET)
Par contre, deux précisions s'imposent quant aux langues "persanes", sphinx (et pardon si j'ai l'air d'un prof savant… — ce n'est pas mon intention) : si le paṣto est une langue iranienne, elle n'est en rien une langue persane, pas plus que les kurdes (langues / dialectes), les ossètes, etc. Les dialectes tādjikí ou dari (le second étant la forme littéraire des premiers), oui ; le paṣto (de même que les curieux dialectes du hazaragí, le kātī et bien d'autres) non ! — pour parodier je ne sais plus qui (NDAyadho:Bourvil). C'est la même distinction que l'on pourrait établir entre l'islandais, par exemple, et le bavarois : deux langues germaniques dont la compréhension mutuelle ne peut pas s'établir. Dans les deux cas, un fond sémantique les rassemble (sans communauté totale, évidemment), tandis que nombre de traits grammaticaux et syntaxiques les séparent franchement (tout en présentant quelque similarité…).
En outre, ce sont 42 langues que l'on parle en Afghānistān, si le décompte est exact (CQFD), dont une bonne part n'est pas iranienne mais turcique ou autre.
Pour prendre l'une des deux langues officielles, le paṣto (پښتو), iranienne et non-persane, il y a deux cas (direct et oblique), trois genres (fém. / masc. avec opposition entre "animés" et "inanimés" / neutre, une distinction entre "vocaliques" ou "consonantiques") et deux nombres formels (sg. / pl.). Les pluriels irréguliers sont nombreux. Mais en restant dans la régularité et en prenant des mots venant de l'arabe, voici deux exemples (qui ont l'avantage d'être valables pour les six groupes et sous-groupes de dialectes) : un ministre (masculin animé), وَزِر (singuliers direct et oblique), donne وَزِران (pluriel dir.) / وَزِرانو (pl. obl.), d'où notre fameux طالبـان (‍‍ṭāleb / ṭāleb / ṭālebān / ṭālebāno) au pluriel direct — mais, à propos de ma première intervention sur le sujet, il m'a été dit depuis que c'est PUREMENT THÉORIQUE et, par conséquent ABSOLUMENT CORRECT DANS LA PRATIQUE, et c'est d'ailleurs ainsi que le donnent les dictionnaires. Un livre (m. inan.), کِتَب (sg. dir. et obl.), donne کِـتَـبُـنَ (pl. dir.) / کَـتَـبُـنـو (pl. obl.). NB : la finale pl. obl. ـــنو se prononce /no/. Sans s'étendre sur le sujet (qui le mérite, pourtant, au vu du peu donné sur le Wiki français), voici les formes, avec l'accent tonique du mot Pachtoune (habitant), substantif neutre de VIe classe : پښتون (/pəṣtún/ : sg. dir.), پښتانه (/pəṣtā́nə/ : pl. dir.), پښتانه (/pəṣtā́nə/ : sg. obl.), پښتنو (/pəṣtáno/ : pl. obl.). NB : la lettre ښ , transcrite fictivement par /ṣ/ pour simplifier, représente en réalité quatre phonèmes différents selon le dialecte : [x], [ç], [ʃ], [ʆ].
L'autre langue officielle, le dari (دری), est une langue persane, au point qu'en Afghānistān, on l'appelle plus volontiers fārsi (فارسی), même si elle se distingue du persan standard d'Irān (qui ne manque pas de dialectes — avis aux amateurs de complications !). Inversement, en Irān, le fārsi est parfois dénommé dari… Par contre, les différences entre le دری et la variante du тоҷикӣ (ou تاجیکی , /tɔdžikí/, tadjiki) parlé au Tojikiston et dans une partie de l'O`zbekiston sont plus faibles et dues essentiellement aux frontières politico-historiques entre l'URSS, l'Afghānistān (et le Pākistān), sans parler des dialectes dénommés de même, dans ces pays et en Chine, alors qu'il s'agit encore d'autre chose. Malgré ce qui est affirmé sur la page française Wiki concernant le dari (qui comporte d'ailleurs au moins une autre erreur, mais je ne l'ai lu qu' « en diagonale »), les consonnes sont les mêmes. Ce qui distingue cette variante de ses voisines de l'ouest est essentiellement la prononciation de certaines voyelles, une intonation moins marquée, quelques points de grammaire et une part du lexique — si رنگ آب (= la couleur de l'eau) s'écrivent de même dans les deux langues, le dari prononcera [raŋᵍɪ ʼob] et le fārsi donnera généralement [ræŋᵍɨ ʼʌb]. Dans cet exemple, les mots sont les mêmes, et il n'en va pas toujours de même et la différence n'est sensible que dans l'aperture des voyelles. On remarque aussi que l' ézafé (voyelle accolée au premier mot pour indiquer un lien d'appartenance avec le second) se prononce /i/ en dari, ce qui se confond avec une autre particule qui sert à l'indétermination.
Malgré les similitudes évidentes pour un lettré (hors, seul un tiers des Afghans l'est), les Tājikiyān réfugiés en Iran ne comprennent pas leurs hôtes, quand bien-même seule une frontière, parfois, les sépare. Le dari ne connaît pas de genre grammatical (comme l'anglais). Quand au pluriel, il se forme en ــان (/ān/, ou ــگان /gān/ après une voyelle) pour les humains et en ــها (/hā/) pour le reste des noms, encore que la deuxième forme soit très fréquemment utilisée même pour les humains — par exemple بچه ها [bɑtʃeˈhʌː] : « les enfants ! ». Enfin, pour boucler la boucle, il n'y a pas de déclinaison.
