Taijitsu

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Technique (jitsu) du corps (tai) : ancienne appellation générique des méthodes de combat à main nues, d'où sortit le concept de Ju-jitsu. Il date d'une trentaine d'année en France dans sa forme moderne.

Pour un historique plus complet, se référer à l'article Nihon taijitsu.

Le Taijitsu fait partie de la FFKAMA, Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires. Cette affiliation à la fédération de karaté s'est accompagnée d'une modification du corpus technique du Taijitsu, l'orientant plus vers de la défense personnelle en intégrant un plus grand nombre de techniques issus du karaté.

Ainsi, le Taijitsu Do, affilié à la FEKAMT, entend retrouver l'esprit originelle du sport. voir dans les liens pour plus d'infos.

Sommaire

[modifier] Technique

Le Taijitsu tire son originalité des nombreuses clefs et projections qui y sont enseignées. Self défense, le but est de permettre au pratiquant de répondre de façon efficace et proportionné à une attaque. Une séquence de défense en Taï Jitsu se décompose comme suit:

  • Esquive : mise en sécurité
  • Atemi, dite frappe précurseur visant à déstabiliser l'adversaire
  • Technique: Clef, projection
  • Mise à l'abandon : Atemi final ou une clé

[modifier] Atémis

Parmi les atémis possible, il en existe de deux sortes:

  • les atémis des membres inférieurs (pieds, genoux)
  • les atémis des supérieurs (poings, coudes, etc.)

Parmi les atémis de pied, on peut citer les plus connus:

  • Ma washi geri ou coup de pied circulaire
  • Ma geri ou coup de pied de face
  • Ura ma washi geri ou coup de pied circulaire inversé
  • Mikatsuki geri ou coup de pied en croissant de lune
  • Yoko geri ou coup de pied de côté

[modifier] Clés

Les clés sont des mouvements de torsion des articulations visant à disjoindre les muscles et les tendons ou à briser un os. Dans la pratiques de tous les arts martiaux, ce mouvement est contrôlé et le pratiquant qui subit la technique de clé frappe trois fois dès lors qu'il ressent une douleur trop forte.

[modifier] Katas

Littéralement, le mot « kata » signifie « forme », « moule ». Le sens commun le définit comme un « combat imaginaire », dans le sens où le pratiquant qui l’effectue réalise des techniques de défense contre un ou plusieurs adversaires. Pourtant, il est nécessaire d’aller un petit peu plus loin pour comprendre l’intérêt d’une pratique corporelle spécifiquement asiatique (car on ne retrouve pas trace de ce type d’exercice dans les sports de combat occidentaux).[1]

On retrouve la pratique du kata dans tous les « do » japonais ; c’est-à-dire tous les arts traditionnels constitués en « voie » (sous-entendu « voie » de développement personnel et de recherche spirituelle basé sur la maîtrise d’une technique artistique). Quelques exemples de « do » : le karate-do = voie de la main vide ; le ju-do = voie de la souplesse ; l’aïki-do = voie de l’union des énergies ; le ka-do = voie des arrangements floraux ; le sa-do = cérémonie du thé ; le sho-do = calligraphie etc.

Le kata devient ainsi une pratique corporelle dont le but est de réaliser une forme parfaite, en synchronisant, en harmonisant le corps et l’esprit. La finalité c’est donc la recherche de la perfection formelle… qui passe nécessairement par une maîtrise de la pensée. Selon les disciplines, le kata peut avoir été inventé soit par le maître fondateur (J. kano pour le Judo), soit par plusieurs maîtres soucieux de réaliser une synthèse technique, comme c’est le cas du Karaté.[2] L’interprétation des katas diffère d’une école à l’autre. A partir de ses recherches, Me Tokitsu les catégorise en 3 types[3] : - les katas de renforcement : leur but est de développer la musculature du pratiquant ; - les katas respiratoires : leur but est d’effectuer un travail spécifique sur la respiration afin de développer le « ki » ; - les katas de défense : leur but est de synthétiser l’ensemble des techniques d’une école afin de les appliquer dans des situations de combat.

