Syndrome de Lasthénie de Ferjol

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Le syndrome de Lasthénie de Ferjol est un trouble factice (ou pathomimie) décrit en 1967 par le Docteur Jean Bernard. Le nom de ce syndrome reprenant celui de l'héroïne de l'histoire sans nom de Barbey d’Aurevilly.

Une pathomimie correspond aux symptômes des patients ne cherchant qu'à se rendre volontairement malades eux-mêmes. Dans le cas particulier du syndrome de Lasthénie de Ferjol, il s'agit généralement de patientes, proches du milieu médical, cherchant à se provoquer une anémie. Les moyens pour y arriver nécessitent des stratagèmes variés tels que le don de sang répétitif et des scarifications sous anticoagulant. L'anémie obtenue permet d'obtenir en bénéfice secondaire d'être le centre des préoccupations médicales du médecin consulté. La patiente ayant pour satisfaction une multiplication des explorations diagnostiques généralement négatives.

L'anémie est une hémorragie de privation, microcytaire, hypochrome et non régénérative. Le bilan étiologique de l'anémie est généralement négatif, ne permettant pas de retrouver l'origine des saignements. Le diagnostic est suspecté devant le profil de la patiente et la négativité des explorations diagnostiques. Une hospitalisation des patientes permet de faire cesser les stratégies que ces patientes usent pour perdre du sang et une complémentation alimentaire en fer améliore rapidement le taux d'hémoglobine.

[modifier] Références

  • Godfroid IO : Le syndrome de Ferjol. In : La psychiatrie de la femme. Paris : PUF, 1999.