Sympathy for the Devil (film)

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Sympathy for the Devil, sorti en Europe sous le titre One Plus One, est un documentaire expérimental réalisé en 1970 par Jean-Luc Godard, tourné en 1968, pendant la période maoiste du réalisateur.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Le film comporte 2 facettes qui opposent la création et la destruction:

[modifier] La création de la chanson

La première scène porte sur l'enregistrement de la chanson Sympathy for the Devil des Rolling Stones, de leur album Beggars Banquet. On voit évoluer les membres du groupe en train de créer une chanson symbolique du contexte de l'époque : révolutionnaire, symbolique, satanique.
On y voit aussi l'évolution du groupe : Mick Jagger est définitivement le leader du groupe, il entraîne les autres et les pousse même quelque fois au travail. Brian Jones est lui de plus en plus effacé (à cause de la drogue et de l'alcool principalement) par Keith Richard qui devient le deuxième homme du groupe.
On voit à travers le film (les scènes de répétition sont entrecoupées par d'autres scènes (voir plus bas)) l'évolution de la chanson, les différentes options musicales ajoutées ou enlevées,...

[modifier] La destruction par la révolution

La deuxième facette du film est constituée de plusieurs scènes absurdes montrant des scènes d'anarchie et de révolution.
Godard filme des groupes révolutionnaires noirs : les Black Panthers, criant des discours de Leroi Jones (Amiri Baraka) et exécutant des jeunes blanches en suaire blanc.
Une autre scène nous montre un magasin où l'on vend des magazines pornographiques et dans lequel le vendeur lit à haute voix des passages de Mein Kampf. Les clients, après avoir acheté des livres saluent ce dernier en faisant le salut nazi et frappent deux hippies qui répondent par des slogans gauchistes.
À un autre moment, une jeune femme s'appellant Eve Democraty répond aux journalistes qui la questionnent sur l'art et la révolution en ne disant que 'yes' et 'no'.
La dernière scène du film montre Eve s'élevant comme la révolution sur une grue de caméraman au dessus de la mer, avec un drapeau rouge et un drapeau noir.
Tout au long du film, une voix off récite des passages d'un roman, peut-être écrit par Godard lui-même, qui met en scène de façon ridicule les principales personnalités politiques de l'époque.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Différences entre One + One et Sympathy for the devil

  • Le générique du début de Sympathy est plus long et par ce fait élimine un fragment de la récitation du roman absurde.
  • La dernière scène de Sympathy montre le corps d'Eve sous différentes couleurs pastel, et la version finale de Sympathy for the devil est enfin jouée. Dans One + One, Godard ne nous fait jamais écouter cette version finale, préférant nous laisser à nous spectateur le loisir de terminer par nous-mêmes la chanson et nous laisser un goût d'inachevé dans cette création.

[modifier] Autour du film

Après avoir vu la version modifiée par la Cupid le 29 novembre 1968 au National Scene Theatre, Jean-Luc Godard quitte la salle précipitamment, frappe le producteur et crie à l'ensemble de la salle «Vous êtes tous des fascistes »

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