Tête de l'Estrop

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Tête de l'Estrop

Altitude 2 961 m
Latitude
Longitude
44° 17′ 14″ Nord
         6° 30′ 17″ Est
/ 44.28722, 6.50472
  
Pays France
Région
Subdivision
Massif Massif des Trois-Évêchés
Première ascension
Voie d'ascension
la plus facile
depuis la Foux d'Allos
Type
Montagne - géographie physique |  v · d · m 

La Tête de l'Estrop est le plus haut sommet du massif des Trois-Évêchés, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dominant la Haute-Provence de ses 2961 m d'altitude, cette montagne est une limite climatique entre les grandes Alpes et la Haute-Provence.

Sommaire

[modifier] Situation

Il ne manque que 39 mètres à la Tête de l'Estrop pour faire partie des « 3000 ». Mais ce sommet, fort discret depuis les Alpes, impose sa silhouette massive sur toute la vallée de la Bléone et une grande partie de la Haute-Provence. À l'extrémité sud-ouest du massif des Trois-Évêchés, la Tête de l'Estrop marque l'extrémité des Grandes Alpes à tout point de vue : les sommets au sud et à l'ouest sont en moyenne 1000 m plus bas. Les alentours de cette montagne, très accidentés, sont vides de tout peuplement permanent et aucune route ne dépasse 1600 mètres d'altitude à proximité. La Bléone prend sa source au pied de la Tête de l'Estrop.

[modifier] Caractéristiques

[modifier] Morphologie

La Tête de l'Estrop regroupe deux sommets situés sur la crête des Barres : le plus élevé, qui culmine à 2961 m d'altitude, est au nord-est du Signal, 2927 m d'altitude, sur lequel une station radio a été installée. C'est principalement ce second sommet qui, à l'extrémité de la crête, donne à l'ensemble sa forme massive et rocheuse connue des Provençaux, étant donné que c'est le seul à être visible quand on s'approche de la montagne par le sud-ouest. Deux autres crêtes partent de ce sommet secondaire : l'une en direction du Puy de la Seiche et de la crête de la Blanche, l'autre en direction des Mées de l'Estrop, un sommet secondaire du massif. Les versants sud-ouest et nord sont très abrupts, mais le versant sud-est (par où se font la plupart des ascensions) monte en pente assez douce. Le glacier de la Blanche, actuellement en voie de disparition, repose sur le versant nord du massif, en-dessous du sommet.

[modifier] Géologie

Le sommet est en grès tertiaire légèrement rose, adhérent et dur. Plus bas au sud, on trouve des marnes bleues et du calcaire, typiques de la région dignoise, y compris sur les sommets secondaires. Le grès rose, disposé en strates inclinées en pente douce, donne au paysage autour du sommet un aspect unique, avec un relief structuré par les strates de grès, d'où de larges dalles inclinées alternant avec des barres rocheuses peu hautes et généralement franchissables versant sud-est, ou des falaises là où les barres sont rapprochées. Les contreforts sud de la montagne sont contitués de calcaire. La roche tendre et friable donne des croupes molles caractéristiques des Mées de l'Estrop. La transition entre les deux roches est visible sur le versant sud-ouest : la pente ravinée en calcaire schisteux est surmontée d'une falaise de grès dur.

[modifier] Ascension

Les sommets sont accessibles à des randonneurs en bonne condition physique et capables de bien s'orienter en montagne. La montagne en elle-même est peu dangereuse sur son flanc sud-est et son ascension ne nécessite pas d'équipement d'alpinisme, mais une bonne navigation à travers les barres est indispensable : des cairns la facilitent mais indiquent quelquefois d'autres chemins ou sont assez difficiles à distinguer dans un environnement rocheux. Trois itinéraires d'accès sont envisageables.

[modifier] Par le sud

En amont de Prads, la route remonte la vallée de la Bléone jusqu'aux Eaux-Chaudes (parking à 1175 m). Une piste carrossable continue sur quelques kilomètres jusqu'à 1300 m d'altitude environ (chalets), puis laisse place à un sentier très escarpé au-dessus de la Bléone jusqu'au refuge de l'Estrop (2050 m). Il n'y a plus vraiment de sentier au-delà du refuge : des cairns permettent de s'orienter dans le dédale de barres, et l'ascension de la Tête est maintenant balisée. Cet itinéraire est le plus long et le plus intéressant, car on traverse des paysages très variés allant de la moyenne montagne méditerranéenne à la haute montagne alpine.

[modifier] Par le nord

La route est carossable jusqu'à l'ancienne abbaye de Laverq (1580 m), où se trouve un refuge. Des sentiers mènent jusqu'au Eaux-Tortes (2240 m), ancien lac glaciaire comblé par les sédiments dans lequel circulent plusieurs ruisseaux très sinueux. Aucun sentier ne monte à la crête, mais il est possible de suivre des barres.

[modifier] Par l'est

Au départ de La Foux d'Allos (1850 m), cette voie d'accès, la plus rapide, permet d'atteindre le sommet lors d'une randonnée à la journée. Elle passe par la gare de télécabine au-dessus du vallon de l'Aiguille.

[modifier] Liens externes

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