Voila, j'espère avoir répondu un peu à certaines questions. Il serait peut-être bon d'indiquer le pluriel paṣto dans l'article ? Korenyuk 4 janvier 2007 à 01:21 (CET)
Excellent, à mettre de coté pour les articles pachto et dari. En résumé, Tālibān est bien un pluriel pachto et un pluriel dari, qui coïncident avec le duel arabe... Ayadho 4 janvier 2007 à 18:01 (CET)
Excuse-moi, Ayadho, je n'ai pas du être clair : ṭālebān n'est pas un pluriel dari (du moins, pour être très précis, pas dans la langue écrite), mais le mot est emprunté tel quel, de même que reconquista en français, par exemple. Dans les deux cas, il s'agit d'une notion et d'un terme étrangers à la langue et à l'ethnie qui l'utilisent à son tour. Korenyuk 5 janvier 2007 à 17:18 (CET)
Ben : « [dand le dari, le] pluriel, se forme en ــان (/ān/, ou ــگان /gān/ après une voyelle) pour les humains »... D'où ṭāleb -> ṭālebān je croyais... Mais j'avoue aussi que je n'ai pas saisi le fil conducteur... Tu t'es lancé dans une description du dari pour en arriver à son pluriel ? Intéressant en tout cas (quoi qu'il me faudra des recherchers pour tout comprendre) Ayadho 5 janvier 2007 à 21:23 (CET)
Merci pour cette mine de détails ! Plus j'apprends moins je sais. :) Sinon pour les insatiables, le n du dual (et du pluriel régulier au masculin) est omis en arabe en cas d'annexion : les deux livres de Muhammad donnerait : كتابا محمد avec un alif sans ن. Bien sûr, dans les cas autres que le nominatif, on se retrouve avec un yâ' sans nûn... sphinx 4 janvier 2007 à 19:32 (CET)
Et ﺑﻠﺩﺍ لقبائل donc si j'ai bien compris. Tiens, il y aurait des altérations en cas d'annexion, comme en berbère ? Mort de rire Mais je me demande si le duel n'est pas spécifique au littéraire... Ayadho 5 janvier 2007 à 21:23 (CET)
Nan, l'espace n'est pas à sa place : ﺑﻠﺩ ﺍلقبائل (le pays des tribus/qabâ'il) Il s'agit d'un singulier. sphinx 5 janvier 2007 à 23:01 (CET)
Euh... C'est un bug, d'ailleurs je vois le alif de la version corrigée se balader à la fin Sourire بلادا القبائل c'est mieux ? Ayadho 7 janvier 2007 à 20:29 (CET)
J'ai rien dit, j'étais sur un poste mal configuré. J'ai fait une erreur de frappe, en effet, mais évidemment, j'avais compris la règle. :-D Ayadho 10 janvier 2007 à 13:23 (CET)
La francisation des noms géographiques et ethniques est une tradition en français (Londres, Alger, Le Caire, Istanbul, des femmes touaregs, Lech Walesa etc). Le Monde écrit (à trois reprises) sous la plume de Christophe de Ponfilly : des talibans. Cette citation est dans le Grand Robert, édition 2001. Donc, en français, un taliban, des talibans. --Seymour 18 janvier 2007 à 23:00 (CET)
La question sous-jacente est celle de l'accord des mots empruntés aux langues étrangères dans la langue française. En la matière, on trouve toutes sortes de situations. Le latin stimulus donne stimuli au pluriel quand on parle en bon français, mais on admet désormais des stimulus. De même, on devrait dire un medium, des media. Mais l'usage répandu veut que ce soit un média, des médias. Les mots d'origine arabe connaissent la même confusion. On dit un ouléma, alors qu'il s'agit de la forme plurielle en arabe. Alors les talibans... Il faudrait que l'Académie Française mette de l'ordre dans tout ça. sphinx 19 janvier 2007 à 01:23 (CET)

[modifier] Source Express inaccessible...

Bonjour,

Le contenu du paragraphe portant sur "l'intolérance institutionnalisée" est très impressionnant, mais en voulant vérifier les sources, je vois qu'elles sont réservées aux abonnés de l'Express

Autre remarque : il n'existe pas d'article à propos des Talibans dans l'édition "L'Express du 28-06-2006". En revanche, il y en a un du 8 Juin 2006. Y a t il eu erreur ? En tout cas, je suis déçu de ne pas pouvoir vérifier la source. Est-il possible de trouver une autre source accessible à tous ?

--Napishtim 24 juillet 2007 à 11:34 (CEST)

[modifier] Passage non sourcé déplacé

« Depuis le début de l'année 2005, 150 jeunes femmes ont préféré se suicider en s'immolant par le feu plutôt que d'être mariées de force. Les mariages forcés comptent parmi les pratiques anti-islamiques que les Taliban s'efforcent d'éradiquer de la société afghane par l'établissement de la charia. » ... il semble de plus qu'il n'ai pas été dans le bon paragraphe. Kelson (d) 21 février 2008 à 19:32 (CET)