Les différents katas du Taï-Jitsu ont été inventés de toute pièce par les fondateurs à la fin des années 70, dans le but de favoriser l’entrée de la discipline dans une fédération reconnue (pour exercer le métier d’enseignant de Taï-Jitsu en toute légalité par exemple). Ils ne sont donc pas le produit d’une longue tradition historique et ne peuvent pas être considérés comme des répertoires techniques aussi fondamentaux que certains katas traditionnels.[4]

En revanche, ils constituent des exercices d’assimilation de techniques fréquemment utilisés en Taï-Jitsu, mais aussi une contrainte physique que l’on s’impose à soi-même et qui structure la progression. Sans être fondamentaux, ils permettent de jalonner les étapes de la progression d’un pratiquant. C’est en tout cas comme ça que je les aborde, à partir d’une expérience personnelle courte et limitée.

En Taï jitsu, il cinq katas, qui sont:

  • Taï Jitsu Kata Shodan
  • Taï Jitsu Kata Nidan
  • Taï Jitsu Kata Sandan
  • Taï Jitsu Kata Yodan
  • Taï Jitsu Kata Godan

[modifier] Compétitions

Le Taï Jitsu possède deux compétitions différents en France: la Coupe régionale (une pour chaque région) et la Coupe de France (qui rassemble les cinq premiers de chaque région). La compétition se comporte comme desmatchs à élimination directe (quarts de finale, demi finale). Les deux vainquers des demi finales s'affrontent en finale pour les titres de champion et de vice champion.

Chaque affrontement entre deux karatékas(un avec une ceinture bleue, l'autre avec une rouge) se traduit par l'exécution d'un kata, tiré au sort, et d'un randori d'une minute(minimes, cadets) ou une minute trente(juniors, seniors). Les catégories inférieurs à minimes n'ont pas de randori, mais trois tecniques différentes (coup de poing direct, saisie de poignet, et saisie de poignet inverse). Les arbitres, trois au total, jugent la prestation des concurrents en notant, la puissance, la technique, l'esquive et la saisie. Au terme du combat, chaque arbite lève un drapeau, bleu ou rouge, pour déterminer le vainqueur. Celui qui obtient la majorité, emporte la victoire.

Depuis 1981, la Coupe de France rassemble entre 300 et 400 compétiteurs. Les dernières coupes de France de Taï Jitsu : 2008 : Alençon - Vainqueur seniors ceinture noire : Rothe Bastien (Ligue Franche Comté) 2007 : Périgeux - Vainqueur seniors ceinture noire : Fabrice Caudron (Ligue Flandres Artois) 2006 : Gravelines - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Ile de France) 2005 : Angers - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Ile de France) 2004 : Alençon - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Ile de France) 2003 : Gravelines - Vainqueur seniors ceinture noire : (Ligue Ile de France) 2002 : Pierrelatte - Vainqueur seniors ceinture noire : Rudy Bailleux (Ligue Flandres Artois) 2001 : Compiègne - Vainqueur seniors ceinture noire : Samuel Docquois (Ligue Flandres Artois) 2000 : Vainqueur seniors ceinture noire : Samuel Docquois (Ligue Flandres Artois)

Le taijitsu se pratique sur un tatami, dans un dojo. Il existe plusieurs écoles répondant à des noms différents mais la source est la même : le Nihon taijitsu, le Taijitsu rattaché à la Fédération de Française de Karaté, et le Taijitsu Do rattaché à la FEKAMT. A travers le monde et notamment au Japon, des pratiques très similaires dans l'esprit et dans le corpus technique existe.

[modifier] Liens

Exemples de techniques de Taï-Jitsu en vidéo Exemples de techniques de Taï-Jitsu en vidéo

[modifier] Anecdote

Dans naruto le manga japonais très connu Le taijutsu est une des capacité.

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