Société de recouvrement

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Fin décembre 1981, Gérard et Madeleine Gorrias – dirigeants actuels de France Créances – prirent l’initiative d’inviter à Toulouse un grand nombre de petites et moyennes entreprises spécialisées en recouvrement de créances pour que soit défini l’ébauche d’un statut professionnel. Le recensement réalisé à partir de l’annuaire du téléphone permis de réunir une petite centaine de participants venus de toute la France.

Cette importante rencontre détermina un nouveau concept professionnel. Tous découvraient des concurrents géographiquement proches ou éloignés qui devraient désormais porter le titre de confrère. Tous étaient censés exercer la même activité mais, à l’analyse, les interventions des uns ou des autres montrèrent des différences. Tous ne disposaient pas de la même formation ou du même équipement. Tous semblèrent convaincus de l'existence d’un groupement mais certains dévoilèrent un esprit individualiste.

Quelles que furent les distorsions, ce premier rassemblement fit naître début 1982, une association 1901 dont l’appellation visait l’appartenance de ses membres : Association Nationale des Cabinets de Recouvrement et de renseignements commerciaux. Le mouvement, ayant pour sigle ANCR, était lancé sous l’impulsion d’un petit groupe de pionniers dont Gérard Gorrias pris la tête, en qualité de fondateur et de Président.

De la première assemblée à celles qui se déroulèrent à Orléans, – 1982 – Troyes, – 1983 – Marc en Breuil - Lille – 1984 - et Paris les années suivantes, les professionnels souhaitèrent rapidement voir leur activité reconnue par une réglementation spécifique. Ils voulaient surtout être considérés comme des intervenants reconnus et acceptés par les tiers. L’essentiel de ces intentions étaient contenues dans la déclaration prononcée par Gérard Gorrias à Toulouse et reprise à différentes reprises : « Notre profession joue à la fois un rôle social et économique. Notre mission repose sur la conscience professionnelle, la compétence et l’efficacité. Notre activité est une activité à part entière qui ne peut être confondue avec celle exercée par d’autres gestionnaires de services ». Pourquoi cette volonté de reconnaissance professionnelle est-elle si forte en ces dernières décades du 20ième siècle?

Un siècle plus tôt, le développement des compagnies d’assurances avaient généré « un contentieux de masse » constitué par des montants primes impayés. Ces créances en nombre et de faibles montants ont favorisé la naissance des premières sociétés de recouvrement apparues dans la région Lyonnaise.