Saul Steinberg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saul Steinberg, né à Râmnicu Sărat (Roumanie) le 15 juin 1914, décédé à New York le 12 mai 1999 est un artiste américain, dessinateur de presse et illustrateur. Il est particulièrement célèbre pour son travail pour le magazine le New Yorker.

[modifier] Biographie

En 1933, il étudie la philosophie à l'université de Bucarest avant de s'inscrire quelque temps plus tard au Reggio Politecnoco de Milan, où il obtient en 1940 son diplôme d'architecture. Durant ces années à Milan, il publie des dessins satiriques dans la revue Bertoldo. Son esprit très incisif y est déjà présent et remarqué puisque son travail parait dans les revues Life et Harper's Bazaar.

Les lois antisémites italiennes le poussent à émigrer vers les États-Unis où il commence dès 1941, à publier dans le New Yorker. Cette association perdurera pendant près de soixante ans et Steinberg produira 90 couvertures du magazine, 635 schémas et publiera près de 1200 de ses œuvres qui élèveront son langage graphique populaire au rang de véritable art.

Sa première exposition personnelle se tiendra à la galerie Wakefield en 1943 à New York. Trois ans plus tard, il figure parmi les Quatorze Américains à être exposés au Musée d'Art Moderne de New York en compagnie d'Arshile Gorky, Isamu Noguchi, ou Robert Motherwell.
Il devient un véritable ambassadeur de l'art américain dans le monde et s'engage dans une longue série d'expositions en galerie, dans les plus grands musées, expositions américaines ou internationales. En France, son travail sera de nombreuses fois exposé à la galerie Maeght, Paris.

Steinberg utilise un large éventail de moyens, se servant de plusieurs médias en même temps sur une simple image (crayon, crayon de couleur, fusain, huile, gouache, aquarelle, collage, etc.). L'idée du déguisement étant un point central de son oeuvre, Steinberg utlisera donc le masque puisque, pour lui, chacun porte un masque, réel ou métaphorique.
Son travail le plus célèbre, la couverture du 29 mars 1976 du New Yorker où il trace une carte de Manhattan New York qui fait référence à une géographie mentale, le place au rang d'artiste le plus aimé des américains, et plus particulièrement, des new-yorkais.

L'extraordinaire et débordante imagination de Steinberg lui a permis d'explorer les systèmes sociaux et politiques, les faiblesses humaines, la géographie, l'architecture, la langue, et l'art lui-même. Inventeur d'une calligraphie personnelle, où l'écrit prend valeur de dessin, son art se teinte d'ironie et d'affection mais toujours d'une virtuosité maitrisée.
Il fabriquera des documents, passeports, diplômes et autres certificats qui lui ouvriront toutes les portes de l'art. Saul Steinberg est mort en 1999.

[modifier] Bibliographie

  • Saul Steinberg : Illuminations, Joel Smith, Préface de Charles Simic, New Haven et Londres, Yale University Press, 2006.
  • Steinberg at the New Yorker, Joel Smith, Préface de Ian Frazier, New York, Harry N. Abrams, 2005.
  • The Comic worlds of Peter Arno, William Steig, Charles Addams and Saul Steinberg, Iain Topliss, Baltimore, John Hopkins University Press, 2005
  • Saul Steinberg, Riga, no. 24, Marco Belpoliti et Gianluigi Ricuperati, inédits ou réimpressions d'essais de Steinberg.

[modifier] Liens Externes