Sonate pour piano n° 30 de Beethoven

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La Sonate pour piano n° 30 en mi majeur, opus 109, de Ludwig van Beethoven, fut composée en 1820. Le compositeur la dédia à Maximiliana Brentano.

Sommaire

[modifier] Musique

Elle comprend trois mouvements et six variations :

  1. Vivace ma non troppo - Adagio expressivo
  2. Prestissimo
  3. Andante, molto cantabile con expressivo
  4. Variations I à VI

[modifier] Premier mouvement

Le premier mouvement alterne un thème vivace, composé de couples de doubles croches en demande/réponse, et un thème grave, contrastant singulièrement. L'extrême légèreté et le dépouillement de l'exposition donnent l'impression d'une musique planant dans l'air. Lorsque le second thème apparaît, dès la dixième mesure, le mètre change et les notes s'écartent entre le grave profond et les aigus perchés, pour utiliser la complète tessiture du piano de l'époque (les pianos de 1810 à 1820 oscillaient entre six et sept octaves). Malgré la gravité du second thème l'optimisme perdure encore, jusqu'à la réexposition, où la musique se densifie malgré le retour au mètre original en 2/2. Les deux thèmes alternent encore pour atteindre la réexposistion finale, dénudée, réduite à sa plus simple expression, jouée pianissimo et aboutissant en crescendo sur la cadence finale.

Vivace ma non troppo : mesures 1 à 5

[modifier] Second mouvement

Le second mouvement est dès le départ très dense, dans la tonalité de mi mineur. C'est un scherzo traditionnel, prescrit prestissimo, en opposition complète avec la légèreté et le planant du premier mouvement. La gravité du thème et le rythme très soutenu du mouvement plongent l'auditeur dans de profonds tourments, après lesquels l'arrivée du troisième mouvement apparaît comme une délivrance.

Prestissimo : mesures 1 à 8

[modifier] Troisième mouvement

Enfin le mouvement en variations propose un thème mélodiquement très riche et dont l'harmonie, notamment aux voix de ténor et de basse, en font l'un des plus recherchés des 32 sonates. Les variations vont progressivement complexifier l'exécution en subdivisant de plus en plus les mesures et en densifiant la notation. La dernière des variations, la variation VI, passant des doubles croches, aux triples croches puis aux trilles, y compris à la main gauche, clôture l'ensemble par la réapparition du thème original en cantabile, affirmant l'unité de l'œuvre, principe cher au Beethoven des dernières années.

Andante molto cantabile : mesures 1 à 8, première partie du thème général

[modifier] Partition